Caris LeVert a terminé ses anciens copains : victoire face aux Pacers, les Cavs tutoient les sommets à l’Est, très, très, très solide

Le 12 févr. 2022 à 05:20 par Giovanni Marriette

Caris LeVert 12 février 2022
Source image : YouTube

Ce match entre les Cavs et les Pacers était particulier à plus d’un titre. Débuts de Tyrese Haliburton, Buddy Hield, Tristan Thompson et Jalen Smith côté Pacers et émergence officielle attendue pour Chris Duarte ou encore Isaiah Jackson, mais pour les Cavs c’était aussi l’occasion de voir Caris LeVert, déjà, face à ses anciens teammates et, surtout, celle de se rapprocher un peu plus de la première place à l’Est. Et si, et si… Cleveland prenait la tête de la Conférence avant le All-Star Weekend ?!? Incroyable phrase, mais incroyablement possible.

Les stats maison de ce match avec plein de mecs et leur nouveau maillot c’est juste ici

Il fallait avoir vécu pleinement les dix derniers jours pour ne pas convulser devant ce match. Des petits nouveaux, partout, des têtes connues mais de nouveaux maillots. La trade deadline est désormais derrière nous et chaque franchise à bien rempli (et/ou vidé) son caddie et c’est désormais l’heure du sprint final vers la fin de saison. Les Pacers vont y aller en courant mais sans trop savoir où ils vont car l’heure est aux grands tests, et les Cavs, eux, sont aujourd’hui officiellement en mission, celle de transformer une première partie de saison enchanteresque en saison enchanteresque tout court. Pour cela un homme notamment est arrivé en début de semaine, Caris LeVert pour ne pas le nommer, débarqué dans l’Ohio contre Ricky Rubio et une table de jardin pour faire de la profondeur de roster de Cleveland une force de plus dans cette étonnante régulière. On l’avait vu à l’aise pour sa première mercredi soir face aux Spurs, prenant ses marques calmement, et cette nuit face à des Pacers tout d’abord en mode furia c’est la version terminée de Caris que l’on a pu apprécier.

Un match que longtemps les Cavs auraient pu perdre, la faute à des Pacers incroyablement joueurs et désireux d’écrire joliment la toute première page de leur nouvelle histoire, mais au final une équipe est treizième de la Conférence Est et l’autre deuxième et on a vu pourquoi en fin de match. Privé une fois de plus de Darius Garland (douleurs au dos), J.B. Bickerstaff s’en est du coup remis cette nuit à un backcourt original, composé de Caris LeVert donc, mais également de Rajon Rondo, 35 ans et toutes ses dents, 36 dans dix jours mais tellement utile, toujours. Sorti du banc rapidement car il était le seul véritable meneur de la bande cette nuit, le double R a rendu une copie parfaite, au tir déjà avec un joli 6/7, mais dans le jeu surtout, distribuant avec malice quand il ne plantait pas d’énormes tirs en plein money time. Playoffs Rondo avant l’heure, Winter Rondo, et si la doublette Jarrett Allen / Evan Mobley a également dominé, le rookie montant surtout en température au meilleur des moments, et si Kevin Love a également rappelé qu’on avait besoin de nos vieux, c’est donc ce coquin de Caris LeVert qui a terminé le boulot avec quatre tirs plein de testostérone dans le money time, à base de footwork de poète et la main ferme dans un gant de velours.

Menés, longtemps, les Cavs seront revenus, au talent et à l’expérience, Caris LeVert aura longtemps vu ses échecs sauvés par la hargne de Jarrett Allen au rebond mais a fini par call game, Dean Wade ou Rajon Rondo ont mis les tirs qu’il fallait. 22 points, 5 passes et 3 steals au final pour Caris, à 10/19 au tir, et si les Pacers ont offert comme prévu de sacrées promesses – papier suivant – ce sont bien les darons de Cleveland qui ont fait respecter cette nuit la hiérarchie. Parce que oui, si les Cavs sont drivés cette saison par trois gamins incroyables (Garland, Mobley, Allen), cette saison les Cavs sont également devenus des darons. Grâce à l’âge de quelques uns de leurs role players, mais aussi de par leur manière de tabasser tout le monde avec talent, propreté et respect.

Ah oui, et Cleveland n’est qu’à une victoire de la première place à l’Est, au calme.


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