Quel joueur sera le MVP 2020-21 ? La rédaction donne son avis !

Le 19 déc. 2020 à 13:01 par Giovanni Marriette

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Source image : TrashTalk

A huit jours du début de saison, on passe aux choses sérieuses… et on se mouille. Six trophées, onze boules de cristal, et autant de raisons de se marrer dans quelques mois quand aucun d’entre nous n’aura vu juste. On termine par le trophée de MVP avec, étrangement, aucune mention de Julius Randle ni de Buddy Hield.

Giovanni

Anthony Davis : c’est décidé, cette année c’est la saison d’AD. Officieusement considéré comme l’arme la plus destructrice de la Ligue depuis une demi-douzaine d’années, le stre-mon s’est heurté pêle-mêle à des blessures, à la faible exposition d’une franchise de campagne et à la… trop forte exposition de LeBron James. Aujourd’hui ? Le contrat grandeur nature est signé sur le long-terme et l’objectif de titre a été atteint, deux composantes qui pourraient débrider un Anthony Davis pour qui le mot prime apparait en gros sur ses papiers. Ca part sur un 29/13/4/2/2 dans la meilleure équipe de la Ligue au bilan, et avec un LeBron qui pourrait voir ses stats baisser jusqu’à une ligne honteuse du genre 25/8/10, c’est bien vers l’intérieur ailé que les votants se tourneront. Bonus track ? Sachez que je l’ai également plébiscité pour le trophée de DPOY. Pourquoi ? parce que c’est décidé, cette année c’est la saison d’AD.

Nico

Giannis Antetokounmpo : un triplé pour le Freak histoire de rejoindre Bill Russell, Wilt Chamberlain et Larry Bird ? Je dis oui. Malgré son manque de succès en Playoffs, malgré la possible fatigue des votants, Giannis sera une nouvelle fois trop fort en régulière pour ne pas être élu MVP une troisième fois de suite. Dominant des deux côtés du terrain, dans le leadership, avec des stats venus de l’espace et une équipe qui devrait une nouvelle fois être dans les hauteurs de l’Est, Antetokounmpo aura tout ce qu’il faut pour décrocher un nouveau trophée, d’autant plus qu’il va revenir avec les crocs. La concurrence sera là, mais j’ai l’impression que les autres candidats possèdent tous un point faible dans leur dossier. Certains seront économisés, d’autres n’auront peut-être pas le bilan, et rares sont ceux qui peuvent envoyer les mêmes chiffres que Giannis.

Alexandre T

Luka Doncic : je mise sur une belle saison des Mavs et ça passe forcément par un grand Luka Doncic sur le terrain. Déjà monstrueux pour sa deuxième (!) année dans la ligue, le magicien slovène semble pouvoir encore monter d’un cran et si les stats suivent attention au mal de crâne au moment de déposer le bulletin dans l’urne. Le seul petit bémol que je peux mettre sur le meneur, à l’inverse d’un Giannis ou d’un LeBron, c’est qu’il va être très dépendant du classement des Mavs et il faudra être minimum top 3-4 pour aller prendre la statuette. Il y a donc une part d’inconnue et elle est liée à l’apport du supporting cast. 

Bastien

Kevin Durant : il est de retour, et la planète basket devrait s’en rendre compte assez rapidement. Libéré par son passage chez les Warriors avec l’obtention de deux bagues, remis en question suite à sa blessure au tendon d’Achille, responsabilisé comme jamais chez des Nets qui l’attendent au tournant comme le monde entier, Kevin Durant devrait revenir en tant que Kevin Durant. C’est-à-dire ? Le meilleur scoreur de la planète, un de ses trois meilleurs joueurs chaque matin, et un garçon qui voudra humilier ses défenseurs tout en montrant que sa franchise est bien prétendante au titre dès l’année 1. Le script est trop beau pour être vrai, KD de retour en prime time pour marcher sur la Ligue. Vas-y mon grand.

Matis

Kevin Durant : miser sur un joueur qui vient de faire une saison blanche après une rupture du tendon d’Achille pourrait s’avérer… risqué, un peu fou même. Pourtant, dire que les Nets peuvent être l’équipe trouble-fête de l’Est paraît plus rationnel. Or, j’ai l’audace de penser que de bons Nets passeront par un grand Kevin Durant. Ils n’ont pas assez de crédit pour se permettre de load manager KD, même si Steve Nash vient tranquillement de dire l’inverse, ou de gérer la saison régulière (sauf si la barbe devient à la mode à Brooklyn). Ces Nets auront à cœur de montrer que cette saison ils ne sont pas là pour trier les lentilles et KD, après un an sans basket, aura les crocs qui raieront plus d’un parquet de NBA… Alors attention.

Adrien

Kevin Durant : même si du côté de la Californie, que ce soit dans la cité des Anges ou de San Francisco – pas chez les Kings ? -, on a des garçons capables de lui contester cette couronne, Monsieur Kevin Durant est bien de retour. Et autant être honnêtes, s’il pose le pied sur les parquets à 100% de ses moyens, il n’y aura pas grand monde qui pourra faire quelque chose pour l’empêcher d’aller glaner son deuxième titre de MVP en carrière tant il est au dessus de la mêlée, du moins offensivement parlant. Parce tout le monde attend son retour. Parce que l’histoire est belle et qu’il doit prouver. Parce que Brooklyn fera une grande saison, et que son leader KD en sera l’architecte principal. En tout cas, profitons de sa présence sur les terrains, on en croise pas à chaque coin de rue des comme lui. 

