Comment se passe la journée de la Draft NBA pour un candidat ?

Le 22 juin 2023 à 09:24 par Loan Rayer

Draft NBA 2022 21 juin 2023
Source : Youtube

Pour certains, ils regarderont la Draft ce soir comme chaque année mais d’autres découvriront cet évènement phare de l’intersaison NBA. Mais pour ces deux types de personnes, ils ne savent pas vraiment ce qu’ils se passent pour les jeunes talents sélectionnés lors de cette journée qui marque leur vie à tout jamais. C’est pour ceux-là que nous avons décidé de vous emmener en immersion dans la journée de la Draft pour un prospect haut classé. 

Pour cela, on ne va pas se mettre dans la peau d’un joueur réel comme Victor Wembanyama qui sera choisi ce soir mais bien un joueur fictif. Et qui mieux que mon joueur MyCareer sur 2k23, Viktor Draftic, ailier de la fac de Duke pour suivre cette expérience unique.

Le chemin pour arriver à la Draft est long pour la plupart des talents. Ma fin de saison a eu lieu en avril après avoir remporté le championnat universitaire, il me restait donc deux voire trois mois pour travailler d’arrache pied et pour montrer mon talent aux franchises qui peuvent choisir des joueurs au premier tour. Car oui, après avoir autant bossé, autant avoir un contrat garanti à la main en sortant de la cérémonie.

Durant cette période, j’ai eu le droit à beaucoup de tests, comme au NBA Draft Combine qui réunit les plus grands talents d’une cuvée, dont moi. Des mesures mais aussi des exercices de tir, de dribble, de course ainsi que des matchs entre minots pour voir qui sort du lot. J’aimorflé. Après avoir fait le tri, chaque franchise invite les prospects chez elle pour les observer davantage. Et pour moi, cela a plus ressemblé à un tour des États-Unis avec des chaussures de basket comme seul bagage. Là aussi j’en ai souffert physiquement, mais me vendre auprès de toutes ces équipes hors et sur le terrain, c’était vraiment incroyable.

La semaine de la Draft, tout cela prend fin. Les dés sont jetés. Et le grand show à l’américaine commence pour Monsieur Draftic.

La veille de la Draft, direction un hall d’hôtel en plein Manhattan où je rejoins plein d’autres grands talents invités comme moi dans la Green Room. Pour ceux qui se demandent ce que c’est, il s’agit de l’espace juste devant la scène où les prospects assurés d’être sélectionnés haut se retrouvent avec leur famille. une sorte d’expérience VIP. En attendant que mon nom soit appelé par Adam Silver, il est temps pour moi de faire le beau devant les caméras. La NBA appelle ça le “circuit média” et honnêtement je préfère encore ceux de Formule 1 car celui-là était interminable. Shooting photos avec les casquettes des différentes équipes, interviews à propos de la cuvée mais aussi de nos ambitions en NBA… La totale quoi. Entre les espaces pour les partenaires, ceux des médias US et ceux des réseaux sociaux de la NBA… Il y en a du monde à voir.

Le jour de la Draft, il ne se passe pas grand chose avant le grand show. À part dans la chambre d’hôtel où il a fallu se poser une question à 10 000 dollars : est-ce je rentre encore dans mon costume malgré mes burritos de chez Taco Bell avalés ce midi ? Pfiou, la chemise et le pantalon vont encore, yes ! Bon point Reines du shopping avant de partir pour le Barclays Center. Pour le costume, j’ai fait simple : petit bleu marine rappelant Duke, ma fac. Et à l’intérieur, pas de logo Fortnite (plus personne ne refera cette erreur) mais bien le drapeau de mon pays : la Croatie.

En fin d’après-midi, le taxi attend ma famille en bas de l’hôtel pour arriver à Brooklyn. Moi, j’ai le droit à un autre traitement de faveur. Direction le bus emmenant moi ainsi que tous les autres joueurs membres de la green room au Barclays Center. Descente du bus à l’intérieur de la salle pour ne pas se faire reconnaître, ah ça me va déjà de devenir joueur NBA.

