Les Cavaliers vivent un mois d’avril (qu’)hippique, pas la meilleure manière de préparer des Playoffs

Le 08 avr. 2024 à 11:37 par Julien Vion

Bickerstaff Cleveland Cavaliers 19 février 2020
Source image : YouTube

La fin de saison des Cleveland Cavaliers est semblable à celle d’un plongeur professionnel qui se taperait l’affiche devant la France entière pour l’inauguration d’une nouvelle piscine olympique. Ça pique, ça la fout mal, et c’est surtout de mauvais augure pour les échéances à venir. 

Les arrêts sur image de la nuit dernière sont formels et très douloureux. 80 à 59 à l’entame de la seconde mi-temps, une avance comptant jusqu’à 26 points, et un final épique conclu par un assassinat de Paul George. Les Cavaliers tirent la tronche, et en sont à 11 défaites sur les 16 derniers matchs. Seules les équipes en mode tanking assumé font moins bien.

Malgré des gros soucis de blessures ces dernières semaines, Cleveland a retrouvé son quatuor d’hommes forts (Mitchell – Garland – Allen – Mobley) sans pour autant inverser la tendance. La manière, à l’image du désastre à LA hier, est plus que préoccupante à quelques jours de la fin de la régulière.

Quel week-end de merde pour les Cavs à Los Angeles.

Dans un mois de merde, à un timing de merde. C’est terrible.

Je peux pas en vouloir si des gens annoncent upset au premier tour, leur momentum est désastreux.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 7, 2024

D’abord, l’opération est mauvaise au bilan comptable. Longtemps optimistes pour garder la deuxième place, les Cavs ont glissé au cinquième rang et sentent le souffle chaud des équipes juste derrière. Tout reste relativement serré, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle. S’ils étaient amenés à tomber dans le Play-In, la désillusion serait brutale.

Pour donner un peu de baume au cœur des fans des Cavs, le calendrier restant est plutôt clément :

  • Réception des Grizzlies
  • Réception des Pacers
  • Réception des Hornets

Plus aucun déplacement à gérer, et deux rencontres plus qu’abordables pour se donner un peu d’air. Si tout se goupille bien, le groupe de J.B. Bickerstaff pourrait sauver ses fesses de justesse. Mais le face-à-face contre les Pacers sera forcément crucial, alors qu’un seul match sépare les deux équipes au classement.

Mais surtout, rien n’est rassurant dans la dynamique. Post All-Star Game, ils affichent la 20è attaque de la ligue et la 24è défense. Même si on ne cesse de répéter que les blessures ont largement freiné le rythme, peu de franchises de Playoffs apparaissent aussi hors forme. S’il restait 2 mois de régulière, même les Nets pourraient leur remonter dessus – on grossit les traits, mais c’est dire. D’autant que Donovan Mitchell est loin d’être à l’aise physiquement et affiche 17 points de moyenne pour 37% au tir depuis le ASG. Sans franchise player en pleine possession de ses moyens, tout est plus dur.

Bref, tout va mal dans l’Ohio, les Cleveland Cavaliers ne sont pas à sang pur-sang, et le temps presse pour monter sur son cheval de bataille. Le champ lexical est fou, c’est déjà ça.