TrashTalk Award – S05 E04 : Ja Morant se fait hurler dessus et pousse la chansonnette, le tout dans une même édition

Le 20 janv. 2023 à 09:30 par Clément Hénot

Ja Morant
Source image : NBA League Pass

La NBA n’est jamais la dernière pour apporter son lot de saillies verbales en tous genres entre ses différents protagonistes. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?

La précédente édition du TrashTalk Award a été remportée par un Kevin Durant qui était chaud dès le réveil.

Candidat # 1 : Jayson Tatum se marre face au Heat

Cette saison, peu de défenses résistent à Jayson Tatum, pas même celle de Miami, pourtant réputée pour être du genre coriace. Candidat légitime au titre de MVP de la saison régulière, JT s’est occupé du cas des joueurs du Heat le 1er décembre 2022 en gagnant 134 à 121 et en scorant 49 points sur leur truffe. Un premier chocolat du Calendrier de l’Avent aux allures d’After Height ou de Mon Chéri pour les floridiens qui ont subi la loi du numéro 0 des verts. Non content d’avoir laminé le Heat, Tatum s’est permis de chambrer son adversaire direct.

😭😭😭😭😭 pic.twitter.com/1dj5iyQADQ

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 1, 2022

Un méga smile bien Freedent bien Hollywood chewing-gums, mais surtout une belle punchline silencieuse. Jayson Tatum s’apprête à attaquer son adversaire direct en explosant de rire face à lui, comme s’il savait déjà qu’il avait gagné. Il faut dire que ça aurait été le cas face à de nombreux défenseurs mais c’est malheureusement le pauvre Haywood Highsmith, qui n’avait rien demandé à personne, qui subit l’ironie foudroyante de Tatum, que cela fait visiblement bien marrer.

Candidat # 2 : Le public des Pelicans s’en prend à Chris Paul

Petit cours d’histoire avant d’aborder ce sujet. Chris Paul a joué chez les Hornets de la Nouvelle Orléans entre 2005 et 2011, ils sont ensuite devenus les Pelicans en 2013, un an avant que les Charlotte Bobcats ne redeviennent les Hornets un an plus tard, pour récupérer le palmarès et l’histoire de la franchise. Ça va vous suivez ? Très bien, on peut continuer alors. Depuis 2011 et son départ vers les Clippers, CP3 n’a jamais gardé une énorme côte de popularité en Louisiane, en attestent ces chants assez injurieux qui sont descendus des travées du Smoothie King Center.

“Chris Paul sucks” 😳

The Pelicans crowd let CP3 have it last night.

Paul played 6 seasons with the Hornets pic.twitter.com/NjgwS0HBnt

— Bleacher Report (@BleacherReport) December 12, 2022

“Chris Paul pue !”

Pour donner le contexte, Paul venait de tirer et déséquilibrer la nouvelle idole locale Zion Williamson en retombant. Connaissant le passif du colosse avec les blessures, les fans des Pelicans ont forcément pris peur. Autant lier l’utile à l’agréable en déstabilisant l’adversaire tout en se payant la tête d’une ancienne gloire qui n’a pas laissé un bon souvenir lors de son départ malgré les autres bons moments passés sur le parquet. Ça a au moins le mérite d’être dit.

Candidat # 3 : des signes “too small” en veux tu en voilà

Ah, le signe “too small”, ce nouveau grand classique utilisé à foison (pour ne pas dire à outrance) par les joueurs NBA. Vous allez très vite comprendre pourquoi. Ici, nous avons deux candidats en un pour cet incontournable du trashtalking dans la grande ligue : Patrick Beverley et Taurean Prince, et vous allez voir que l’utilisation de ce geste, dans les deux situations données, est pour le moins surprenante.

Patrick Beverley vient de faire le signe “too small” à Chris Paul sur un and one.

Les Lakers sont menés, 70 à 46.

On est au sommet du n’importe quoi. pic.twitter.com/bqiw2fFAVr

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 20, 2022

Taurean Prince qui regarde son banc après un and one et qui hurle “TOO SMALL” alors que Jusuf Nurkic fait 2m11 pour 135 kilos mdrrr c’est magnifique pic.twitter.com/nuXI2VgY2h

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 5, 2023

Première situation, celle de Patrick Beverley. Le meneur des Lakers vient de scorer sur la truffe de Chris Paul, et se permet donc de mimer ce geste. Problème, et non des moindres : Patoche l’effectue alors que les Suns mènent toujours 70 à 46 après ce panier, au cours d’un match qui se soldera sur le score de 130 à 104 en faveur des Soleils, ce qui n’est normalement pas propice à la fanfaronnade. Mais Pat Bev est un habitué de ce genre de faits désormais, c’est rentré dans le paysage NBA, donc ne lui tenons pas rigueur et rions plutôt.

