Bilal Coulibaly à l’école des sorciers, un premier volume rempli de promesses

Le 28 mars 2024 à 10:38 par Julien Vion

Bilal Coulibaly 25 mars 2024
Source image : YouTube

La première saison en NBA du Français Bilal Coulibaly s’est achevée prématurément à la mi-mars à cause d’une fracture au poignet droit. Avec 63 matchs au compteur, son exercice 2023-24 reste très satisfaisant à beaucoup d’égards. Pour le plus grand bonheur des observateurs et des fans français, Coulibaly a assuré. 

Quiconque aurait tenté de prédire sa trajectoire au début du mois de septembre 2022 n’aurait pas osé aller aussi loin. Pourtant, celui qui a repris le numéro 0 de Gilbert Arenas à Washington sort de 21 très belles semaines de compétition dans la plus grande ligue de basketball de la planète.

Ces douze derniers mois ont été sans aucun doute les plus fous de sa jeune carrière. Retour sur l’année 1 de Bilal à l’école des sorciers.

De Boulogne à la capitale américaine à vitesse supersonique

Il y a tout juste un an, en mars 2023, Bilal Coulibaly était l’un des hommes sur lesquels Vincent Collet commençait à beaucoup s’appuyer avec les Metropolitans 92. Alors que le jeune ailier de 18 ans n’avait pas débuté la saison dans le groupe A, il s’y était fait une place au fil des semaines, dans la grosse ombre de 2m24 de la “vraie” pépite de Levallois, celle dont tout le monde parlait : Victor Wembanyama.

Si les fans français les plus assidus connaissaient le nom de Bilal, il restait presque anonyme pour la majorité du grand public basket. Inutile de dire qu’outre-Atlantique, le nom de Bilal Coulibaly n’évoque alors pas grand chose, pour ne pas dire rien du tout.

Pourtant, l’enfant de Courbevoie était déjà un sacré joueur de basket-ball. Sélectionné en Équipe de France pour le Championnat d’Europe des moins de 18 ans en 2022, il s’est fait un nom grâce à sa défense et ses qualités athlétiques qui continuent de progresser.

Amusez-vous à déterrer les mock draft d’ESPN de l’an dernier, et bon courage pour essayer de trouver des signes et prédire son ascension. Le 9 mars 2023, Coulibaly était présent dans l’article référence répertoriant les jeunes talents, mais n’était projeté qu’au 38ème rang, au plus haut.

Et puis, tout s’accélère. Au fil des rencontres dans le championnat de France, Collet commence à donner de plus en plus de responsabilités à son ailier. Il s’impose comme incontournable dans la rotation, jusqu’à livrer des Playoffs de très haut niveau. En défense évidemment, mais même au scoring lors de la série contre l’ASVEL (15 points au Game 2, 16 au Game 4), Bilal Coulibaly dépasse toutes les attentes. Fort de son parcours, et malgré des finales perdues avec Levallois, il est élu révélation de l’année du Championnat de France en 2023.

Crucial 16-point performance for Bilal Coulibaly to help Mets 92 clinch a spot in the French league final with a Game 4 win over ASVEL. The gifted 18-year old wing is showing lottery level ability as the season moves on. pic.twitter.com/VitmD3mr1I

— Jonathan Givony (@DraftExpress) June 4, 2023

Bilal commence à devenir un “potentiel pick de loterie” à partir de mai-juin, et grimpe frénétiquement dans tous les tableaux de mock draft, jusqu’à faire une entrée fracassante dans le top 15 quelques jours avant le jour J. Il débarque sur la pointe des pieds le 22 juin, et le déroulé de la soirée suit la tendance de son ascension fulgurante.

Les Pacers, qui disposent du 7è choix, appellent son nom à la surprise générale. Les mots “Bilal Coulibaly” résonnent, le cri de joie de Victor Wembanyama au moment de la draft de son pote se passe de commentaires. Avec une casquette qui sera vite obsolète, l’ailier affiche son sourire. Il devient le second Français drafté le plus haut dans l’histoire, derrière l’inévitable Wemby.

Dans la foulée, le nouveau front-office des Washington Wizards fait chauffer le téléphone et travaille pour récupérer le natif de Saint-Cloud. Un trade est conclu et voilà Bilal en route pour la capitale. La franchise a du trade-up pour récupérer Coulibaly dans le top 7, et ça il fallait la sortir sans trembler du menton quelques semaines avant. 

