Carmelo Anthony encourage le staff à le critiquer s’il défend mal : ça va prendre 2h par jour ?

Le 14 oct. 2015 à 09:11 par Bastien Fontanieu

Attaquant royal et respecté depuis ses premiers pas en NBA, l’ailier des Knicks a cependant entretenu une réputation de défenseur plus que moyen et il souhaite changer cela cette saison en faisant appel à son propre staff : quand ça va pas, faut le dire les gars !

Voilà en gros le message que Melo a fait tourner à Derek Fisher et ses assistants ces derniers temps, afin de faire de New York une des potentielles bonnes surprises de la saison. On sait tous que, balle en main, le numéro 7 est un prédateur que peu de monde peut défendre sur cette planète, grâce à un bagage technique et physique clairement au-dessus de la moyenne. Sauf que dans l’ère actuelle, les joueurs polyvalents sont nettement plus mis en avant, et dans le sillage de LeBron tout un tas de joueurs se sont mis à bosser autant leur attaque que leur défense, comme Anthony Davis ou Paul George pour ne citer qu’eux. Résultat, Carmelo est souvent laissé de côté quand la discussion des meilleurs athlètes en activité est ouverte, ce qui l’emmerde et doit changer aujourd’hui. L’intéressé a donc imposé que son statut de joueur le mieux payé de sa franchise ne devait pas l’empêcher de se faire cramer lors des sessions vidéos, ce qui pourrait arriver une bonne trentaine de minutes par jour si on se base sur ses performances défensives ces dernières années… Interviewé par Newsday, le sniper a été très clair à ce sujet.

J’ai défié le staff de me pousser et de rester sur moi quand je ne fais pas quelque chose de nécessaire à l’équipe. M’afficher lors des sessions vidéos, comme ça tout le monde pourra l’entendre et le voir. En faisant cela, quand ça arrivera, je serai obligé d’évoluer à mon meilleur niveau des deux côtés du terrain. Actuellement ce sont quelques séquences ici ou là, mais d’une façon générale je souhaite qu’ils fassent ça. Je pense qu’en agissant ainsi cela me poussera à donner le meilleur de moi-même, et si je fais ça je crois que cela créera le même effet chez mes coéquipiers.”

On ne va pas se mentir, ça fait plaisir à lire. Car à 31 ans, Melo a besoin de se responsabiliser en tant que leader et c’est justement dans ce type de démarche qu’il faut avancer. Celle d’accepter la critique, d’embrasser les lumières comme les coups de fouets, d’arriver en premier à la salle et de fermer derrière en dernier. Il n’est pas question de dire que le vétéran est un foutu transat en défense et qu’il n’en fout pas une, il est d’ailleurs capable de montrer de bons fondamentaux par séquences, mais c’est dans la régularité et dans l’approche de l’effort que certaines possessions ont imposé des larmes de frustration, Melo étant complètement perdu et créant des erreurs de rotations flagrantes pour ses coéquipiers. Les Knicks devront passer par leur leader s’ils souhaitent se reconstruire sur des bases saines, en passant notamment par cette maturité dans le jeu et dans l’approche quotidienne : grand scoreur certes, mais on doit défendre à 5 si on souhaite progresser collectivement. Surtout qu’avec un copain comme Jose Calderon chez les titulaires, il y aura déjà assez de courants d’air à devoir boucher…

Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, et à 31 ans c’est très bien de vouloir agir ainsi ! Reste à voir ce que donnera ce speech en mars, car le mois d’octobre est généralement tout beau tout joli… Allez, au boulot Melo.

Source image : businessinsider