Benoît

Damian Lillard : si je vous dit MVP sortant, vous me dites ? Dame, évidemment ! Aucune erreur ici, on parle bien du meilleur joueur de la bulle à Orlando, accessoirement donc le meilleur joueur en NBA depuis la reprise au mois de juillet. Et puisque Portland a réalisé une grosse intersaison en se renforçant bien défensivement, je les vois bien retrouver le podium à l’Ouest pour la troisième fois en quatre ans. Et au petit jeu des statistiques individuelles, le meneur pourrait bien survoler la concurrence qui doit pour la plupart scinder son leadership en deux. KD et Kyrie à Brooklyn, LeBron et AD ou PG et Kawhi à L.A., même Jamal et le Joker à Denver, personne n’aura l’impact et les chiffres du rappeur cette année, d’où son futur doublé Bubble MVP – MVP tout court. C’est annoncé et personne ne pourra rien y faire.

David

Damian Lillard : je rejoins clairement Ben sur le sujet. Les Blazers retrouvent un effectif compétitif et plus équilibré que la saison dernière qui devrait leur permettre de squatter plus haut dans la terrible Conférence Ouest. Sur le podium ? Why not si les blessures ne viennent pas trop les perturber, eux qui malheureusement semblent avoir fondé leur franchise sur un cimetière indien. Dans cette hypothèse de Top 3 avec un Dame en véritable leader sans gros lieutenant (j’aime bien C.J., mais il n’est pas du même calibre qu’un LeBron pour Davis ou qu’un Davis pour LeBron on ne sait plus, ou bien qu’un Kyrie pour Durant, Melo n’est plus qu’un role player de luxe et Nurkic aussi précieux soit-il n’entre pas dans une telle discussion), le meneur de l’Oregon pourrait bien entrer dans le cercle fermé des MVP de saison régulière.

Alex

Giannis Antetokounmpo : oui, vous avez bien lu, le Grec est candidat à sa propre succession. Trois titres de MVP d’affilée ce serait bien évidemment un exploit. Déjà, ce n’est plus arrivé depuis Larry Bird. Ensuite, Giannis vient donc de réussir le doublé au nez et à la barbe d’un LeBron James meilleur passeur de la saison mais pour que l’ailier-fort des Bucks parvienne à convaincre les votants une troisième fois, il va lui falloir pondre une saison monumentale, encore. Et c’est là que tout coïncide parfaitement ! Nous avons devant nous un freak en pleine forme, qui aborde tranquillement son prime basketballistique (26 ans) et qui va débarquer dans cette régulière avec les naseaux encore fumants de l’humiliation subie lors des derniers Playoffs. Que fait-on si les Bucks sont encore une fois en haut de l’Est dans le sillage d’un Antetokounmpo à 30 points, 13 rebonds, 5 passes décisives et patron d’une grosse défense ? A mon avis, on marque l’histoire, on lui donne un troisième trophée de MVP et on l’attend de pied ferme en post-season. 

Clément

Luka Doncic : allez soyons fous, parce qu’un grand penseur du 21ème siècle a un jour dit “Vous prenez jamais de risques et vous vous plaignez d’avoir une vie de merde”. Alors ici on va miser sur une saison de sagouin, à la fois individuelle et collective, de monsieur Luka Doncic, qui a déjà posé ses bourses sur pas mal de monde dans cette ligue dès sa deuxième saison. Et le pire, c’est qu’à 21 ans, l’animal n’est même pas encore dans son prime… Alors certes, il faudra également un bilan très flatteur pour ses Mavericks, mais le crack slovène a totalement de quoi tirer encore plus haut son squad et n’a clairement pas fini de surprendre. On parle d’un mec que je vois potentiellement tourner en triple-double sur une saison, et je dis ça de façon 100% sérieuse. Alors si ça arrive vraiment, ce trophée devrait venir garnir l’armoire dédiée de Luka Doncic, et ça n’aurait rien de déconnant. Bon, qui me suit ?

Arthur

Devin Booker : parce qu’on sera là dans un an, à se repasser ses highlights sur un fond de cognac dans notre château en Dordogne. “Quelle année ce fut” me diras-tu. Après tout, on le sentait venir, peut-être pas aussi tôt, peut-être pas face à tant de concurrents… peut-être pas du tout en fait. Statistiquement, il n’a pas explosé : d’un 27-4-7 sur la saison 2019-20, D-Book envoie cette fois un 30-5-6. Phoenix termine cinquième à l’Ouest, largement devant la bande de Lillard, huitième, qui s’offre les joutes de post-season in extremis. LeBron et Davis marchent encore sur leur Conférence mais se partagent trop le ballon pour rivaliser avec la hype Booker. Dans le Wisconsin, on est cette fois tellement focus sur les Playoffs qu’on surprotège Giannis : 55 rencontres disputées et 27-10-3 sur la saison pour le Grec. Bref, un vent nouveau souffle sur la ligue, comme une envie de fraîcheur. Tout le monde crush sur D-Book, Maurice Podoloff y compris.

Trois Kevin Durant, deux Giannis, deux Luka, deux Lillard, un AD et un Booker pour finir. Y’a du monde au balcon, même si ce n’est pas vraiment le sens de cette expression, mais l’arrière des Suns, lui, nous aura compris c’est sûr. On se retrouve dans six mois pour faire le point ?