Dillon Brooks envoie un missile à Draymond Green : “S’il jouait ailleurs qu’aux Warriors, personne ne saurait qui il est”

Le 04 mars 2023 à 12:59 par Nicolas Meichel

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Habitué à s’embrouiller avec la terre entière, le pitbull des Grizzlies Dillon Brooks possède une animosité tout particulière envers les Warriors, notamment un certain Draymond Green. Les deux aiment se fritter sur les parquets et au vu de la dernière déclaration de Brooks, ce n’est pas près de s’arrêter…

Dans une NBA qui a cruellement besoin de rivalités, on peut compter sur Dillon Brooks pour mettre le feu aux poudres. Golden State et Memphis – adversaires en demi-finale de Conférence Ouest l’an passé – possèdent un petit historique et l’extérieur des Grizzlies en est l’un des principaux acteurs. Entre coups bas, grosses déclarations et désir brûlant de détrôner enfin la dynastie californienne, Brooks n’est clairement pas le bienvenu dans la Baie de San Francisco aujourd’hui, mais il assume pleinement son rôle d’ennemi public numéro 1.

Dans un long papier d’ESPN consacré à sa manière d’aborder le basket, son style de jeu atypique et son impact défensif à Memphis, Dillon Brooks s’est exprimé sur cette rivalité grandissante avec les Warriors. Et quand le journaliste Tim Keown a tenté une comparaison avec Draymond Green, première arme défensive de Golden State et grande gueule attitrée des Dubs, Dillon n’a pas hésité à sortir le bazooka.

“Je n’aime pas du tout Draymond. Je n’aime pas Golden State, tout simplement. Draymond parle beaucoup. Et les arbitres lui accordent beaucoup de choses. Son jeu est cool – avec Golden State – mais s’il jouait n’importe où ailleurs, personne ne saurait qui est Draymond. Il joue avec du cœur, il joue dur, connaît les tenants et aboutissants de leur défense. J’imagine que c’est pour cela qu’ils l’aiment bien là-bas.”

Quelque chose nous dit que cette déclaration restera dans un coin de la tête de Draymond, et plus généralement des Warriors, surtout si les deux équipes venaient à se rencontrer une nouvelle fois en Playoffs dans quelques semaines.

Mais le discours de Dillon Brooks concernant Green n’est pas forcément nouveau. Au fur et à mesure des années, d’autres ont tenté de rabaisser Draymond en disant que la réussite de sa carrière était liée avant tout au fait qu’il évolue au sein du système Warriors, et qu’il n’aurait pas eu le même succès dans une autre franchise ne possédant pas les snipers Stephen Curry et Klay Thompson sur le backcourt et l’entraîneur Steve Kerr sur le banc.

Peut-être que c’est vrai. Et sans doute que Green a bénéficié de la présence des Splash Bros et de coach Kerr pour maximiser son potentiel individuel. Mais dans le même temps, les Warriors auraient-ils été les Warriors sans Draymond ? 

Quand on s’en tient aux faits, Draymond Green est indiscutablement un membre clé de la dynastie Golden State. C’est lui le leader émotionnel, c’est lui qui aide à fluidifier l’attaque à travers son intelligence de jeu, et qui guide l’ensemble de la défense tel un quarterback. Sa polyvalence – notamment sur le plan défensif – représente l’une des raisons qui expliquent pourquoi les Warriors sont devenus une véritable machine de guerre. Donc ça va dans les deux sens : Draymond Green a bénéficié de l’environnement dans lequel il évolue, mais les Dubs ont également bénéficié de ses qualités pour devenir injouables.

On peut jouer au jeu du What-if pendant longtemps, que ce soit avec Draymond Green ou plein d’autres joueurs à travers l’histoire. L’environnement joue un rôle important dans la carrière d’un basketteur, y’a rien de vraiment nouveau là-dedans. Et ce n’est pas une raison pour rabaisser les accomplissements individuels, qui sont eux bien réels. La vérité, c’est que Draymond sera probablement au Hall of Fame un jour, et ce ne sera pas immérité. 

Source texte : ESPN