“Andrea Bargnani était et reste un vrai taquin” : Phil Jackson taille un costard sur mesure à l’Italien

Le 11 août 2015 à 13:46 par Anthony

Après une année passée à la tête des New-York Knicks, Phil Jackson a accepté de livrer son sentiment sur ses joueurs à Charley Rosen d’ESPN. De Carmelo Anthony à Tim Hardaway en passant par Langston Galloway et surtout Andrea Bargnani, le grand Phil s’est lâché et a répondu sans langue de bois à toutes les questions qui lui ont été posées. Et c’est certainement le passage sur l’Italien qui fut le plus savoureux.

Bargnani a bien fait de quitter les Knicks cet été – il a préféré signer aux Nets, le traitre – puisque apparemment, il ne manquera à personne, et sûrement pas à Phil Jackson. Est-ce que vraiment le Zen Master n’appréciait pas le joueur, ou est-ce qu’il lui en veut simplement d’être parti chez l’ennemi ? Il doit y avoir un peu des deux. Mais en tout cas le divorce est bel et bien consommé, et l’ex-coach des Bulls et des Lakers en a profité pour se lâcher sur son ancien joueur :

Andrea Bargnani était et reste un vrai taquin. Quand il était blessé, il refusait de faire de simples exercices sans contacts. Il semblait faire semblant et ça avait un effet néfaste sur l’équipe, et sur la façon dont les fans réagissaient par rapport à lui.

Il est vrai que lorsque l’on côtoie pendant la quasi totalité de sa carrière de coach des joueurs tels que Michael Jordan ou Kobe Bryant – deux véritables monstres de travail qui poussent sans cesse leur coéquipiers -, et que l’on tombe plus tard sur un spécimen rare comme ce bon Andrea, on a de quoi faire la gueule.  Si Jackson a fait le Phil-lou en se lâchant sur l’Italien maintenant qu’il ne fait plus partie de l’équipe, on ne peut en revanche pas vraiment lui donner tord. En effet, Bargnani n’a jamais été un bourreau de travail et surtout, il a souvent mâché de boulot de Shaquille O’Neal quand il s’agissait de trouver les actions du prochain Shaqtin a fool. Il en était le fournisseur officiel, avec Javale McGee bien sûr. Et quand on croyait que Phil en avait enfin terminé avec le costard d’AB, l’homme aux 11 bagues a finalement décidé d’en remettre une couche :

Quand il était sur le parquet il avait du mal à jouer avec intensité, et il ne se pressait pas sur les défenses en transition. Il n’était pas très actif non plus quand il s’agissait de défendre sur les pick-and-rolls. En revanche, son jeu offensif correspondait parfaitement au triangle, car il n’avait pas besoin de forcer pour obtenir des shoots. Qu’il soit resté ici ou qu’il aille dans une autre équipe, Bargnani restera toujours une énigme.

Ça, c’est fait comme on dit. Si le produit made in Italy a toujours déçu par rapport à son statut de premier de la Draft – oui oui, il a été le premier choix en 2006 -, il n’en reste pas moins un joueur intéressant, notamment sur le plan offensif. En effet, en 7 saisons passées au sein de la Ligue, le joueur de 29 ans a tout de même compilé 15 points – à 43.8% de réussite –  et 4.5 rebonds de moyenne. Il reste donc une bonne pioche pour les Nets, qui l’ont signé cet été pour le minimum vétéran. Mais pour les Knicks en revanche, il restera la mascotte préféré du Madison Square Garden. Maintenant, on attend avec impatience la prochaine rencontre entre les deux franchises de la Big Apple, afin de voir les retrouvailles entre les deux ex.

Si pour Phil Jackson, Andrea Bargnani restera une énigme quoi qu’il fasse, pour nous en revanche il restera à jamais une légende du jeu, tout comme Gérard.

Source : probasketballtalk

Source image : sports.yahoo.com