Seuls deux joueurs NBA débuteront la saison en étant plus jeunes que Bilal Coulibaly (GG Jackson II et Dariq Whitehead). Sa vie a changé de manière supersonique, et son aventure NBA avec les sorciers est sur le point de débuter.

L’exercice 2023-24 de Bilal Coulibaly en 12 dates-clés

Si le trade du soir de la draft prouve une chose, c’est que la franchise lui accorde toute sa confiance. Il débarque à DC sans permis (et compte sur ses coéquipiers pour l’emmener à l’entraînement), mais sans pression non plus. Les Wizards viennent d’appuyer sur le gros bouton reboot, et la victoire n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour.

Il s’agira de prendre ses marques dans un effectif instable et légèrement chaotique, mais personne n’attend qu’il endosse immédiatement un grand rôle. Aussi talentueux soit-il, Coulibaly est encore brut, et à tout le temps de polir son jeu.

Voici 12 dates, à défaut de 305 pages, pour raconter le volume 1 de Bilal à l’école des sorciers. On enclenche le retourneur de temps, et c’est parti pour la rétrospective.

25 octobre, un saut dans le grand bain et une première fessée. Les Wizards version 2023-24 riment avec “défaite“. Ou plutôt “grosse défaite”. Dès l’opening day, Indy en colle 143 et donne le ton pour la saison. Pour Bilal, il faudra s’adapter à l’anarchie dans une équipe balbutiante menée par Jordan Poole et Kyle Kuzma. Avec seulement 3 petits tirs tentés en 25 minutes, il prend ses marques petit à petit.

30 octobre, le plus jeune titulaire de l’histoire de la franchise. Inséré dans le cinq de départ pour la première fois de la saison au bout de trois rencontres, il devient à 19 ans et 3 mois le plus jeune Wizard à être présent lors d’un entre-deux. Si les sorciers sont passés pour des gros moldus ce soir-là, il envoie tout de même 9 points, 5 rebonds et 2 contres face à Tatum & co.

Another record for the rook. 📚@Bilaal_6 | @CaesarsSports pic.twitter.com/GibUaZ27w1

— Washington Wizards (@WashWizards) October 30, 2023

12 novembre, son plus gros match de la saison à Brooklyn. Après trois semaines pour s’acclimater aux coutumes de Poudlard, Coulibaly investit la salle commune avec un coup d’éclat. En sortie de banc, il envoie 20 points à 8/12 au tir dont 4/7 de loin. En plus d’une propreté irréprochable pour un rookie, il ajoute 7 rebonds, 3 passes décisives et 4 interceptions. Meilleur marqueur de Washington, agressif et partout en défense, il s’éclate.

20 novembre, encensé par Giannis himself. Des mains actives, un ballon chipé à l’ancien MVP et un gros dunk pour ponctuer un match propre au possible (5/7 au tir). Son activité et sa polyvalence en défense ne passent pas inaperçues et lui valent même les éloges du grec. +10 points pour Gryffondor.

“Il a eu des bons moments, il joue très dur, il a défendu sur Dame (Lillard), il n’était pas effrayé par le moment. (…) S’il continue à travailler sur son jeu et son physique, et qu’il reste en bonne santé, le ciel sera la limite pour lui” – Giannis Antetokounmpo

6 décembre, le MVP en titre ? Même pas peur. Scénario similaire, Bilal surprend un Joel Embiid un peu trop sûr de lui et le détrousse pour s’offrir le dunk. En prime, un poster monstrueux sur Paul Reed pour prendre le lead dans le quatrième quart temps. Coulibaly prévient après la rencontre, il ne compte se cacher, même devant les monstres de la ligue :

“Il jouait de manière un peu trop confortable, et il fallait que je montre que j’étais là pour défendre et que je n’avais pas peur.”

