Kevin Durant en a marre qu’on lui parle de son pied : 30 points par match et on te fout la paix ?

Le 15 oct. 2015 à 09:36 par Giovanni Marriette

Kevin Durant a toujours eu des rapports compliqués avec les journalistes, ce n’est un secret pour personne. Lassé d’être aux yeux de tous l’éternel second, il a ainsi souvent exprimé son seum légendaire quant à un statut qu’il estime mériter et que le microcosme du basket peine à lui donner. Nouvelle preuve hier de ces relations difficiles, entre ras-le-bol des questions redondantes et excitation d’une saison qui approche.

Après une saison 2014/15 tronquée qui ne l’aura vu participer qu’à seulement 27 matchs de saison régulière alors qu’il n’avait jusque-là manqué que seize rencontres depuis ses débuts dans la Ligue, Kevin Durant s’apprête à tenter de relever un défi plus gros encore que Raymond Felton, à savoir prouver à tous que cette dernière année est désormais derrière lui et qu’il a aujourd’hui retrouvé l’intégralité de ses moyens. Les mêmes moyens qui avaient fait de lui le MVP 2014, même si l’intéressé nous a longtemps fait croire que c’était plutôt sa mamounette qui méritait le trophée.

“Durantula” devra d’ailleurs gérer plusieurs dossiers cette année puisqu’en plus de tenter de retrouver son niveau exceptionnel d’il y a deux ans, il devra faire avec 1) la présence d’un Russell Westbrook devenu un habitant de la planète Mars en son absence, 2) l’arrivée en ville d’un nouveau shérif (même si on doute franchement que Kevinou soit mélancolique quand il pense à Scott Brooks) et 3) le spectre de l’été prochain dont il devrait être le tube… Beaucoup à la fois pour la star d’OKC, qui aimerait du coup qu’on arrête de le gonfler avec sa blessure et qu’on parle un peu plus de basket quand on s’adresse à lui :

Je me suis dit que je ne répondrais plus à ce genre de questions

Comment allez vous ? Vous sentez-vous rouillé ? Êtes-vous enfin de retour ? Dion Waiters a-t-il vraiment eu 6 au brevet des collèges ? Voilà toutes les questions (ou presque) que Kevin Durant ne veut plus entendre et auxquelles il ne répondra plus. Sauf qu’on veut bien être gentil nous, mais quand un MVP en titre manque les deux tiers de la saison suivante, on est quand même en droit de prendre des nouvelles de temps en temps non ? Allez donc demander à Derrick Rose si quelqu’un lui a parlé de basket à Chicago depuis trois ans tiens…

Tout ce qu’on veut savoir nous, c’est si Kevin est capable de nous ressortir une saison à 32 points, 7 rebonds et 6 passes, à quasiment 50% à deux points, 40 du parking et presque 90 sur la ligne comme il avait pu nous servir en 2013/14. Et la condition sine qua non pour voir ce genre de perf cette année, plus encore que le game play de Billy Donovan, bah c’est évidemment son état de santé hein… On n’attend donc qu’une chose aujourd’hui et dans le fond on est plutôt d’accord avec lui pour le coup, c’est que le n°35 du Thunder marche sur la NBA comme il le faisait avant sa *mot interdit* et que l’on parle enfin de basket.

Rendez-vous donc le 28 octobre pour voir un Kevin Durant en mission, celle de nous faire fermer le clapet concernant l’état de son peton. Et on sera vite fixé car notre ami sera opposé d’entrée à un certain Kawhi Leonard, le genre de pitbull qu’il vaut mieux éviter d’affronter quand on est à 60%. A dans treize jours Kevin, nous on sera là.

source texte : nbcsports.com

source image : Ronald Martinez/Getty Images