Rebelle : Mark Cuban tankerait s’il était le seul à le faire

Le 27 oct. 2014 à 17:49 par Benoît Carlier

Le proprio des Mavericks n’a rien perdu de son franc-parler pendant la trêve. Suite au rejet de la réforme de la Draft Lottery par le conseil d’administration de la NBA, il explicite sa position vis-à-vis de ce phénomène qui a récemment pris de l’importance : le tanking.

Mark Cuban l’a déjà dit, il est contre le tanking. Sans surprise, il faisait partie des 17 votants favorables à la réforme de la Draft Lottery proposée par les bureaux d’Adam Silver. Malheureusement pour lui, 13 propriétaires ont voté contre celle-ci, donnant ainsi raison à Philadelphie et sa politique d’autodestruction programmée pour mieux reconstruire ensuite. Toutefois, interrogé sur le sujet par le Dallas Morning News, le plus mégalo des patrons de la NBA a livré une réponse pour le moins étonnante. En effet, Mark Cuban pourrait lui-même tanker un jour, si tant est qu’aucune autre franchise ne lui fasse concurrence pour obtenir le bonnet d’âne.

« Je ne pense pas que tanker soit une bonne stratégie. Je ne me sens pas à l’aise avec ça. Je pense qu’il y a d’autres façons de reconstruire une franchise. Maintenant, si personne ne le faisait (tanker, ndlr), alors je le ferais probablement. Mais quand six, sept, voire huit équipes le font, c’est une horrible stratégie. Si beaucoup d’équipes visent le bas du classement pour avoir un meilleur choix de Draft, je ne vais sûrement pas choisir cette stratégie. […] Je vais vous dire pourquoi je ne les blâme pas (questionné à propos des équipes qui ont recours au tanking, ndlr). Je veux que le plus d’équipes possibles tankent. Je n’ai aucun problème avec ça. Simplement, je ne pense pas que ça soit une bonne chose pour la Ligue en général. »

À la fin des années 2000, Seattle puis Oklahoma City avaient profité de ce système pour débuter un cycle nouveau autour de Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden, rien que ça. En l’espace de trois ans, la franchise était passé d’un bilan de 20 victoires à 50 victoires. C’est également l’objectif des Sixers qui se donnent actuellement tous les moyens de pouvoir piocher en premier lors de la Draft grâce à des résultats terrifiants. Seulement Philadelphie n’est pas seul dans ce cas aujourd’hui, et des équipes comme Orlando, Milwaukee ou même Utah n’ont que peu d’ambitions sportives pour la saison à venir.

On comprend mieux, désormais, pourquoi les Mavericks préfèrent jouer les PlayOffs, eux qui n’ont manqué la post-saison qu’à une reprise lors de ces 14 dernières années. Ce n’est donc pas encore cette saison que l’on verra Dallas se disputer pour le titre de Cancre of the Year, et c’est tant mieux.

Source : NBC Sports

Source Image : deadspin.com


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