Les Sixers ne comptaient pas transférer Mikal Bridges à la Draft 2018 : c’est pas ça qui va remonter le moral des fans de Philly

Le 25 juin 2021 à 18:10 par Gustave Pitet

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Nous venons d’envoyer à Netflix le scénario, la distribution (on pense à Bruce Willis pour jouer Adam Silver), la bande-originale faite par Maître Gims : tout ce qu’il faut pour réaliser un film ou un biopic sur cette soirée en 2018 où Mikal Bridges a cru qu’il allait jouer sous les couleurs de Philadelphie mais s’est finalement retrouvé sous les couleurs (et les Finales de Conférence héhé) de Phoenix.

Nous sommes le 21 juin 2018, c’est la fête de la musique en France, Mbappé vient de marquer son premier but en Coupe du Monde face au Pérou, personne encore ne connaît Benjamin Pavard, la vie est belle quoi. Mais elle est encore plus belle pour soixante petits gars qui vont rejoindre la NBA, et notre Mikal Bridges en fait partie. Notre ami Mikal est né près de Philadelphie, a joué aux Wildcats de Villanova en… Pennsylvanie, et sa mère bosse en relation avec les Sixers. En gros, le mec a plutôt envie de représenter sa ville et il a des arguments puisqu’il sort d’une saison universitaire à 17,7 points et que Philly peut donner très envie avec Ben Simmons et Joel Embiid. C’est pour cela que Bridges (pas Miles, lui aussi drafté cette année en douzième position par les Clippers, et qui se retrouve finalement aux Hornets, ne vous en faites pas on fera un autre film sur cette histoire), est drafté en dixième position par Philadelphie, bien content de voir le petit du coin porter fièrement la casquette 76ers après une poignée de main avec le commissioner.

Sauf que les Suns, qui ont eu Deandre Ayton en first pick, ils ont aussi le seizième choix du premier tour (et le premier choix du deuxième tour où ils prendront Elie Okobo LET’S GOOO) mais ils veulent absolument Mikal ou alors Shai Gilgeous-Alexander. Selon The Athletic, qui nous raconte les coulisses de cette affaire, l’Arizona a tenté d’appeler Cleveland (huitième pick) et New York (neuvième pick) pour monter dans la Draft et récupérer Bridges, mais sans succès. Comme d’habitude, ce non ne s’est pas bien retourné pour les Knicks puisqu’ils ont drafté le GOAT, le fortnite kid, le pire joueur de la décennie, celui qui nous donnait envie d’écrire des articles sur le curling sur gazon plutôt que sur le basket : Kevin Knox. Bref, passons. Phoenix a également appelé Philly, qui refuse… dans un première temps. Ryan McDonough (GM des Suns à l’époque), propose à nouveau un échange avec les Sixers, avec le seizième pick plus un choix non protégé du Heat pour la Draft 2021 afin de récupérer Bridges. Les 76ers (de Philadelphie, pas des 76ers de la Seine-Maritime) hésitent jusqu’au bout mais finissent par accepter ce deal en demandant du coup aux Suns de prendre Zhaire Smith avec le seizième choix.

Le natif de Pennsylvanie est donc bien chamboulé car il pensait vraiment, comme les Sixers d’ailleurs, qu’il serait un joueur de Philadelphie. Bridges raconte qu’il ne comprenait pas ce qu’il se passait et qu’il était perdu face à ce qu’on lui disait. Effectivement, ça doit être chelou de représenter sa ville puis de se faire trader dans une équipe de bas genre bas de bas de tableau, alors que toutes les planètes semblaient alignées. Au final, tout va bien aujourd’hui pour l’ailier des Suns qui est devenu une pièce indispensable au bon roulement de Phoenix. Il fait le job en saison régulière et en Playoffs, une vraie progression qui le fait tourner à 13,5 points avec un vrai impact défensif. À ce jour, il est en Finales de Conférence avec une équipe qui s’est révélée plus sexy après le départ de Kelly Oubre Jr., et ça, ce n’était pas joué d’avance. Zhaire Smith lui, a eu une histoire moins sexy puisque tradition oblige chez les Sixers, il s’est lourdement blessé et Philly a ensuite estimé qu’il ne faisait pas partie du Process, transférant Smith aux Pistons en novembre 2020.

Oui, on peut dire que les Sixers ont également choke sur cette affaire, ou alors on peut juste féliciter ce gros coup des Suns qui leur permet aujourd’hui d’avoir un effectif complet et compétent.

Source texte  : The Athletic


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