Les Bulls ont un bilan de 3-14 face au Top 5 des deux conférences : uniquement la faute des blessures ou un premier plafond à surmonter ?

Le 01 mars 2022 à 13:15 par Alexandre Taupin

Bulls 6 octobre 2021
Source image : Youtube

Défaits cette nuit contre le Heat, les Bulls confirment leurs lacunes contre les meilleures cylindrées du circuit. Le bilan de Chicago face au Top 5 des deux Conférences cette saison ? 3-14…

On sait que la fanbase des Bulls risque de monter au créneau très rapidement en lisant ces lignes donc on va poser les bases directement : on n’est pas en train de condamner les chances de Windy City pour la fin de saison. Seulement, cette stat face aux meilleures équipes ne peut qu’interpeler alors qu’il reste environ un mois et demi avant la postseason. Dès lors que le play-in fermera ses portes, les meilleures équipes du pays seront libres de se défouler les unes sur les autres et il faudra dompter tout ce beau monde pour aller chercher le Larry O’Brien. C’est là qu’on arrive au cœur du problème pour Chicago. Finis les affrontements avec les Orlando and co, seuls les meilleurs restent. On le disait en introduction, les Bulls n’ont gagné que trois matchs sur les dix-sept disputés face au Top 5 actuel des deux Conférences, cela comprend donc le Heat (0-3), les Sixers (0-3), les Cavs (1-1), les Bucks (0-1), les Suns (0-1), les Warriors (0-2), les Grizzlies (0-2), le Jazz (1-0) et les Mavs (1-1). Pas forcément hyper rassurant quand on sait que plusieurs d’entre eux sont parmi les favoris à la victoire finale.

Comment expliquer cette difficulté à battre les meilleurs alors ? La première solution logique serait de mettre ces défaites sur le compte des blessures. Caruso, Ball, LaVine, Derrick Jones Jr., Coby White, sans oublier Patrick Williams, quasiment tout le monde a eu droit à une ordonnance du toubib cette saison et Billy Donovan a rarement pu compter sur un groupe en bonne santé sur la durée. Difficile de battre les meilleurs avec plusieurs cadres à l’infirmerie. Lors de la défaite contre Phoenix, Alex Caruso et Lonzo Ball étaient absents. Contre Milwaukee, c’était Ball et LaVine. Ceci peut sans doute expliquer cela. Néanmoins, il ne faut pas oublier non plus que les Bulls ne sont pas les seuls à être abonnés aux injury reports. Le Heat, premier à l’Est, est le parfait exemple. Leurs trois leaders ont passé chacun de longues périodes à l’infirmerie et les hommes de South Beach ont quand même réussi à tenir le rythme. Petit comparo rapide : Miami a un bilan de 11-7 contre les mêmes équipes citées précédemment, en incluant Chicago. Mieux encore, sur ces 11 succès, les Floridiens n’ont pu aligner leur Big 3 qu’à… 4 occasions. La preuve que le Heat peut compter sur la profondeur de son effectif pour combler les manques, un constat qui est sans doute moins vrai pour Chicago. Est-ce qu’on est trop dur avec les taureaux ? Peut-être mais le temps file et il va falloir montrer que, blessures ou pas, il est possible de lutter les yeux dans les yeux avec n’importe quel contender. Cela tombe bien, Chicago a le troisième calendrier le plus tendu sur cette fin de saison et la plupart des cadors sont au programme. L’occasion idéale pour fermer des bouches ? On ne demande qu’à le croire.

Encore battus par un cador, les Bulls n’ont remporté que 18% de leurs matchs face à des équipes du Top 5 actuel. Un simple problème d’infirmerie ou un indice sur les futures limites de Chicago en Playoffs ? On vous laisse en juger. 


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