Pas sur Coulibaly, Joel. pic.twitter.com/9oOXIhPLTe

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 7, 2023

BILAL COULIBALY POSTER.

pic.twitter.com/BOdnLdIozE

— Hoop Central (@TheHoopCentral) December 7, 2023

8 janvier, pas perturbé pour un sou par un Shai Gilgeous-Alexander en mode trashtalk. Le Français connaît un match compliqué offensivement, au point d’entendre un “laissez le tirer!” de la part du meneur canadien. Mais entre le début de la saison et ce jour-là, Bilal shoote à 39,6% de loin en trois tentatives par match. L’élite parmi les rookies. Il ne va pas laisser l’irrespect impuni, donc il prend le suivant. Paf, ficelle. Le shoot, la mentalité, le trashtalk. On ne peut que VA-LI-DER.

“J’ai entendu Shai dire “laissez le tirer”, donc j’ai tiré {le suivant, ndlr}, et j’étais en mode ok, laisse moi tirer un 3-points en plus, donne m’en un autre (…) Mais je l’ai dit dans ma tête ça, dans ma tête (rires).”

Shai Gilgeous-Alexander said “Let him shoot!” once last night when Bilal Coulibaly had the ball.

He shot a three and hit it. Dawg. pic.twitter.com/eRgYGaXTzE

— Bijan Todd (@bijan_todd) January 9, 2024

20 janvier 2024, des retrouvailles hautes en couleur avec Wembanyama. Quand les deux anciens potes de Boulogne se croisent sur le parquet pour la première fois, la confrontation tient toutes ses promesses. Si l’Alien pose un 24/8/4/6 dans ses standards (lol), Coulibaly ne se prive pas pour relancer les siens en seconde période. Une activité de tous les instants, 14 points et des acrobaties auxquelles il commence à nous habituer. L’étincelle du quasi come-back des sorciers, mais surtout, des sourires éclatants après le dernier buzzer. Ils sont beaux les anciens de la maison BeauxBâtons.

22 janvier, Bilal Coulibaly déclaré “seul joueur intouchable à Washington”. En amont de la trade deadline, les Wizards se posent des questions sur la direction à prendre concernant l’effectif. L’insider Shams Charania indique que tout le monde peut se préparer à être échangé… sauf le Français. C’est une pièce centrale du nouveau projet, et il figure dans le top 5 des rookies avec le plus de minutes par match. Trois jours plus tard, Wes Unseld Jr. est renvoyé, et Brian Keefe prend sa suite en tant que coach. Un peu de neuf chez les sorciers.

16 février, un rising star plein d’émotion avec son pote Wemby. Harry et Ron s’éclatent dans ce premier volume, et ils profitent même du bal des premières années. En guise de récompense pour leur superbe première partie de saison, la NBA convie les deux Français au All-Star Weekend. Même si la soirée se termine dans la défaite (ils commencent à bien la connaître), les anciens Mets 92 jouent de nouveau sous le même maillot le temps d’un soir. Bilal se permet même de dire qu’il se verrait bien revenir… mais dans la catégorie du dessus. Bilal et la Coupe du feu, on garde la vanne sous le coude pour dans quelques années.

Peux pas imaginer l’émotion que ça doit être pour Wemby et Bilal ce soir.

Y’a un an, tu leur aurais dit : on se retrouve au All Star Weekend d’Indiana, pour jouer ensemble après avoir été tous les 2 pris dans le Top 10 de la Draft ?

C’est merveilleux ❤️

Enjoy @wemby @Bilaal_6

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) February 16, 2024

12 février, au milieu d’une grosse série de défaites dans une passe compliquée. Il faut aussi le dire quand c’est plus difficile, Coulibaly est dans le dur entre fin janvier et début mars. Ce soir-là, il est en dedans et sombre avec les siens. Les Wizards sont en plein milieu dans la plus longue série de défaites de l’histoire de la franchise (16), aucun Expelliarmus ne pourra repousser les revers. Sur ces matchs, Bilal affiche une adresse à 35% dont 24% de loin. Avec des pourcentage au tir en dégringolade, le challenge est aussi de réussir à s’en sortir. Mais le shoot ne reviendra pas vraiment avant la fin de la saison.

16 mars, la dernière sortie de son année rookie. Ce déplacement à Chicago, pendant lequel le Français joue 30 minutes, est la dernière satisfaction de son exercice rookie. Malgré le blow-out, ses 15 points (5/9 au tir), 8 rebonds et son interception relancent un peu une fin d’hiver morose. Après le match, Brian Keefe se veut encourageant concernant son ailier qui vient d’enchaîner 11 titularisations :

“Je pense qu’on voit une progression à chaque match et depuis qu’il est titulaire, je suis vraiment content de ce que fait Bilal”.

