Draymond Green se souvient de l’époque où les Warriors étaient la risée de la NBA : “C’était une franchise beaucoup moins respectée qu’aujourd’hui”

Le 02 juin 2022 à 16:57 par Loan Rayer

Draymond Green 2 1er mai 2022
Source image : NBA League Pass

Ah les Warriors… L’une des franchises les plus respectées de la Ligue, qui bâtit sa dynastie depuis huit ans déjà. Mais en 2012, lorsque Golden State sélectionne Draymond Green avec le 35e pick de la Draft, les Californiens n’avaient pas du tout la même renommée qu’aujourd’hui. Bien au contraire.

2012, la belle époque de Linsanity, de la sortie du premier film Avengers, et des Warriors assez moyens. Mais si… vous voyez très bien, les Warriors de Monta Ellis qui galèrent à dépasser les 35 victoires en saison régulière depuis la fin de l’ère “We Believe”. Oui c’est sûr qu’il est difficile d’associer aujourd’hui Golden State à une image aussi moyenne. Mais comme dit le dicton : “quand on touche le fond, après on ne peut que remonter“. Sauf pour les Kings qui continuent de creuser. Bref, en 2011-12, les Warriors sortent d’une saison avec un nouveau coach, Mark Jackson. Il y a même de nouveaux proprios aka Joe Lacob et Peter Guber. Niveau sportif, David Lee et Monta Ellis essayent de garder la tête hors de l’eau mais c’est pas fou fou. Golden State se retrouve donc avec quatre picks de Draft 2012 dont un lottery pick en septième position. La franchise basée dans la Baie de San Francisco a ainsi de belles options pour continuer à reconstruire. Le septième pick est pour Harrison Barnes, les trois choix suivants sont utilisés pour récupérer Festus Ezeli (30e pick), Draymond Green (35e) et le slovène Ognjen Kuzmic (52e). Quand D-Green arrive dans la Baie, il connaît déjà un peu le coin : il est venu avant la Draft à Oakland pour un workout avec les Warriors, mais se dit que bon il n’est pas tombé dans la franchise la plus cool de l’époque. Dix ans plus tard, l’ancien de Michigan State est toujours là et s’apprête à vivre ses sixièmes Finales NBA avec les Warriors. Quand on lui demande en conférence de presse ce qu’il pensait de Golden State avant de jouer pour la franchise, ça donne ça.

“Avant [d’être drafté par Golden State], je ne connaissais pas grand-chose sur la franchise. Je savais qu’ils avaient gagné 23 matchs l’année précédente, et que c’était un peu la risée de la NBA. Mais je savais aussi qu’ils avaient deux gars capables de vraiment tirer à fond. Vous savez, c’était un jeune groupe qui cherchait à se construire.”

– Draymond Green, en conférence de presse avant le Game 1 des Finales

Ces deux gars, c’est bien sûr Stephen Curry et Klay Thompson, arrivés respectivement trois et un an plus tôt que D-Green. Le fiston de Dell préchauffe dans son coin et l’ancien de Washington State a pu montrer ses talents au tir depuis le parking de l’Oracle Arena. Les trois garçons ont réussi à trouver leur dynamique et sont devenus le vrai noyau du renouveau des Warriors, grâce au début de la montée en puissance du Baby Faced Assassin. Golden State passe de 23 victoires en 2011-12 à 47 la saison suivante : merci à Monta Ellis d’être parti, et à Andrew Bogut d’être arrivé. Deux ans après l’arrivée de Draymond, c’est Steve Kerr qui prend la place de Jackson sur le banc de Golden State, et tout s’accélère. La mentalité d’affamé est ancrée au sein de la franchise, Kerr se base là-dessus pour accélérer le processus. Dans son système, la balle n’est pas le propre d’un ou deux joueurs… elle est la propriété de l’équipe tout entière. Les égos restent dans le vestiaire, et sur le terrain les joueurs ne font plus qu’un.

Aujourd’hui, on connaît le succès qui a été celui des Splash Brothers et leurs copains : trois titres de champion, deux titres de MVP pour Stephen Curry, donc un à l’unanimité. Et sans ce noyau en acier trempé, cela aurait été compliqué d’avancer lors des deux dernières saisons sans Playoffs. C’est pour ça qu’il ne faut jamais rien prendre pour acquis : chaque saison est différente mais si l’on repart avec la même dalle qu’il y a dix ans, ça peut créer de belles choses. La preuve : après trois ans de disette, les Warriors retrouvent donc les Finales NBA ce soir, leurs sixièmes en huit ans. Les Dubs sont de retour comme s’ils n’étaient jamais partis.

Les Warriors ont réussi à changer la culture de la franchise en très peu de temps : trois saisons après l’arrivée de Draymond Green, Golden State devient champion NBA, un an plus tard c’est une saison régulière record à 73 victoires. Elle a bien changé la risée de la Ligue non ? Comme quoi, ça sert quand même pas mal la Draft pour reconstruire une franchise. 

Source texte : conférence de presse (via House Of Highlights)


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