Deuxième situation, celle de Taurean Prince. L’ailier des Wolves score et fait tomber Jusuf Nurkic qui tombe ensuite. Ni une ni deux, le dreadeux fait le même mime que le chihuahua des Lakers. Mais là aussi on a un problème : le pivot bosnien fait environ 15 centimètres et 40 kilos de plus que Prince. Ce qui enlève beaucoup de son sens au geste précédemment effectué. Ou alors cela veut dire que beaucoup de joueurs sont littéralement trop petits. Mais on a nos doutes sur la question.

Candidat # 4 : les Warriors s’acharnent sur les Grizzlies

Tiens tiens tiens, les Warriors dans cette rubrique, comme c’est surprenant. Jamais les derniers pour chambrer l’adversaire, les champions 2022 ont décidé de poursuivre cette petite rivalité naissante face aux Grizzlies. Ces derniers ont privé Golden State de Playoffs en 2021 après le play-in tournament. Mais GS prend sa revanche sur les Oursons en 2022 lors des demi-finales de conférence. Leurs affrontements sont souvent scrutés en termes de jeu, mais aussi de punchlines et de trashtalking. Récemment, Klay Thompson et Draymond Green se sont illustrés face à Dillon Brooks et Ja Morant.

Klay Thompson s’est BIEN lâché sur Dillon Brooks 😭pic.twitter.com/IhRT1cZFWE

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 26, 2022

pic.twitter.com/YXV9xgYoaJ

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 26, 2022

Après un shoot à trois points inscrit face à Brooks, Thompson toise son défenseur qui est alors tombé au sol, probablement en lui sortant quelques insanités au passage. Tandis que Draymond Green, voyant également Ja Morant à terre après un block, décide de lui hurler dans les oreilles d’une façon similaire. Pour donner un peu de contexte, Dillon Brooks avait affirmé peu avant ce match que c’était exagéré de parler de dynastie pour les Warriors, et qu’ils reviendraient chaque année. Pas encore pour cette fois Dillon. Car en plus d’avoir un blaze de rhum martiniquais, tu as également perdu ce match sur le score de 123 à 109.

Candidat # 5 : Ja Morant pousse la chansonnette

On retrouve ici Ja Morant, mais cette fois dans le rôle du bourreau. Après avoir martyrisé les Suns en marquant 29 points et en repartant avec la W 136 à 106, le meneur s’est permis de pointer son défenseur du doigt et de chanter après un panier avec la faute inscrit sur le museau de Saben Lee. Une petite chansonnette aux allures de chambrage de la part du jeune meneur des Oursons, tout comme ce cri après un autre panier avec la faute sur la tronche du pivot bahaméen Deandre Ayton.

Ja Morant singing “He can’t guard me” 😂 pic.twitter.com/2LXskgoZuw

— NBA Retweet (@RTNBA) January 17, 2023

“Il ne peut pas me défendre”

Auteur d’un troisième quart-temps rondement mené, Ja a décidé d’être un artiste dans tous les sens du terme. En effet, pourquoi se prendre la tête alors qu’on peut chanter après un panier avec la faute tout en s’adonnant à quelques petits pas de danse bien sentis en étant encore au sol ? C’est très probablement la question que (ne) s’est (pas) posé Ja Morant après ce panier avec la faute. Une carrière de rappeur déjà plus prometteuse que celle de bref nan rien…

Candidat bonus : Domantas Sabonis sait très bien où il joue

Auteur d’une délicieuse saison, individuelle comme collective, Domantas Sabonis n’en reste pas moins un joueur des Kings, et ça, le lituanien semble mieux le savoir que quiconque. Même si les victoires se font bien plus fréquentes que ces quinze dernières années, et qu’un grand laser mauve, synonyme de victoire, surplombe bien souvent le Golden1Center et plus globalement la capitale de la Californie, la franchise n’oublie pas pour autant ces 16 années de disette sans Playoffs, qui pourraient bien s’achever cette année. Mais revenons à nos moutons, Domas a eu peur après une victoire in extremis face au Jazz, écoutez-le, on dirait un twitto.

La réaction de Domantas Sabonis me fume 😭😭😭 il sait dans quelle franchise il joue pic.twitter.com/b48Cxg1JXJ

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 4, 2023

De’Aaron Fox marquait à 0,4 seconde de la fin pour offrir la victoire à Sacramento, mais Lauri Markkanen a bien failli péter l’ambiance. Recevant la balle à 3 points dos au panier, le finlandais attrape le ballon, se retourne et envoie la gonfle transpercer le filet, mais malheureusement quelques dizièmes trop tard pour que le shoot soit validé. Les Kings ont gagné mais les Kings se sont fait peur, peut-être parce que ce sont les Kings justement, tel est le raisonnement de Domantas Sabonis, qui pensait encore avoir vu un moment “so Kangz”.