19 mars, fin de saison prématurée à cause d’une fracture au poignet. La poisse, le seum et les larmes du compte Twitter @WizardsFrance, qui a suivi religieusement chaque rencontre depuis fin octobre. Touché au poignet trois jours plus tôt, Coulibaly doit arrêter la compétition pour guérir sa fracture. Pendant que les fans apaisent leur chagrin, Washington lui dit déjà à l’année prochaine pour découvrir la chambre des secrets. On a déjà hâte des volumes 4 et 5, mais ne brûlons surtout pas les étapes, le premier livre était suffisamment riche.

Voilà pour le condensé des plus beaux moments de l’année un du numéro zéro. S’il faut retenir deux mot-clés : satisfaction, surtout dans cet environnement de loose au quotidien, et potentiel. On ne rappellera jamais assez qu’il n’a même pas 20 ans, et dispose encore de plusieurs années pour parfaire son corps et ses qualités.

Sur le plan statistique, Bilal Coulibaly termine avec des moyennes de 8,4 points, 4,1 rebonds, 1,7 passe, 0,9 steal et 0,8 contre à 43,5% au tir dont 34,6% de loin et 70,2% aux lancers en 27,2 minutes. Les pourcentages étaient très hauts jusqu’à la mi-janvier, avant de chuter dans les dernières semaines. Ils restent toutefois honorables à 19 ans.

D’autant que les chiffres ne peuvent capturer ni ses qualités ni sa polyvalence en défense. Il s’est illustré soir après soir, en mission sur Luka Doncic, Damian Lillard, Jamal Murray, Kevin Durant ou encore Lamelo Ball. Bilal a étouffé plus d’une star de la ligue par séquences. Difficile de dire s’il réussira à décrocher une récompense dans les All-rookie teams. S’il mérite largement une place avant sa blessure, les matchs manqués risquent de jouer en sa défaveur. Réponse dans quelques semaines.

En tout cas, Coulibaly semble faire l’unanimité dans le vestiaire des Wizards. Kyle Kuzma, Jordan Poole ou Richaun Holmes ont été élogieux envers le rookie tout au long de la saison. Il les retrouvera l’an prochain, mais probablement pas tous si vous voulez notre avis.

Quel été pour Bilal Coulibaly ?

Évidemment, les Jeux de Paris 2024 sont incontournables. Dans un monde normal, il aurait été logique de voir Coulibaly y participer et de retrouver Vincent Collet par la même occasion. Pour autant, difficile de se prononcer dès maintenant sur l’été du Français.

D’abord peu de chance que la franchise s’oppose à une participation du joueur. Même si cela a pu être le cas par le passé, les Jeux sont les Jeux, et à domicile qui plus est. Le principal déterminant pour Bilal, c’est son poignet. Pour l’heure, aucune date de retour n’a été annoncée, mais l’entraîneur de l’équipe de France est apparu plutôt rassurant après la tirage au sort des phases de poules :

“J’ai eu des nouvelles officieuses pour l’instant. Apparemment il ne va pas se faire opérer donc c’est plutôt positif, ça veut dire qu’il n’y a pas de déplacement. Et ça ne serait pas le scaphoïde {l’os dans le prolongement de la colonne du pouce, ndlr}.” – Vincent Collet

Les Bleus débuteront le 27 juillet, avec un match contre le vainqueur du TQO de Riga. Mais la préparation commencera bien plus tôt, avec plusieurs rencontres amicales pour préparer l’évènement. Le jeune Wizards doit être à 100% dès le début de la préparation, sous peine de risquer sa place.

Bien que voir Bilal avec Wembanyama, Gobert ou Batum avec le maillot bleu serait un kif énorme, un trop grand risque ne doit pas être pris en fonction de l’évolution de la blessure. D’autant que le poignet est une zone sensible, surtout pour le shoot. Priorité forme physique à tous les niveaux, et on verra la suite dans un second temps.

Quelles attentes chez les sorciers en 2024-25 ?

Après une saison rookie réussie, Coulibaly va devoir confirmer en tant que sophomore. Dans une équipe de Washington qui aura très probablement drafté haut, sa situation ne sera pas tant différente de cette année. Spoiler : les Wizards n’iront pas gagner 45 matchs.

