La Free Agency 2020 des Spurs en 3 questions brûlantes : alors, départ de DeMar DeRozan ou pas départ de DeMar DeRozan ?

Le 05 nov. 2020 à 08:14 par Adrien Otheguy

DeMar DeRozan
Source image : NBA League Pass

Comme Kevin Durant, la NBA est sortie de sa zone de confort en décalant l’ensemble de son calendrier pour aller au bout de sa saison coûte que coûte. De retour de la bulle, les franchises sont encore un peu dans le flou concernant la reprise mais une chose est sûre : on ne reverra personne sur les parquets avant la Free Agency 2020 qui s’annonce… particulière en temps de pandémie. Entre la Draft prévue en plein mois de novembre et une baisse possible du salary cap, les GM se préparent à transpirer dans les prochaines semaines. Et ce sera le cas à San Antonio, où les jeunes poussent les papys vers la sortie. 

DeMar DeRozan, ça reste ou ça dégage ?

La grande question qui se pose dans le Texas en ce moment c’est bien évidemment : que va faire DeMar Derozan ? A 31 ans, le leader offensif des Spurs est en pleine réflexion de savoir s’il va, oui ou non, accepter sa player option de 27,7 millions de dollars pour la saison prochaine. Comme le rappelait un agent anonyme il y’a quelques jours, l’ancien de Toronto ne semble pas se sentir au mieux à San Antonio, mais il est difficile d’imaginer Comp10 dire non à cette jolie somme. Plusieurs possibilité s’offrent alors à DMDR : Refuser cette PO et tenter de signer un contrat long chez les Spurs ou dans une autre franchise, prendre l’option et repartir pour un an du côté des Spurs en testant le marché des agents libres l’été prochain en même temps que tous les gros poissons, ou enfin signer et espérer qu’une équipe le veuille dès cette année et tente de monter un trade avec les Spurs. Avec de bonnes statistiques cette saison (22,1 points, 5,6 passes décisives et 5,5 rebonds de moyenne), on peut imaginer que quelques franchises pourraient être intéressées, dès cet automne, par le profil du natif de Compton, qui a quand même une bonne tête de franchise player (du pauvre). Mais pour le moment, le téléphone ne semble pas forcément sonner des masses, et coté Brian Wright, il ne va pas forcément falloir tarder si on ne veut pas se retrouver à voir partir DD l’été prochain sans aucune contrepartie.

Du ménage dans le supporting cast ?

Au delà de la situation bien incertaine du bon DeMar, il y a un paquet de joueurs qui se retrouveront FA au cours de cette intersaison. Niveau noms intéressants, on a par exemple du Marco Belinelli, du Jakob Poeltl ou du Bryn Forbes qui sortiraient des comptes de San Antonio cet automne. Que faut-il faire de ces garçons ? A 34 ans, Beli commence à se faire vieux et les Spurs sont en droit de se poser la question de savoir quoi faire du vétéran italien. Toujours bien utile quand il s’agit de mettre dedans de loin, le poste 2/3 a de la concurrence sur les ailes dans le Texas et n’a plus ses jambes de 20 ans. Pour les Spurs, l’option pourrait être de tomber d’accord avec lui pour un nouveau contrat salaire plutôt faible, et avec de moins en moins de minute au compteur, mais de compter sur son expérience pour encadrer les jeunots, on aime bien ça chez les Texans. Sinon, on imagine bien le copain italien retourner manger des pâtes en Europe pour conserver un rôle beaucoup plus important. Côté Jakob Poeltl, San Antonio devrait s’arranger pour le re-signer. Son statut de Restricted Free Agent laisse une marge de manœuvre aux Spurs pour s’aligner sur toute offre qui pourrait parvenir à l’Autrichien de 25 ans, qui a encore besoin de se développer et qui fait quand même des minutes intéressantes dans la rotation de Gregg Popovich. En ce qui concerne Forbes, la situation financière actuelle, le cas de DeMar et les potentielles re-signatures pourraient bien obliger le shooter de 27 ans à aller chercher un contrat ailleurs, et il y’aura de la place pour ce joueur qui a prouvé qu’il avait du talent et un vrai poignet, à défaut d’avoir une vraie défense.

Comment penser à l’avenir mais tout de suite ?

S’il y’a bien une chose que les Spurs savent faire, c’est sécuriser leurs jeunes quand il le faut, et penser au futur. On l’a bien vu avec le cas Dejounte Murray, et la signature de son contrat de 63 millions de dollars sur quatre ans, qui débutera cette année et permettra de voir se développer le jeune homme de 24 ans au Texas pendant quelques années. L’objectif sera peut-être de faire pareil avec… Derrick White. A 26 ans, le meneur arrivera à la fin de son contrat rookie à la fin de la saison prochaine et il pourrait être le moment pour le head management des Spurs de proposer une belle extension à son prometteur numéro 4. De manière globale, avec ses nombreux contrats rookies encore actifs (Keldon Johnsonn, Luka Samanic, Lonnie Walker IV), les Eperons sont en train de se construire un joli squelette qui respire la jeunesse et autour duquel il faudra construire dans les années à venir. Et ça devra commencer dès la saison prochaine, avec la Free Agency 2021 qui s’annonce bien remplie pour les quintuples champions NBA.  En effet, à l’été 2021, les contrats des papys Patty Mills, LaMarcus Aldrige ou encore Rudy Gay arriveront à leur terme, et ça sent le grand ménage de printemps – enfin d’été – au Texas, sauf s’ils sont partis avant en échange d’une contrepartie. En prévision de cette Free Agency, les Spurs pourraient d’ailleurs bien commencer à vider les stocks cet automne en envoyant leurs plus vieux résidents vers d’autres EHPAD plus ensoleillés.

Départ de DeMar DeRozan ? Qui pour pousser le fauteuil des grands-pères dans le Texas la saison prochaine ? Tant de questions qui promettent une Free Agency 2020 bien agitée chez les amis de San Antonio. Mais faudraitt pas trop que ça change non plus, c’est pas trop habituel dans la maison.