Le classement TrashTalk des coaches 2015 : Gregg Popovich, 2ème position !

Le 26 août 2015 à 21:37 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les cerveaux dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs entraîneurs en activité. On passe à la 2ème place, avec la légende du Texas.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les scientifiques évoluant sur les bancs actuels. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Concernant les coaches, il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir si un stratège a été plus loin que prévu. Il y a également le playbook offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un entraîneur peut aussi bien créer le système adéquat à la défense proposée et faire entrer le joueur le plus solide pour protéger sa moitié de terrain. Ensuite, l’expérience aura droit à sa petite note et comparera ainsi les CV, les galères ainsi que les victoires vécues par chacun. Enfin, le développement des joueurs sera analysé au microscope, entre ces leaders qui héritent de joueurs déjà accomplis et les autres qui prennent des no-name pour en faire des stars. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Red Auerbach, qui pourrait tenir le regard avec Chuck Daly, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres déclarations saignantes en conférence de presse.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le sombre Gregg Popovich !

Bilan collectif : 7/10

C’est tout simplement la note qui empêche au gourou des Spurs de repartir avec la première place, lui qui n’a pas offert sa meilleure campagne en carrière l’an passé. Champion en titre davantage fatigué et encore bourré de la célébration plutôt que déterminé à vouloir réaliser le back-to-back, Pop a mis un sacré coup d’accélérateur en fin de régulière mais c’était hélas trop tard. Le Rodeo Road Trip a été insatisfaisant, les blessures se sont multipliées, du coup la guillotine a été fatale voire logiquement installée au premier tour des Playoffs : 7 matches certes, mais une élimination rapide face à des Clippers plus motivés que jamais. Tout le monde en vacances, un Advil et au boulot.

Playbook offensif : 9/10

Depuis bientôt vingt ans maintenant, mais surtout 5 ans si on suit de près l’évolution des Spurs, Gregg propose ce qui se fait de mieux en terme de jeu collectif en NBA. Un mouvement de balle chirurgical, des automatismes bétonnés et des joueur intelligents permettent à l’armée texane de pratiquer le genre de jeu offensif qui ferait pleurer de joie James Naismith. On l’a notamment vu en Finale face au Heat il y a un an, et on l’a revu en toute fin de saison avec un Kawhi Leonard plus investi que par le passé. La saison prochaine sera intéressante à suivre, rien que par l’arrivée de LaMarcus Aldridge dans le coin, mais on reste au bord de la note parfaite pour la circulation de la gonfle tous les soirs : à apprendre dans toutes les écoles, sauf si vous êtes alleyoopophiles.

Playbook défensif : 8/10

Précisons. Les capacités défensives de Pop et de ses hommes, surtout dans les moments chauds, peuvent atteindre des hauteurs assez folles quand on voit la discipline qu’il impose et les rotations à bouffer matin midi et soir par ses joueurs. Malheureusement pour lui, il s’agit ici de l’année 2015, ce qui ne représente pas le meilleur cru dans la carrière du mangeur d’enfants si on revisite son utilisation du hack en Playoffs. On est certes très loin des années Robinson où le SBC Center (RIP) était une forteresse imprenable, on peut quand même compter sur du Kawhi Leonard nommé Défenseur de l’Année et Danny Green avec qui il forme une paire extérieur agressive. Mais il faudra surtout voir ce que donnera la défense de Pop l’an prochain, avec un Duncan plutôt pivot et un banc moins défensif sur le papier.

Expérience : 10/10

Qui pourrait sérieusement lui prendre la place de leader dans cette catégorie ? Phil Jackson est désormais prof de maths chez les Knicks et Pat Riley tente de noyer sa peine en construisant un char pour terrasser LeBron. Derrière eux, personne n’a le CV ou les saisons consécutives passées à jouer au printemps pour rivaliser avec Pop, lui qui apprécie tout particulièrement les matches à l’extérieur en Playoffs. On l’a d’ailleurs vu l’an passé grâce aux deux victoires remportées au Staples Center, finalement inutiles puisque les Clippers sont passés, mais le débat reste encore dominé par Gregg et ses assistants : s’il y a égalité, balle dans son camp et 8 secondes à jouer, quel entraîneur peut débarquer avec un système mieux léché et trouver deux points ?

Développement joueurs : 9/10

La liste est très honnêtement intimidante quand on voit les joueurs qui sont passés par San Antonio et ont réalisé leur éveil sportif, proposant leurs meilleures saisons en carrière avant de prolonger ou de décoller (et s’écraser) ailleurs. Les anciens se souviendront certainement de Bruce Bowen, Beno Udrih, Nazr Mohammed et Rasho Nesterovic. Les plus jeunes peuvent se pencher sur Danny Green, Kawhi Leonard, Tony Parker, Cory Joseph, Baynes et Patty Mills, pour voir que le nombre d’athlètes qui ont été sublimé sous Pop est assez flippant. Reste à confirmer avec un joueur comme Aldridge, qui débarque à San Antonio avec un jeu déjà très développé mais doit maintenant aborder le jeu différemment. La plus grosse mission de la saison à venir pour l’entraîneur ?

Points TrashTalk : 10/10

Quand Twitter commence à vibrer parce que le second quart-temps débute et que l’interview de Gregg Popovich arrive, vous savez que vous avez un artiste du blabla devant vous. Toujours prêt pour envoyer chier du journaliste ou sortir une blague en conférence de presse, l’entraîneur des Spurs est un trolleur de référence et ce n’est certainement pas le Shaq qui dira le contraire. C’est assez simple : aujourd’hui, si le squad de San Antonio perd un match important et qu’on veut de la nitroglycérine, tout le monde sait vers où tendre l’oreille. Les arbitres ont également droit à leur petite dose de nasty quand il le faut, surtout avec la spéciale Pop qui consiste à se faire virer du match pour motiver ses joueurs. Tout simplement le meilleur et le moins prévisible devant un micro.

Moyenne totale : 8.83/10

Chaque année, le constat est partagé par de nombreux fans, et même par de nombreux entraîneurs qui évoluent pourtant contre lui : Gregg Popovich reste la crème de la crème sur les bancs NBA. Sauf que le classement créé en cette fin d’été prend en compte la dernière saison ainsi que celle à venir. Et lorsqu’on revisite l’élimination des Spurs au premier tour des Playoffs, pendant que d’autres iront jusqu’en juin et feront la fête tout l’été, on ne peut garder la hiérarchie de l’an passé. Il sera extrêmement intéressant de voir ce que la prochaine campagne donnera, avec un Pop remonté, chargé au niveau de l’effectif et qui veut remporter une sixième bague en carrière.La concurrence est forte, l’expérience est là : à lui de jouer tout en continuant à nous régaler face aux caméras.

5ème position : Jason Kidd

4ème position : Doc Rivers

3ème position : Mike Budenholzer

Source image : Getty Images