D’abord, il ne sera plus le jeune rookie qui débarque de nulle part. Surtout, après la satisfaction vient le temps de la confirmation. Sans attendre qu’il se transforme en un autre joueur, il s’agira de faire au moins un peu mieux qu’en 2023-24. Bilal a toutes les cartes en main pour s’imposer en tant que titulaire, tel qu’il l’a été 14 fois dans les 18 dernières rencontres qu’il a disputées.

Pour tout ce qui est défense, mentalité et éthique de travail, on ne se fait pas vraiment de souci. Il continuera à s’occuper des grosses pointures adverses et ne rechignera pas à l’effort.

Concernant son shoot, il s’agira avant tout de trouver de la régularité. Dans un registre presque uniquement de catch and shoot, la tendance n’est pas très bonne. Les chiffres parlent d’eux même : 47% de loin en novembre, 37% en décembre, 34% en janvier avant une chute à 25% en février et 29% en mars. Coulibaly avait déjà connu quelques problèmes de shoot en France, notamment pendant les Playoffs 2023, et les hauteurs atteintes à l’automne étaient presque trop belles. S’il parvient à maintenir un total proche des 35-36% à l’année, sans trop de variance, son tir extérieur a tout pour être respectable. La guérison du poignet est essentielle pour cela.

Aussi, on peut noter une grosse différence de réussite selon l’emplacement de ses shoots. Entre le côté gauche et le côté droit, c’est le jour et la nuit. Sur un volume pourtant proche, Bilal doit parvenir à pouvoir sanctionner peu importe sa position par rapport au panier.

Bilal Coulibaly shot chart 26 mars 2024

La répartition et l’efficacité des tirs de Bilal Coulibaly en 2023-24 (source image : NBA.com). 

Ensuite, le plus gros axe de progression est en phase offensive, notamment sur attaque placée. Par séquences, surtout en transition, il a su être agressif et faire parler ses qualités athlétiques pour aller chercher le dunk par exemple. Il faut maintenant trouver les clés pour l’être tout autant sur demi-terrain, et cela passe par de la création pour lui-même.

Ces dernières semaines, on a vu Brian Keefe demander à son ailier davantage balle en main. Pour l’instant, il ne parvient pas à rester efficace en faisant plus. À l’automne, au-delà de beaux pourcentages, on l’a presque trop vu sprinter dans le corner et attendre le ballon. C’était moins le cas en février-mars, mais pour des résultats plus contrastés. Bilal reste un joueur très brut de décoffrage, en attestent sa haute propension à perdre des ballons (1,4 en moyenne). Et c’est parfois aussi bête qu’un marché par inattention.

Statistiquement, le mois de mars reste son plus abouti offensivement. Il aligne 10,3 points de moyenne et 1,9 passes, ses plus hauts totaux en carrière. Il a surtout montré des petits flashs où il prend confiance en son jeu en attaque, et c’est exactement ce qu’il faut voir tous les soirs l’an prochain.

Mais le temps ne doit pas jouer contre lui. Il faut qu’il continue, à l’image de la fin de saison, à multiplier les séquences pendant lesquelles il tente des choses et cherche ses limites. Surtout en année 2, en restant un des plus jeunes joueurs de la ligue, Bilal a le temps. Pour mettre sa précocité en perspective une dernière fois, en juin 2025 (dans 15 mois), il n’aura toujours pas l’âge d’aller légalement s’acheter une bière au beurre dans les rues de DC après une victoire. Rendez-vous compte.

Bandeau vissé sur la tête, regard droit et mains actives, l’image que nous a laissé Bilal Coulibaly en 2023-24 est magique. Forcément, on en demande d’autres coups de baguette, et avec un bel accent Français s’il vous plaît.

Des highlights dans tous les sens, bonne récupération et à très vite Bilal

Bonsoir, Bilal Coulibaly. pic.twitter.com/alxsvu7IMl

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 6, 2024

BILAL pic.twitter.com/Gzb52WtRVH

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 16, 2023

Bilal ❤️ pic.twitter.com/fj3uTmI2JA

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 7, 2023

Sources texte : Trashtalk, ESPN, Basketball Reference, BeinSport, Andscape.com, NBA.com


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