Espagne – Grèce, la preview : le ballon va circuler, le sang va couler et malheur au vaincu

Le 15 sept. 2015 à 13:28 par Giovanni Marriette

Sans contestation possible, voilà là le plus gros choc de ces quarts de finale. D’un côté une équipe espagnole probablement en fin de cycle, amoindrie sur cet Euro mais toujours parmi les très grosses cylindrées européennes. De l’autre, une sélection grecque en pleine bourre et qui dégage une violente impression de sérénité. On voudrait pas faire les chats noirs et être trop optimistes mais ça risque d’envoyer du très très sale en fin d’après-midi à Lille…

Leur ticket pour les quarts

Si les coéquipiers de Vassilis Spanoulis ont paru bien plus sereins lors de la phase de groupe (bilan à mettre évidement en perspective avec le niveau de l’opposition, beaucoup plus fat pour la Roja), Grèce et Espagne ont passé l’écueil des huitièmes de façon assez similaire. Face à la Belgique, les Hellènes sont d’abord rentré dans le match tranquillement, avant d’imposer leur talent et la puissance de leurs rotations en deuxième mi-temps. Kosta Koufos avait joué comme Jabbar en première mi-temps ? Bourousis a pris le relai en seconde et le rouleau compresseur défensif grec s’est mis en place pour faire exploser de pauvres belges bien trop frêles pour gêner une telle bande de cinglés.

Même délire pour les hommes de Scariolo, avec cependant quelques soucis de plus pour se défaire de polonais complètement décomplexés. Encore dans les clous à l’entame du dernier quart, ces derniers ont finalement craqué devant l’indécence d’un sniper nommé Gasol, absolument inarrêtable de loin comme de près. Sans Rudy Fernandez, sûrement trop impressionné par l’ambiance régnant à Lille, les Espagnols ont donc attendu 30 minutes avant de s’envoler, sans pour autant avoir perdu des litres de transpiration dans l’affaire. Il en sera forcément autrement tout à l’heure puisque sans manquer de respect à messieurs Ponitka ou Kulig, l’adversité devrait montrer d’un sacré cran…

Dernière confrontation

La dernière battle majeure entre les deux sélections remonte déjà à 5 ans, lors des Championnats du Monde en Turquie. Ce sont les Espagnols qui l’avaient alors emporté, sans Pau Gasol. Une victoire de 8 points qui envoyait la Roja en quart d’une compétition ratée pour les deux équipes puisque la Serbie viendra éteindre les rêves espagnols dès les quarts de finale. Bis repetita donc cette année puisqu’il va de soi que le perdant de ce match pourra d’ores et déjà placer cet Euro français dans la case gros fail… Plus récemment, il y a eu une courte victoire grecque (79-75) et c’était en 2013. Un partout, balle au centre ?

Les hommes à abattre

Ils seront douze côté grec, peut-être un peu moins en face. Mais focus aujourd’hui sur deux hommes particulièrement en verve lors des huitièmes… Pour la défense grecque, le danger viendra évidemment en grande partie de Pau Gasol, toujours parmi les meilleurs intérieurs NBA malgré ses 35 balais, et accessoirement légende européenne en pleine bourre. Déjà dominant lors de la phase de poule, le mec a tout simplement rajouté une bonne dose de Ray Allen dans son jeu pour écœurer les Polonais en huitième avec un irréel 6/7 du parking… Déjà intraitable près du panier, l’intérieur des Bulls tentera une nouvelle fois de nous étonner et de porter les siens ce soir, en espérant pour le peuple grec que la mire ne sera pas aussi bien réglée que samedi…

Parlons-en des Grecs. On avait tablé sur un gros game de Spanoulis face aux Belges et à l’arrivée, la lumière est davantage venue de l’intérieur avec une doublette Koufos/Bourousis carrément monstrueuse. Car quand de gros bœufs comme ces deux-là se mettent en plus à cavaler et à défendre, bonjour les dégâts. Surtout quand comme pour les Belges, la taille moyenne de votre roster se situe aux alentours d’1m60. Si ce ne sera évidemment le cas face aux Espagnols, Sergio Scariolo a quand même tout intérêt à avoir un plan pour contrer la doublette infernale. car quand on connaît l’aisance défensive de Pau Gasol et Nikola Mirotic, on peut effectivement faire des cauchemars côté espagnol… On surveillera donc les perfs de Ioannis et Kosta, qui pourraient bien une nouvelle fois faire des ravages dans quelques heures…

Prono du rédacteur : Grèce +7

Le peuple français rêve d’une demi-finale face à l’ennemi espagnol. Malheureusement, pour celles et ceux qui auront préparé leurs plus belles punchlines contre Rudy Fernandez, nos voisins pourraient bien passer à la trappe dès les quarts de finale. Tout d’abord car les Grecs ont pour le moment offert plus de garantie quant au jeu développé, mais tout simplement aussi car Vassilis Spanoulis et ses coéquipiers semblent être cette année une meilleure équipe de basket que la Roja. Un collectif plus léché, une défense (beaucoup) plus sûre, un banc bien plus fourni. Bref, pour beaucoup la Grèce est favorite de ce quart de finale et pour nous aussi. On part donc sur une victoire grecque de 7 points, avant une éventuelle confrontation saignante face à nos Bleus en demi. En rêvant quand même toujours de jouer nos copains hein…

Rendez-vous ce soir 18h30 pour un duel qui peut vite devenir légendaire. Gasol contre Spanoulis, Rudy contre Giannis, feta contre tapas … Trouvez tout ce que vous voulez mais soyez présents à l’entre-deux, y’a quand même moyen que ce soit grandiose…

source image : montage via El pais et Twitter / fiba


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