Le Heat est-il armé pour gagner à l’Est ? Les solutions manquent au poste 4 et Bam Adebayo doit soutenir davantage Jimmy Butler

Le 08 oct. 2022 à 15:12 par Alexandre Taupin

Heat 8 avril 2022
Source image : @heat

Premier de la Conférence Est et éliminé en Finale de Conférence par les Celtics l’an passé, le Heat sera encore une équipe à surveiller dans la course aux Finales NBA cette saison mais ont-ils vraiment les armes pour jouer le Larry O’Brien ? 

Un match, voilà ce qu’il a manqué au Heat pour aller défier Stephen Curry et les Warriors en Finale. À 48 petites minutes d’une nouvelle série pour décrocher le Graal ultime : le titre de champion NBA. Miami y a cru à ce scénario, le même qu’il y a deux ans avec un Jimmy Butler toujours aussi monstrueux dès que les Playoffs ouvrent leurs portes. Les Jay Brothers et Boston, victimes de la bande à Pat Riley il y a deux ans dans la bulle à ce même stade, voyaient les choses autrement. De quoi laisser une bonne dose de regrets à la fanbase d’autant que le Game 7 avait lieu en Floride ! Évidemment, rien ne dit que Miami aurait triomphé de Golden State mais on sait que le wagon vers les Finales NBA ne passe pas tous les ans et, comme Phoenix l’a bien vu, on peut vite regretter des occasions manquées. Le Heat est-il dans ce cas-là ?

Sur le papier, South Beach reste une des équipes les plus solides de l’Est. Il y a Jimmy Butler en patron de l’équipe bien sûr mais aussi Bam Adebayo en gardien du temple, Tyler Herro en pyromane du banc, l’expérimenté Kyle Lowry pour aller chercher des passages en force et quelques gros shoots et un groupe de cols bleus plutôt solide derrière pour arriver en renfort. Néanmoins, est-ce que ça suffit pour vaincre les Bucks au complet, les Celtics au complet, les Sixers au complet, voire d’autres qui émergeraient (Cavs ?) ? Au lendemain de l’élimination face à Boston, difficile de ne pas avoir l’impression que Jimmy Butler a été un poil seul pour gérer la boutique. Tout simplement titanesque, Jimmy Buckets a porté tout un État sur ses épaules mais derrière les lieutenants n’ont pas franchement tenu la distance. Kyle Lowry et Tyler Herro, certes gênés par des pépins physiques, n’ont pas répondu aux attentes et Bam Adebayo a toujours du mal à se faire violence dès qu’il est en attaque. De quoi forcer Butler à devoir tout gérer et le big boss de la FTX Arena était clairement sur les rotules en bout de série. D’un côté, il est prometteur de se dire qu’avec un peu plus de step-up des principaux cadres ça passe, mais Jimmy peut-il nous sortir de tels Playoffs chaque année ? On rappelle qu’il tournait à 27 points, 7 rebonds et presque 5 passes de moyenne !

C’est là qu’on se demande si un renfort ne serait pas nécessaire pour viser plus loin. Un joueur capable d’ôter un peu de pression au franchise player et de le relayer efficacement dans le leadership. Ce renfort, il peut être externe bien sûr (un trade) ou même interne. Prolongé pour 130 millions sur 4 ans, Tyler Herro a le bon profil pour faire passer un cap à sa franchise. Maintenant qu’il a mis la famille à l’abri, le Sixth Man Of the Year doit aller chercher cette place dans le cinq et si possible essayer de charbonner des deux côtés du terrain. Si Victor Oladipo redevient sa meilleure version, il peut aussi candidater pour le poste. On espère également que Kyle Lowry reviendra à 100% de ses capacités. Pat Riley lui a clairement envoyé un taquet en fin de saison concernant ses blessures et son poids, il doit une revanche à son équipe. Si les cadres doivent répondre présent, on se dit que la direction va sans doute devoir se bouger un peu dans les prochaines semaines. P.J. Tucker parti à Philadelphie, l’effectif se retrouve sans ailier-fort de métier. Omer Yurtseven s’y est essayé en pré-saison, tout comme Caleb Martin mais il ne s’agit pas de leurs postes de prédilection. Peut-être que ce bricolage fonctionnera qui sait mais quand on se dit que le Heat peut croiser potentiellement Giannis Antetokounmpo un certain nombre de fois sur une saison, ça fait réfléchir… Et si on activait la piste Jae Crowder, au placard à Phoenix en attendant un transfert, du côté de South Beach ?

Le Heat sera encore une des places-fortes à l’Est cette saison mais peuvent-ils faire au moins aussi bien que l’an dernier voire mieux ? Les progrès au sein du groupe offriront une partie de la réponse et sinon il faudra peut-être que Pat Riley se décide à décrocher son téléphone pour parler transfert. 


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