Pour Tobias Harris, les Sixers ont aussi un Big Three : faut bien avouer que le trio Embiid – Simmons – Korkmaz, ça a de la gueule

Le 12 févr. 2021 à 12:16 par Nicolas Meichel

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Premiers de l’Est après un gros début de saison, les Sixers de Joel Embiid impressionnent la planète NBA après une campagne 2019-20 bien foirée. L’une des raisons de leur succès ? Le niveau actuel de Tobias Harris, qui brille aux côtés de Jojo et Ben Simmons, à tel point qu’il n’hésite pas à parler de Big Three.

Le terme “Big Three” est revenu à la mode depuis le transfert de James Harden à Brooklyn, le Barbu formant désormais un véritable monstre à trois têtes avec Kevin Durant et Kyrie Irving. Mais selon Tobias Harris, l’Est des States contient un autre trio de choc, du côté de Philadelphie. Souvent perçus comme l’équipe du duo Joel Embiid – Ben Simmons, les Sixers sont aujourd’hui clairement guidés par un Jojo en mode MVP, tandis que Simmons fait lui du Simmons en étant toujours allergique au shoot extérieur faisant étalage de sa polyvalence et de sa solidité défensive, n’hésitant pas à s’autoproclamer meilleur défenseur de la NBA après avoir rendu la vie dure à Damian Lillard la nuit dernière. Et puis il y a Tobias, qui réalise peut-être la campagne la plus accomplie de sa carrière avec des moyennes de 20,1 points, 7,4 rebonds et 3,0 passes décisives à 50,9% au tir, 41,6% du parking et 89% aux lancers-francs. C’est propre, très propre, et Harris espère que sa production perso associée aux excellents résultats de Philly vont lui permettre de décrocher une place au All-Star Game, lui qui n’a jamais participé au match des étoiles malgré un contrat XXL (180 millions sur cinq ans). Cela reste à voir car il y a quand même de la concu à l’Est mais quand il s’agit de parler de Big Three, là il n’y a aucune hésitation.

“Oh, à 100% [sur le fait que les Sixers possèdent un Big Three]. Mais nous sommes aussi l’une de ces équipes qui n’écoutent pas tout ce que les gens peuvent dire. Je pense que nous avons commencé la saison dans l’ombre, et il n’y a pas de problème avec ça. Vous pouvez voir que nous possédons clairement un Big Three.”

– Tobias Harris, via NBA.com

Chacun se fera son avis sur la question selon sa propre définition du terme “Big Three”. Mais Big Three ou pas, les Sixers ont surtout trouvé un vrai équilibre cette saison ainsi qu’une identité sous les ordres du nouveau coach Doc Rivers, qui impose sa patte et qui profite aussi du bon boulot réalisé à l’intersaison par l’ancien manager général des Rockets Daryl Morey (recrutement de Seth Curry et Danny Green notamment, départ d’Al Horford et Josh Richardson). On défend, on met du rythme, on joue ensemble. La hiérarchie est claire, c’est l’équipe du pivot superstar Joel Embiid, et autour chacun essaye de remplir son rôle de la meilleure des manières. Et Tobias remplit parfaitement le sien, lui qui représente l’option numéro 2 au scoring derrière Jojo. S’il était en galère avec son shoot extérieur la nuit dernière dans la défaite de Philly à Portland (4/12, 0/5 de loin), Harris apporte de belles garanties en matière de points, notamment dans le périmètre, sans oublier sa contribution défensive. On sent qu’il est bien, on sent qu’il est l’aise, on sent qu’il s’épanouit dans le collectif actuel des Sixers, et c’est donc aussi grâce à lui si Philadelphie cartonne autant cette saison après le coup de balai humiliant des Playoffs 2020.

Big Three ou pas Big Three, au final ça n’a pas tellement d’importance. Ce qui est important, c’est la manière avec laquelle les Sixers ont réussi à revenir sur le droit chemin cette saison. C’est aujourd’hui plus que solide et au milieu de tout ça, Tobias Harris continue discrètement sa saison calibre All-Star. Pourvu que ça dure !

Source texte : NBA.com