Bilan de saison 2015, version Blazers : on ne change pas une équipe qui a la poisse

Après une élimination sans gloire face à Memphis, les Blazers semblent être arrivés à l’heure du grand changement. L’occasion de revenir sur cette saison 2014/15 dans l’Oregon, où la poisse aura encore fait partie du quotidien de cette franchise décidément pas épargnée par les coups du sort. Entre départ canon, déceptions et mauvais karma, retour sur les 6 derniers mois à Portland.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Dans la preview de début de saison (ici), on osait espérer que Terry Stotts pourrait compter sur ses troupes au complet pendant 82 matches, voire plus si affinités. On partait sur un bilan de 51 victoires et la confirmation d’un groupe solide et ambitieux dans une Conférence Ouest pourtant loin d’être commode. Après un opus 2013/14 réussi, cette saison devait être celle de la confirmation avec qui sait, une possible belle surprise à l’arrivée. Deux franchise players pour le prix d’un, un Frenchie qu’on rêve de voir exploser, un banc enfin compétitif. Tous les voyants étaient au vert à l’automne dernier…

Ce qui s’est vraiment passé :

Big-up tout d’abord à notre Madame Irma puisque les Blazers ont donc terminé la saison régulière avec un bilan de … 51 victoires et 31 défaites. Un départ canon (30-7 au soir du 12 janvier), dans les standards de ce que l’on attendait, puis un coup de mou pour finalement squatter une place plus adéquate à leur niveau, au milieu des ogres de l’Ouest que sont les Wolves, les Kings et les Lakers (sorry, mon grand-père a fait irruption dans la pièce). Il faut dire que malheureusement, les joueurs de Terry Stotts vivent une nouvelle saison galère au niveau des blessures. La Marquise manque 10 matches, Robin Lopez plus d’une vingtaine et surtout, c’est Wesley Matthews qui est obligé de dire bye-bye aux Playoffs après s’être blessé au tendon d’Achille au sortir de l’hiver… Les Blazers termineront finalement à une quatrième place qu’ils devront uniquement à leur titre de champions de la terrible division NorthWest. Côté individuel, LaMarcus Aldridge est fidèle à lui-même (23,4 points et 10,2 rebonds), Damian Lillard l’accompagne finalement au All-Star Game grâce à ses 21 points et 6 passes plus un gros lobbying de chacal. Pour Nicolas Batum par contre, c’est un peu plus dur (voir plus bas).

Opposés à Memphis pour le premier tour de la postseason, les Blazers ne feront malheureusement pas le poids, la faute à un LaMarcus Aldridge peut-être déjà la tête à la free agency et à un Damian Lillard complètement à la rue en défense face aux monstres sacrés que sont Nick Calathes et Beno Udrih. Sans Matthews et avec un Nico Batum toujours aussi discret, les Blazers s’inclineront en cinq manches sèches, sans jamais avoir inquiété les Oursons…

L’image de la saison :

L’un des tournants de la saison des Blazers. Portland et le karma, toute une histoire…
source : USA Today

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Wesley Matthews

Certes, les stats de Wesley on baissé par rapport à la saison précédente (15,9 points au lieu de 16,4) mais ceci s’explique logiquement par une présence défensive qui fait désormais de lui l’un des meilleurs spécialistes de la Ligue. Missionné automatiquement sur le sniper adverse, le natif de San Antonio s’est forgé une jolie réputation d’empêcheur de tourner en rond en plus de s’être acheté un joli shoot extérieur (quasiment 40% du parking et capable de grosses séries). La simple vue de la galère des Blazers en fin de saison et en Playoffs suffit à juger et jauger l’importance de Matthews dans le dispositif de Terry Stotts. Free agent cet été, il va sans dire que l’arrière bodybuildé doit être au cœur des short-lists de pas mal de franchises. Car on peut le dire, Wesley Matthews fait bien partie aujourd’hui des tous meilleurs à son poste.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Nicolas Batum

On finira bientôt par ne plus le mentionner dans ce genre de catégorie tellement on commence à s’habituer à être déçu concernant Nico. Après une Coupe du Monde de toute beauté (surtout la fin en fait), on était en droit de croire que “Batman” allait enfin nous prouver qu’il valait ses 12 millions annuels. On prenait même le risque de l’imaginer All-Star dans notre preview de début de saison, c’est dire la confiance et l’espoir qui nous animaient… Malheureusement et finalement sans surprise, le Français nous a offert une saison très décevante, s’offrant même le luxe de repasser sous les dix points de moyenne pour la première fois depuis son année sophomore. Des statistiques d’ailleurs en berne (9,4 points, 5,9 rebonds et 4,8 passes) et le pourcentage au tir le plus bas de sa carrière chez l’Oncle Sam. On va faire un effort et y croire une dernière fois la saison prochaine parce qu’on l’aime bien, mais après on abandonne.

La vidéo de la saison :

Le jour où Damian Lillard défendra aussi bien qu’il rappe, les Blazers iront peut-être en Finale NBA

Ce qui va bientôt se passer :

Attention, on annonce du changement cet été dans le nord-est des États-Unis. LaMarcus Aldridge, Wesley Matthews et Robin Lopez testeront le marché et pourraient faire leurs valises vers des cieux où le modjo existe. Le cas le plus épineux reste évidemment celui de “LMA”, pour qui le nom des Spurs revient de plus en plus ces derniers temps. Quant aux deux autres, leur statut de top-défenseur leur octroie automatiquement de nombreux soupirants. Le temps est peut-être au changement dans l’Oregon et un départ d’Aldridge signifierait que Damian Lillard (qui veut son contrat max dans un an) en deviendrait le seul patron en même temps qu’une nouvelle époque démarrerait. Les Blazers ont peut-être atteint leur limite et un grand coup de balai est ainsi envisageable histoire de repartir sur du propre. Mais pour devenir une super puissance, il faudra aussi se débarrasser de ce satané mauvais œil qui ne semble définitivement pas vouloir quitter cette franchise. Dans tous les cas, restez branchés cet été sur BlazersFM, ça risque de bouger dans les chaumières…

Source image : wweek.com