Les Suns passent à 14 de suite : 120-115, les Cavs étaient plus que méritants mais Devin Booker avait enfilé sa cape de superstar

Le 25 nov. 2021 à 06:48 par Cheikh Mbengue

Devin Booker 14 octobre 2021
Source : YouTube

Pour voir les Suns perdre il faudra donc repasser un autre jour. Phoenix a donc enregistré sa quatorzième victoire d’affilée au terme d’un match où une scie à métaux et un pied de biche n’auraient pas suffi pour décoller le regard de l’écran tant le match était serré et emballant. Au final les Suns l’emportent et gonflent encore un peu plus les bibis, Mikal Bridges avait donc raison de dire nananère aux Hexperts

Les stats maison de la quatorzième c’est juste ici

Dans match où le suspens à été maintenu jusqu’aux ultimes secondes, les quatre quart-temps auront été essentiellement été ponctués d’onomatopées exprimant l’ahurissement, notamment devant la bataille au rebond entre le duo Jae Crowder – Deandre Ayton d’un côté et les palmiers que sont Lauri Markkanen et Jarrett Allen de l’autre. Avec la qualité de basket proposée, premièrement devant les 24 points en une mi-temps d’un Devin Booker qui avait passé cette nuit le stade de la simple forme mais était plus proche de la pierre volcanique incandescente (7/7 au shoot), impossible de tweeter et encore moins de se resservir un café de peur de rater une miette de la mixtape. Malgré “l’expérience spirituelle” (pour reprendre les mots de Kevin Durant) proposée par D-Book, les Cavaliers collent au train des Suns et parviennent même à rentrer aux vestiaires avec l’avantage, mais non sans être soulagés de voir que les arbitres pouvaient mettre un frein au culot outrancier de la superstar adverse, des zèbres d’ailleurs peu inspirés tout au long du match, ça arrive.

Cependant, Cleveland ne sera pas aussi pointu en deuxième mi-temps. Une poignée de lay-ups ratés, qui auraient pourtant pu leur permettre de maintenir une avance durement obtenue, mais Darius Garland et Ricky Rubio notamment auront eu du mal à terminer solidement leur match, le plus jeune des deux se heurtant d’ailleurs à la malice d’un Chris Paul qui le privera de money time à cause de ses fautes. Jarrett Allen (25 points et 11 rebonds) n’aura pas non plus pu continuer sur sa performance de la première mi-temps et les Suns transformeront finalement un déficit de cinq points à la mi-temps en une avance de dix. Peut-être bien d’ailleurs ce qui a réveillé… Cedi Osman, qui a regardé le score et qui s’est sans doute dit “ça suffit”. En effet le Turc a été fantastique pour son retour d’après blessure (23 points dont cinq gros threes) rapprochant en l’espace de quelques actions les Cavs dans le money time. Sa performance arrache alors applaudissements et hochements de tête approbateurs, étant donné que le laps de temps dans lequel il prend feu correspond à la meilleure période d’efficacité défensive des Suns à savoir le quatrième quart-temps. Mais la gestion des Valley Boyz prouvera assez vite le manque d’expérience des Cavaliers, et en plus du couvercle appliqué en défense, Mikal Bridges décide à son tour de se la jouer vicieux (le gros plan sur Monty Williams qui se retient de sourire n’est pas passé inaperçu), et en trois fautes bien placées envoie Rubio sur la ligne deux fois pour un vieux 1 sur 4, mettant ainsi fin à tout espoir de retour des gars de l’Ohio.

Les Baby Cavs auront donné aux Suns tout ce qu’ils avaient dans le ventre malgré l’absence notable d’Evan Mobley, alors big shootout à eux, et sans l’expérience de Chris Paul qui s’est amusé à faire danser le fox-trot à Jarrett the Fro avant de lui asséner ses shoot à mi-distance meurtriers dans les instants les plus clutch, les Suns auraient pu ne pas voir le bout du tunnel. Après un match rempli de frayeurs ils pourront en tout cas se ressourcer avant le match contre les Knicks et “profiter de la famille, des amis et de la journée de Thanksgiving un peu plus tôt pour se préparer à cette rencontre” comme l’a brillamment suggéré Devin Booker en conf de presse d’après match. 

Les Suns peuvent maintenant égaler la troisième plus longue série de victoires consécutives de l’histoire de la franchise avec une victoire demain, et sont à trois victoires d’égaler leur record de 17 wins consécutives, établi lors de la saison 2006-07. Mais pour cela il faudra battre les Knicks, les Warriors et les Nets. Et là… ça pourra vraiment causer.