Le moment est-il venu de prendre les Pelicans au sérieux ?

Le 16 mars 2024 à 14:57 par Nicolas Meichel

Zion Williamson New Orleans Pelicans 26 octobre 2023
Source image : NBA League Pass

Vainqueurs des Clippers la nuit dernière, les Pelicans ont confirmé leur belle dynamique actuelle et se rapprochent lentement mais sûrement du Top 4 de la Conférence Ouest. Est-il venu le temps de considérer cette équipe de la Nouvelle-Orléans comme une vraie menace dans le Wild Wild West ?

Depuis l’arrivée de Zion Williamson en 2019, les Pelicans ont plus souvent été perçus comme une équipe “capable de faire du bruit” dans la Conférence Ouest qu’une équipe qui fait véritablement du bruit. En quatre ans, il n’y a eu qu’une seule qualification en Playoffs (défaite au premier tour 2022), une élimination au play-in (2023), et une seule saison avec un bilan positif (2023). Jamais les Pels n’ont vraiment réussi à prendre leur envol malgré le talent, le potentiel et même la profondeur du groupe de Willie Green.

Jamais… jusqu’à maintenant ?

Au 16 mars 2024, les Pelicans affichent un bilan de 40 victoires – 26 défaites. Ils sont cinquièmes de la Conférence Ouest, à seulement deux matchs des Clippers (quatrièmes) et avec 1,5 match d’avance sur le septième Phoenix. La Nouvelle-Orléans possède également le quatrième meilleur net rating de la NBA (+5,1), qui correspond à la différence entre l’efficacité offensive (116,9 points pour 100 possessions, 11e en NBA) et l’efficacité défensive (111,8 points, 6e en NBA). Seuls les Celtics, le Thunder et les Wolves font mieux.

Statistiquement parlant, les Pels ont clairement le profil d’une équipe capable de monter très haut. Et pour la première fois depuis longtemps, les blessures laissent tranquille l’équipe de Willie Green. En dehors de Dyson Daniels, victime d’une déchirure du ménisque en février, l’infirmerie est vide. Comme un symbole : Zion Williamson n’a pour l’instant raté que 11 matchs cette année (55 sur 66) et se rapproche de son record de matchs joués sur une saison (61). Cela change forcément pas mal de choses.

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Cela fait depuis début février que les Pelicans sont vraiment devenus une machine à gagner.

Zion Williamson et ses copains ont remporté 14 de leurs 19 derniers matchs pendant que certains de leurs concurrents du Wild West gâchaient des munitions. Bien sûr, ça aide de jouer des équipes comme les Spurs, les Raptors, les Blazers, les Wizards ou encore les Hawks. Sauf que c’est justement cette régularité dans les résultats qui manquait aux Pels ces dernières années (pour diverses raisons, en particulier les blessures). Les bonnes équipes font le travail face aux faibles et en profitent quand le calendrier est facile.

Mais le signe le plus encourageant de la montée en puissance des Pels, c’est peut-être la belle victoire face aux Clippers vendredi soir.

La Nouvelle-Orléans a dominé Los Angeles (certes privé de James Harden) dans un match qui ressemblait beaucoup à une preview d’une potentielle série de Playoffs au printemps.

Zion Williamson a sorti l’une de ses meilleures perfs de la saison avec 34 points, 7 rebonds, 4 passes, 3 interceptions et 1 contre. Il a maltraité les Clips à travers sa capacité à attaquer le panier et conclure près du cercle. On l’a vu se jeter sur le parquet pour arracher des ballons et même contribuer en défense. Parfois utilisé en 5, parfois dans le rôle de “Point Zion”, Williamson est en jambes !

À ses côtés, Brandon Ingram s’est montré discret au scoring mais agressif dans ses initiatives et a compensé avec ses qualités de playmaker (7 passes). Herb Jones a rappelé à tout le monde qu’il est un défenseur calibre All-NBA en bâchant un… 3-points de Paul George tout en faisant les bons choix en attaque. Petite parenthèse : Jones tourne à plus de 43% de réussite derrière l’arc (!) cette saison. Vous ajoutez à ça une belle production du banc, symbolisée par la polyvalence de Larry Nance Jr. et surtout la belle forme de Trey Murphy III. Ce dernier, blessé en début de saison, cartonne depuis fin février avec plus de 20 points, 5 rebonds et 3 passes de moyenne à 46,3% du parking. Sa capacité à écarter le terrain, à attaquer les close-out et à défendre de l’autre côté du parquet est tout simplement crucial pour les Pels.

Zion coast-to-coast to beat the buzzer pic.twitter.com/zgjvGQHG3U

— Oh No He Didn't (@ohnohedidnt24) March 16, 2024

Voilà autant de raisons pour commencer à prendre les Pelicans au sérieux.

S’il reste des questions sur l’équilibre global de l’effectif actuel, si l’exécution offensive en fin de match continue d’être source de doutes, on a de plus en plus de certitudes sur cette équipe. Des certitudes qui seront mises à rude épreuve fin mars dans des matchs face à plusieurs poids lourds de la NBA :

  • 26 mars : vs Thunder
  • 28 mars : vs Bucks
  • 30 mars : vs Celtics
  • 1er avril : vs Suns
  • Sans oublier des matchs contre Orlando (21 mars et 3 avril) et Miami (22 mars)

Une fois ces échéances passées, on aura une idée plus précise de comment juger ces Pelicans en vue des prochains Playoffs. Sachez qu’à l’heure de ces lignes, la Nouvelle-Orléans affiche un bilan global de 15 victoires – 12 défaites contre le Top 10 de la Conférence Ouest, avec des résultats négatifs uniquement contre Denver (1-2), Phoenix (0-1) et les Lakers (1-2, dont la terrible humiliation au play-in tournament). Les Pels ont notamment remporté trois de leurs quatre matchs cette saison face aux Clippers, leur adversaire au premier tour des Playoffs si la saison s’arrêtait aujourd’hui…

Talentueuse, profonde, polyvalente et assez complète, l’équipe des Pelicans a posé les bases pour frapper fort en cette fin de saison. Elle a néanmoins encore des choses à prouver sur la grande scène pour vraiment être considérée comme un grand danger dans le Wild Wild West. À Zion et ses potes de mettre tout le monde d’accord dans les prochaines semaines.


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