Bilan de saison 2015, version Lakers : Byron Scott fait passer Mike D’Antoni pour une star

Le 10 avr. 2015 à 16:24 par Bastien Fontanieu

Passer d’une moustache à l’autre, ou d’une ancienne méthode à une nouvelle, n’est pas forcément synonyme d’amélioration. Les fans des Lakers l’ont bien compris cette saison, en suivant le conducteur du bus avec effroi : malheureusement pour eux, Byron Scott est aveugle depuis bien trop longtemps. Retour sur une campagne qui nous a encore moins fait rire que la précédente…

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Et merde. Encore une épaisse fumée mal interprétée. Lors de la preview officielle qui avait été proposée (ici) en début de saison et promettait des rayons de soleil nettement plus nombreux, les Lakers avaient de quoi avoir un peu d’espoir. Au-delà du coach, sur lequel on reviendra un peu plus bas grâce à ses déclarations exceptionnelles, c’était l’arrivée de Julius Randle qui excitait une bonne partie de la Californie, les signatures de Carlos Boozer et Jeremy Lin afin de donner un peu de jus, sans oublier celle d’Ed Davis comme cerise sur le gâteau. Mélangez tout ça, ajoutez un petit Kobe Bryant à la conquête du record de Jordan, et vous pouvez entamer l’automne avec une fiole d’optimisme taille cacahuètes. Suffisant pour battre l’horrible bilan offert par D’Antoni l’an passé ? Avec 55 défaites en 82 rencontres, Mike avait placé la barre bien haut dans la franchise. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que Byron Scott s’était préparé tout l’été pour le surpasser.

Ce qui s’est vraiment passé :

Un massacre. Autant l’an dernier on avait pu se taper quelques barres autour de l’éclosion de Ryan Kelly ou les coups de chaud de Jodie Meeks, autant cette saison fût un cauchemar interminable pour Nicholson et ses potes. Il suffisait de voir Randle s’exploser la jambe lors du tout premier soir de la saison pour comprendre que celle-ci serait la plus hardcore de l’histoire des Lakers. Nick Young ? Sublime en 2014, il ne jouera que la moitié de l’année 2015 (seulement 42 rencontres), laissant Scott réaliser ses plus beaux choix sur la base arrière. Des fois Lin, des fois Clarkson, des fois Price, un espèce de Monopoly de la mort auquel peu de monde se sera intéressé. C’est simple, les deux plus beaux moments de la saison pour la franchise ont pratiquement eu lieu en-dehors des terrains : la retraite bourrée d’émotions de Steve Nash et l’ovation des Timberwolves pour Kobe, devenant le 3ème meilleur marqueur de l’histoire. Autant vous dire qu’après l’exploit, le ‘Mamba’ a tout de suite mis une croix sur la suite. La suite ? C’est du Las Vegas Parano mais en plein Los Angeles, avec Scott dans le rôle de Raoul Duke. Et un coach 9 mois sous crack, ça peut vite créer des résultats assez moches : 20 victoires cette saison, heureusement qu’il ne reste plus qu’une semaine à jouer. Ou à tenir, dépendant de votre situation.

L’image de la saison :

Sans commentaire.

Sans commentaire.

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Jordan Clarkson

En octobre dernier, le sosie officiel de Bruno Mars n’était pas vraiment pointé du doigt pour relever le niveau des Lakers, mais il faut dire que les quelques moments de satisfaction ont été majoritairement signés par ce dernier cette saison. Rookie formé à l’Université de Missouri, le jeune Clarkson a dû attendre patiemment que les minutes se libèrent pour s’installer à la mène en tant que titulaire, ne lâchant plus son poste depuis le début d’année ! En effet, aucun autre meneur n’a commencé dans le cinq des Lakers depuis le 23 janvier, l’intéressé offrant près de 15 points, 4 rebonds et 5 passes de moyenne tout en jouant dans les 30 minutes de moyenne. Pas mal pour un choix de 2nd tour, non ? Loin de nous l’envie de dire que Los Angeles a trouvé son meneur autour duquel construire, surtout quand on sait le boulot qui attend Mitch Kupchak cet été, mais voilà une belle surprise que la franchise pourra conserver et développer, afin de lui donner les clés du second cinq. Beaucoup de boulot pour se faire une vraie place dans la rotation l’an prochain, mais Kobe semble valider et à Los Angeles peu de choses importent plus que ça.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Jeremy Lin

Et dire que la folle période new-yorkaise date d’il y a seulement 3 ans… C’est limite si on pourrait caser cette époque dans l’armoire de l’an 2000, tant le meneur semble à des années lumières de la Linsanity. Bien évidemment, on savait qu’il serait quasiment impossible de reproduire un tel niveau dans un nouvel environnement, mais beaucoup de monde attendait Jeremy en tant que titulaire cette saison (Nash étant barré depuis l’été dernier) et on peut aujourd’hui affirmer que la plupart ont été déçus. Une adresse générale en baisse, le temps de jeu aussi : il existe peu de choses plus frustrantes que de se faire barrer par un rookie de second tour à son propre poste, Jordan Clarkson ayant drop-kické Lin vers le banc pour former un duo épique avec Carlos Boozer. Pourtant, ce n’est pas faute de vouloir bien faire ! Le numéro 17 garde le sourire, applique les choix de son pauvre coach, se fait pointer du doigt mais continue son taff. Malheureusement pour lui, la hype qui le suivra toute sa vie pourra servir de trampoline ou de fardeau. Cette année, le choix fût facile, on attend donc la saison prochaine pour voir ce que Scott en fera tout en croisant les doigts…

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

Déjà, une bonne grosse Draft en juin avec l’espoir que la Lottery sera trafiquée de leur côtéEnsuite, retourner sur le marché des agents-libres pour tenter de séduire du matos de qualité : l’an dernier le niveau était beaucoup trop élevé, cette fois-ci tout est envisageable. Du Rondo, du Matthews, du Afflalo ou du Love, tout ce beau monde peut vite signer en Californie, pour ce qui devrait représenter le dernier tour de piste offert par Kobe. On attendra surtout les débuts de Julius Randle qui a des mains de fée et un corps de rêve pour le basket, mais difficile d’imaginer des progrès phénoménaux quand on voit celui qui règne à la tête du bordel : Byron Scott, intouchable cette année dans la course au WCY (Worst Coach ada Year), signé pour un bon bout de temps et incapable de comprendre le basket actuel. Quand vous dites que les trois points ne font pas gagner de titre et qu’on voit la réussite extérieure des récents vainqueurs, on ne peut plus rien pour vous. Et surtout pour Kobe, qui devra terminer sa légendaire carrière aux côtés d’un type pareil… So sad.

Source image : LATimes.com


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