Le classement TrashTalk des coaches 2015 : Mike Budenholzer, 3ème position !

Le 26 août 2015 à 21:05 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les cerveaux dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs entraîneurs en activité. On entame le podium, avec le roi de la Bud.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les scientifiques évoluant sur les bancs actuels. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Concernant les coaches, il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir si un stratège a été plus loin que prévu. Il y a également le playbook offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un entraîneur peut aussi bien créer le système adéquat à la défense proposée et faire entrer le joueur le plus solide pour protéger sa moitié de terrain. Ensuite, l’expérience aura droit à sa petite note et comparera ainsi les CV, les galères ainsi que les victoires vécues par chacun. Enfin, le développement des joueurs sera analysé au microscope, entre ces leaders qui héritent de joueurs déjà accomplis et les autres qui prennent des no-name pour en faire des stars. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Red Auerbach, qui pourrait tenir le regard avec Chuck Daly, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres déclarations saignantes en conférence de presse.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le gentil Mike Budenholzer !

Bilan collectif : 9/10

La saison presque parfaite. Du moins, à Atlanta, l’entraîneur des Hawks est devenu le chouchou de la franchise, lui qui est arrivé il y a seulement deux ans et a déjà installé son équipe au sommet de la Conférence Est. Du moins, concernant la saison régulière, puisqu’avec 60 victoires l’an passé la bande à Bud a mis un virage énorme au reste du Top 15. Bien aidé par le retour d’Al Horford, motivé par le statut d’underdog et surtout dos au mur suite aux déclarations de Danny Ferry, le gentil Mike a offert une régulière parfaite et réussi à envoyer les siens jusqu’en Finale de Conférence. Un bon sweep dans la gueule signé LeBron, histoire de vraiment comprendre ce que représente le chemin vers un titre, mais le bilan reste proche de la perfection : un titre de Coach de l’Année, pour résumer le tout.

Playbook offensif : 9/10

Il n’aura pas fallu attendre deux siècles avant d’obtenir les comparaisons quotidiennes entre Hawks et Spurs. S’il faudra certainement autant de temps à la franchise pour espérer avoir la même salle des trophées que celle texane, le jeu offensif a quant à lui rattrapé celui du grand-frère et la saison des fans a été véritablement marquée par ce collectif remarquable. Deuxième meilleur équipe en terme de passes décisives, amoureuse de l’extra-pass et de l’écran sur non-porteur bien placé, la troupe de Jeff Teague est devenue très huilée et on retrouve des séquences digne de Gregg Popovich certains soirs. On ne peut attribuer la note parfaite quand on voit les galères rencontrées face à de grosses défenses qui empêchent le mouvement de balle habituel, mais les automatismes installés par Bud sont impeccables.

Playbook défensif : 9/10

Tel un étudiant qui prend les quelques restes dans son frigo et vous cuisine un vrai plat complet, Bud est plutôt du genre à regarder ce qu’il a sur son banc et à mettre en place le meilleur quintet possible pour défendre plutôt qu’à tout miser sur un seul homme. Ainsi, les Hawks ont proposé une des meilleures défenses de la NBA en se basant sur des principes très simples : communication et entraides. Pas de véritable phénomène défensif dans le vestiaire d’Atlanta même si DeMarre Carroll et Al Horford sont très doués dans leur moitié de terrain, mais un travail de groupe quotidien qui leur a permis de remporter de nombreux matches serrés. Du coup, de Korver à Schröder en passant par Millsap ou Bazemore, tout le monde met les mains dans la boue et ce sont souvent eux qui gagnent.

Expérience : 8/10

Serait-ce tricher que de regarder le CV du Bud et y voir une vingtaine d’années passées aux côtés de Gregg Popovich chez les Spurs ? Assistant et ami proche du gourou de San Antonio, Mike a quelques jolies bagues à afficher sur son CV, mais il n’a que deux petites années d’expérience à son actif en tant qu’entraîneur principal. On l’a vu prendre du poil et du torse cette saison en accélérant comme peu avaient annoncé, lui qui remportera 60 matches en régulière et rejoindra LeBron en Finale de Conférence, mais il faudra construire sur cette dernière saison et passer par des défaites comme celle-ci pour mieux rebondir et gagner en bouteille. Tous les plus grands coaches sont passés par des années noires avant d’y arriver, à Bud de se préparer.

Développement joueurs : 9/10

Rien que pour le contrat obtenu par DeMarre Carroll à Toronto, alors que le garçon était un random ultime en NBA il y a deux ans, on pourrait lui attribuer la note maximale. Mais en seulement deux ans, difficile de jouer à ce jeu-là, surtout que Budenholzer n’a pas encore poussé de superstar comme Frank Vogel avec Paul George ou Mark Jackson avec Stephen Curry. On reste quand même souriants devant la liste de joueurs qui, mine de rien, devraient rejoindre le protocole Spurs à Atlanta lors des prochaines saisons. Après Carroll et Mike Scott, attention à Schröder, gardons également un oeil attentif devant les petites acquisitions comme Justin Holiday ou Tim Hardaway Jr. Pourquoi ? Car comme l’école Popovich avec les Danny Green, Cory Joseph et autres Patty Mills, c’est souvent dans l’ombre qu’on retrouvera la future pépite locale.

Points TrashTalk : 7/10

Là par contre, malheureusement, on est loin de la note maximale. Très loin même. On n’a vraiment pas envie de dire que Bud a une tête de victime et qu’il serait incapable de tenir face à DeMarcus Cousins, mais on a plutôt tendance à le voir dire merci, pardon et s’il-vous-plaît aux arbitres, alors qu’il faut aussi balancer sa plaquette sur la table de marque par moments. C’est comme ça, un entraîneur doit aussi jouer avec ses émotions et taper sur ses joueurs, mais hélas celui des Hawks est un poil trop sympatoche. S’il pouvait se faire un petit stage chez Draymond Green, ça lui ferait le plus grand bien.

Moyenne totale : 8.5/10

Être présent sur le podium des entraîneurs après seulement deux petites années avec les Hawks, qui l’aurait imaginé ? Formé à la bonne école et extrêmement apprécié par ses joueurs, Bud est devenu une des feel-good stories de la NBA l’an passé en emmenant notamment 4 poulains au All-Star Game et en ayant carrément son 5 majeur élu Joueur du Mois de janvier. Son approche du basket bourré de fondamentaux et sa solidité malgré les affaires internes à la franchise ont épaté le club des stratèges, au point de lui filer le titre de Coach de l’Année. Il sera très attendu cette saison, car la tâche sera de taille : gagner plus de matches en régulière non, retourner en Finale de Conférence oui. Et au minimum…

5ème position : Jason Kidd

4ème position : Doc Rivers

Source image : NBA.com