Flashback 1994 : quand John Starks vivait son pire cauchemar

On dit souvent que c’est lors des matches couperets que se révèle le vrai visage d’un joueur de basket. Et malheureusement pour John Starks, il avait réservé sa pire performance en carrière pour un Game 7 de Finales NBA. C’était il y a 21 ans, jour pour jour.

Il était devenu le chouchou de New York, celui qui n’avait peur de rien, celui qui n’hésitait pas à regarder Michael Jordan les yeux dans les yeux. Durant les années 1990, John Starks symbolisait parfaitement ces Knicks alors reconnus pour leur défense, leur dureté et leur combativité. Aux côtés de Patrick Ewing, Charles Oakley et autre Anthony Mason (R.I.P.), Starks était comme un poisson dans l’eau, lui qui revenait de nulle part après avoir été snobé lors de la draft 1988. Il n’était jamais censé devenir ce All-Star qui brillait de mille feux dans “la ville qui ne dort jamais”, mais à force de courage, d’abnégation et aussi grâce à un peu de chance, Starks avait réussi à se faire une place aux Knicks et à remettre ces derniers sur le toit de la NBA en 1994. Enfin presque.

Cette année-là, on pensait vraiment qu’elle appartenait aux Knicks. C’était écrit, c’était le destin. Après trois éliminations de suite en Playoffs face aux Chicago Bulls de Michael Jordan, New York avait réussi à profiter de la retraite de ce dernier en se qualifiant enfin pour les Finales NBA. Opposés aux Houston Rockets du MVP de la saison Hakeem Olajuwon, les Knicks étaient d’ailleurs bien partis pour remporter le troisième titre de l’histoire de la franchise, et le premier depuis 1973. En effet, New York menait 3-2 dans la série et n’était donc plus qu’à une seule petite victoire du sacre suprême au moment de revenir dans le Texas pour le Game 6. Ultra-serrée, cette rencontre se jouera sur un ultime tir au buzzer de John Starks qui sera contré par “The Dream”, permettant ainsi à Houston d’arracher un Game 7 à domicile. A partir de là, ce sera le début de la fin pour Starks, lui qui avait pourtant été si bon jusqu’ici.

En ce 22 juin 1994, le numéro 3 des Knicks va tout simplement vivre son pire cauchemar. Au moment le plus important de la saison, quand tout se joue et quand toute une ville compte sur vous, John Starks va craquer. A côté de ses pompes, il va réaliser la performance la plus catastrophique de toute sa carrière. Les statistiques parlent d’elles-mêmes, et elles sont juste dramatiques : 8 points au total, 2/18 au tir, 0/11 à trois points dont un épouvantable 1/10 au shoot dans le quatrième quart-temps. Autrement dit, on ne voit pas comment il aurait pu faire plus affreux que ce festival de briques envoyées depuis Broadway. Cependant, malgré le match horrible de la part de Starks, New York parviendra à rivaliser avec les Rockets durant une grande partie de la rencontre, avant de finalement s’incliner 90-84. Champion, Houston fête son titre comme il se doit sur le parquet du “Summit” tandis qu’en face, John Starks est évidemment anéanti. Difficile de faire plus cruel comme scénario final…

Si l’on se souviendra de lui avant tout comme l’un des joueurs emblématiques des Knicks au cours des années 1990, John Starks ne pourra jamais effacer ce terrible Game 7 qui marquera pour toujours sa carrière.