Bilan de mi-saison, édition Hornets : les Frelons sortent enfin leurs dards

Le 21 janv. 2015 à 08:51 par Clément Hénot

La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! On se pose à Charlotte pour taper la bise à Michael Jordan.

L’état des lieux

Un retour aux sources en replaçant les Hornets sur la carte NBA, le recrutement d’un joueur aussi fou que talentueux, le tout managé par Michael Jordan. Mélangez le tout et vous obtenez LA potentielle équipe de hipsters de la saison. Les anciens ont déjà ressorti leurs fringues bleu-ciel et mauve tandis que les newbies ont hâte de voir évoluer cette équipe explosive qui a tout pour réussir sur le papier. Si les attentes sont grandes, le niveau de jeu est loin d’être celui escompté pour la franchise qui perd rapidement Michael Kidd-Gilchrist sur blessure et qui va subir une lente et douloureuse chute vers les bas fonds de la Conférence Est, ils encaisseront même 10 défaites de rang pour se retrouver à 4 victoires en 19 matches. L’alchimie ne prend pas et le coach Steve Clifford est remis en cause. Puis soudain, Lance Stephenson se blesse à  son tour, sûrement à cause d’une lésion du cerveau et MKG revient en ville. Comme un déclic, Charlotte entame une belle remontée et se remet à rêver. Ils sont aujourd’hui 10èmes à l’Est, au coude à coude avec les Pistons 9èmes et seulement une victoire derrière les Nets, derniers qualifiés pour les PlayOffs. Kemba Walker semble avoir pris les choses en main et se kiffe à montrer à quel point il est clutch.

Il a assuré : Kemba Walker

Ce trophée aurait très bien pu revenir à Michael Kidd-Gilchrist pour sa hargne sans limite et sa capacité à dynamiser une équipe mais ses absences ont creusé l’écart pour Kemba. Le meneur qui a signé un nouveau contrat cet été semble être l’homme des fins de matches serrées à “Buzz City”, Kemba Walker a su élever son niveau de jeu en l’absence de Lance Stephenson pour redonner à son équipe le goût de la victoire en l’absence de l’autre cinglé de “Lancelot”. Encore mieux, il arrive maintenant à jongler avec des actions importantes comme ces buzzer-beaters face aux Knicks ou encore contre les Pelicans, mais également des actions de grande classe en infligeant un crossover sévère à Nikola Mirotic qui le fera s’asseoir et qui donnera même le smile à “His Airness”. Kemba Walker a même pris les rênes de l’équipe au dépens d’Al Jefferson et continue de se défoncer sur le terrain tous les soirs. En cas de dernier quart-temps mal embarqué, les Hornets peuvent tranquillement dormir sur leurs deux oreilles, ils ont une personne digne de confiance à qui ils peuvent filer la gonfle.

Il a abusé : Lance Stephenson

“Born Ready” représentait une recrue de choix pour la bande à “JoJo”, sauf que ce pari est en train de tourner au fiasco pour les Hornets. En plus d’un apport insuffisant au scoring et une influence sur le jeu plutôt moindre si l’on omet un buzzer-beater capillotracté en début de saison, Stephenson justifierait une nouvelle fois sa réputation de tête brûlée dans le vestiaire et serait un élément à problèmes. Ce qui posait moins de soucis à Indiana dans une équipe qui tournait bien et sur laquelle il avait une influence est forcément plus agaçant dans une franchise qui doit confirmer et dans laquelle il doit de nouveau faire ses preuves, Charlotte a même hésité à trader son arrière mais certaines franchises, y compris les Pacers, son ancien fief, se sont montrés réticents. La suite ? Le coton-tige personnel de LeBron James s’est malheureusement blessé et ceci a coïncidé avec le renouveau des Hornets qui croient de nouveaux aux PlayOffs. Pour certains observateurs, le constat est donc clair : les Hornets jouent mieux sans Lance Stephenson. Il est difficile de les contredire sur les faits et le joueur va vite devoir rebondir pour prouver qu’il a un grand rôle à jouer en Caroline du Nord.

L’action de la saison

 

Et la suite ?

Ce sera quitte ou double pour les hommes de Steve Clifford qui sont sur une bonne dynamique mais qui récupère également ce troubadour de Lance Stephenson. S’il va désormais devoir sortir du banc et n’a aucun problème avec tout ça, l’alchimie va devoir prendre très vite pour surpasser des Pistons également sur une bonne lancée et des Nets qui ont l’expérience pour eux. Charlotte peut compter sur un public chaque soir bouillant et un collectif qui commence tout doucement à prendre forme. L’intégration de Lance Stephenson va également jouer un rôle déterminant dans cette seconde moitié de saison et l’ancien Pacer va devoir jouer les role-players s’il veut participer aux PlayOffs au printemps prochain. Cette franchise a un sacré rôle à jouer mais va devoir se serrer les coudes et canaliser cette fougue pour rouler sur ses adversaires. La balle est dans leur camp. Bilan projeté : 37 victoires pour 45 défaites

source image : The Sydney Morning Herald


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