À peine arrivés, boom de nouveau des photos. Cette fois-ci sur le tapis rouge installé. On ouvre le costard, on montre le p’tit drapeau en flexant sur la montre offerte par mon partenaire, et direction la salle. Ah non attendez, dernière interview rapide pour le live de l’Insta de la NBA et on est bon à rentrer dans l’antre… ah non toujours pas ! Direction l’espace spécial des joueurs, où les joueurs peuvent refaire son petit dégradé nickel pour les photos. Perso, j’en ai pas besoin mais certains avaient besoin d’un coup de main.

Cette fois-ci, c’est la bonne, je suis rentré dans le Barclays Center. La salle dans cette configuration paraît encore plus immense alors qu’ellee n’est même pas utilisée en entier. Et dire que certains gars ici avec moi joueront la moitié de leurs matchs ici… Wow. Alors que certains futurs draftés montent dans les tribunes, je rejoins la table à mon nom au bord de la scène où toute ma famille est déjà installée. “Viktor Draftic – Duke University”, je pourrai garder le papier et l’encadrer chez moi déjà.

Bon, la cérémonie commence et quelques noms qui sont censés passer avant moi sont appelés. Bravo Wemby, Scoot et toute la clique. Et maintenant le stress monte en moi car arrive le dixième pick, celui de Dallas. Le workout et les entretiens avec eux ont été géniaux dans les deux sens, je m’y suis senti très bien et eux aussi ont eu l’air de m’apprécier en retour. Les deux minutes de choix découlent, et c’est à 1m24 pile que je tourne la tête vers mon agent assis à ma droite. Il est au téléphone et discute sérieusement, et en raccrochant, son sourire monte jusqu’à ses oreilles. Il se lève de table et s’approche de moi pour me dire : “Tu es un Maverick, champion. Félicitations”. J’ai à peine le temps de réaliser qu’Adam Silver revient sur scène.

“With the 10th pick of the 2023 NBA Draft, the Dallas Mavericks select Viktor Draftic, from Duke University.”

J’ai pu faire un câlin à toute ma famille, attraper ma casquette avant de monter sur la scène et de serrer la main du commisioner. Après cela, je dois m’arrêter à chaque stand média présent en bas de la scène. Je l’avais vu de loin cette rangée postée juste à côtés des tables de la green room. Mais je suis tellement heureux que je m’en fiche de l’arrêter, je veux partager cette joie avec tout le monde. ESPN, Bleacher Report, le live Insta de la NBA qui est toujours là… Je leur parle tous de ce que ça fait d’être drafté en NBA, que ces disccusions prennent place dans la zone média dans la salle mais aussi en conférence de presse dans une salle cachée.

Il me reste encore des photos à faire, mais cette fois-ci avec ma belle casquette collector sur la tête. Les Mavs m’ont appelé entre temps aussi pour me souhaiter la bienvenue. Enfin, vraiment brièvement car j’y retourne demain. J’ai peu de sommeil qui m’attend mais ma valise doit être prête rapidement pour demain.

Oui vendredi d’après-draft, et je suis déjà arrivé à Dallas. En descendant de l’avion, je n’ai pas voulu regarder le nombre de mails que j’avais reçu. Des sponsors de boissons énergisantes et des équipementiers veulent déjà me signer mais je veux prendre le temps de savourer mon arrivée en NBA. Pas d’autres draftés avec moi, donc j’ai le droit à une conférence de presse à Dallas avec tous les médias locaux pour me présenter officiellement comme joueur des Mavs. J’ai pu revoir les installations de la franchise, mais aussi rencontrer mon futur coach et coéquipiers. J’ai encore l’impression d’être dans un rêve, mais je serais bien sur le terrain de l’American Airlines Center l’année prochaine avec un maillot bleu au nom Draftic et au numéro 21.

Après cette présentation, j’ai directement su que j’allais me sentir comme à la maison ici. Et pour information, les Mavs ont gagné le titre NBA en 2025 avec Viktor Draftic élu MVP des Finales. Ne m’applaudissez pas moi, mais plutôt celle derrière sa télé en rentrant des cours qui a charbonné pendant de nombreuses heures pour atteindre un niveau de jeu pareil sur 2K.

Source texte : Youtube (Kristopher London)