Le Bilan d’éjaculateur précoce des Rockets : tout est allé très vite, trop vite même

Le 12 mai 2014 à 16:48 par Clément Hénot

Malgré leur effectif pléthorique et leurs ambitions gargantuesques du début de saison, les Rockets sont partis en vacances plus tôt que prévu, la faute à une défense tout à fait aléatoire et un fond de jeu proche du néant. Le jeu rapide qui aura fait leur force en saison régulière aura précipité leur chute en PlayOffs, des ajustements seront nécessaires lors de cette intersaison.

Ce que TrashTalk avait annoncé

Dans notre preview de la SouthWest Division, nous pensions que les Rockets avaient un véritable rôle à jouer dans la course au titre, et le recrutement bâti à coups de millions façon prince du Qatar légitimait ce sentiment au sein de la rédaction, avec deux contrats maximum offerts à James Harden il y a deux ans, et Dwight Howard cette saison, sans oublier Jeremy Lin et Omer Asik, la franchise texane nourrissait de grandes ambitions, avec en plus les signatures des shooteurs que sont Omri Casspi, Troy Daniels et Francisco Garcia, en plus du transfert de Jordan Hamilton en échange d’Aaron Brooks. Sur le papier, Houston avait peut être l’une des plus belles équipes de la ligue, mais après tant de chambardements, c’était quitte ou double chez les Fusées, surtout quand on connait le QI de D12 et l’autorité de Kevin McHale.

Ce qui s’est vraiment passé

Ces Rockets auront séduit par leur jeu en transition redoutable, façon “Run & Gun”, et ils nous auront vraiment offert une saison régulière de bonne facture derrière les ogres de la conférence Ouest, portés par James Harden qui s’est imposé comme le meilleur arrière de la ligue (du moins offensivement…), mais également par les larges épaules de Dwight Howard, qui aura tenté de se muer en leader pour cette jeune équipe de Houston, qui ne manque vraiment pas de talent.

Cependant, Houston aura connu un affront lors de ces PlayOffs, écartés par ces Blazers aux noms moins clinquants, mais à l’effectif beaucoup plus équilibré. Contrairement à Portland, les Texans auront été incapables de hausser leur niveau de jeu dans les moments importants, et ils n’auront pas non plus réussi à corriger leurs points faibles qui auront précipité leur chute. James Harden aura bien souvent bouffé la feuille (il reste quelques bouts de feuille de match dans sa barbe…) et n’aura fourni aucun effort défensif. Ces Rockets auront probablement souffert d’inexpérience dans les moments cruciaux, et Kevin McHale ne semblait pas avoir la mainmise sur son équipe. L’été s’annonce mouvementé.

Mention spéciale à des individualités Patrick Beverley, le chien de garde attitré de l’équipe, qui aura poussé la Linsanity sur le banc grâce à sa hargne défensive sans limite, au point se s’embrouiller une nouvelle fois avec Russell Westbrook, son apport aura toutefois été insuffisant en PlayOffs. Troy Daniels s’est également fait un nom grâce à ce shoot invraisemblable lors du Game 3 face à Portland, plein de sang froid, cette action va t-elle lui permettre de décrocher une place durable en NBA ?

L’image de la saison

La saison des Rockets résumée sur cette image, capables du meilleur comme du pire... Jean Michel à moitié. (source : The Shadow League)

La saison des Rockets résumée sur cette image, capables du meilleur comme du pire… Jean Michel à moitié. (source : The Shadow League)

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Terrence Jones

L’autre patte gauche des Rockets, c’est lui ! Alors qu’il n’avait pas eu sa chance la saison passée, Jones s’est imposé dans le 5 majeur des Texans, sa complémentarité avec l’ancienne diva Angelina, Dwight Howard aura sauté aux yeux : capable de s’écarter du cercle comme de jouer des coudes dans la peinture, Jones aura séduit par sa combattivité. Lui qui aura signé des moyennes de 12 points et 7 rebonds en 27 minutes de jeu, c’est peu dire que nous n’étions pas beaucoup à l’attendre à ce niveau. Pourvu que ça dure.

On l’attendait au taquet, il a abusé : Omer Asik

On aurait pu mettre Jeremy Lin qui s’est fait chourer sa place par Patoche, mais Asik mérite haut la main cette récompense, lui qui n’aura jamais réellement digéré l’arrivée du mastodonte des Lakers, le géant turc aura vu ses statistiques, son temps de jeu et son nombre de matches quasiment divisés par 2, et ça la fout plutôt mal pour un joueur signé à prix d’or il y a deux ans. Pire que ça, il aura même sabordé sa valeur marchande à travers ces performances, et surtout ses caprices qui auront refroidi les potentiels acquéreurs. Nul doute que même dans un rôle de tour de contrôle remplaçante, on attend plus de ce Omer là.

La vidéo de la saison

Vous y retrouverez ici les exploits défensifs du célèbre Barbu, même s’il est un formidable attaquant très (im)prévisible, on a pu constater cette saison que son statut de Franchise-player ne l’avait pas aidé à parfaire sa défense, un petit génie s’est amusé à compiler tous ses errements défensif, du grand art, ça dure plus de 11 minutes, et c’est très hardcore. Ne jamais montrer ceci à un fan des Bulls.

Ce qui va bientôt se passer

Une grosse remise en question pour cette équipe, qui n’aura pas répondu aux attentes colossales que réclament les PlayOffs, mais malgré ça, les Rockets veulent continuer de foncer dans le mur faire confiance à Kevin McHale. Après avoir bâti une équipe ultra attirante sur le papier, le front-office des Rockets ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, et souhaite attirer une troisième star dans ses filets pour épauler James Harden le Kobe stopper et Dwight Howard, la gâchette aux lancers-francs des temps modernes. Reste à savoir comment ils vont s’y prendre car avec des contrats comme ces deux là, plus ceux de Jeremy Lin et Omer Asik qui sont également démesurés, le salary-cap texan ne demande qu’à exploser.

source image : compte Instagram de James Harden


Tags : Houston, rockets