Les notes de Raptors – Celtics, Game 7 : la statue de Marcus Smart est commandée, y’a plus qu’à trouver du marbre

Le 12 sept. 2020 à 07:30 par Giovanni Marriette

Marcus Smart 12 septembre 2020
Source image : NBA League Pass

Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? On tentera de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.

L’air était tendu comme des sous-vêtements dans les Princes de l’Amour, et au petit jeu de qui a les plus grosses c’est finalement Boston qui s’en sort et qui rejoint les Finales de Conférence. On ne passe pas à côté d’un Game 7, oh que non, alors sortez les stylos plumes et les règles en fer car c’est l’heure du bulletin de notes.

Boston Celtics

Daniel Theis (6) : le bûcheron n’a pas eu le même rayonnement qu’au Game 6 mais il s’est une fois de plus attelé avec sérieux aux basses besognes. Si son sang est vert, ce matin ses bras sont probablement bleus.

Jayson Tatum (8) : un flow intergalactique et un match énorme en attaque. Jayson a encore brillé de mille feux et n’a de cesse de nous faire penser à Kobe grâce à son footwork et son fouetté si élégants. Shining Tatum.

Jaylen Brown (8) : l’alter ego parfait de son collègue de la ligne du dessus, au détail près que dans sa poche aujourd’hui se trouvent des clés, une CB mais aussi Pascal Siakam. Une série magnifique conclue de manière magnifique, what else.

Marcus Smart (8) : le troisième homme. Le plus fou, le plus énervant, le plus attachant. Marcus a pris Kyle Lowry à son propre jeu et a considérablement pesé des deux côtés du terrain avant de lâcher le contre de la série sur un Norman Powell salement iguodalisé. Une statue est actuellement en cours de construction devant le TD Garden, on espère que le marbrier n’omettra pas ses problèmes de peau.

Kemba Walker (4) : disons que si les Celtics avaient perdu, Kemba aurait déjà quelques flèches plantées dans le dos. D’abord inexistant, on a ensuite regretté l’époque où il l’était tellement il faisait n’importe quoi. Il sauve finalement sa soirée grâce à la qualif, une ou deux belles défenses et quelques tirs au dernier quart-temps mais globalement Kemba a encore déçu.

Robert Williams III (6) : 18 minutes de bonne facture pour le freak des C’s, qui mérite d’être revu face au Heat.

Brad Wanamaker (3) : 9 minutes de mauvaise facture, un peu comme la journée d’un mauvais comptable.

Grant Williams (7) : la surprise du chef. On ne saura jamais si Brad Stevens ne s’est pas trompé de Williams en fin de match, mais toujours est-il que c’est bien lui et ses 0 minute de jeu qui a été envoyé au feu dans le money time. Résultat des courses ? Une vraie présence défensive et un réel apport dans la victoire. Bluffant.

Toronto Raptors

Marc Gasol (4) : a commandé des cocktails en première mi-temps avant de les boire en deuxième. Ses stats sont aussi pauvres que trompeuses, car dans le jeu Marc Gasol était tout simplement absent.

Pascal Siakam (2) : une catastrophe. Dépassé en défense et éclaté par Jaylen Brown comme tout au long de la série, Pascal Siakam n’est pas seulement plus le meilleur camerounais de la Ligue, il n’est même plus le meilleur Camerounais de son quartier. Dans le dur puissance 1000, incapable de prendre le dessus dans la raquette sur des back-ups meneurs, Pascal le petit frère sort la tête basse de ces Playoffs.

OG Anunoby (5) : là-aussi des stats en trompe-l’œil car OG Anunoby a bel et bien pesé sur ce match. L’une des satisfactions de Toronto dans la bulle, et on n’oublie pas non plus que ce Game 7 n’aurait probablement pas eu lieu si OG n’était pas sorti de sa boîte au Game 3. C’est officiel OG Anunoby n’est plus un newbie.

Fred VanVleet (4) : quelques tirs pleins de testostérone mais une fin de match complètement chiée à vouloir se transformer en Stephen Curry. Faudrait pas non plus oublier que tu ressembles à un carrossier lorrain qui fait du crossfit, ça t’aiderait sûrement à redescendre de ton nuage.

Kyle Lowry (6) : Captain Lowry a fait ce qu’il pouvait mais il est tombé sur lui-même en version plus jeune. Quelques dons d’organes en défense, as usual, mais une réussite aux abonnés absents et au plus mauvais moment. Cruel pour celui qui donne sa vie à la franchise canadienne depuis tant d’années.

Norman Powell (5) : encore un bon apport en sortie de banc avec notamment un coast-to-coast salvateur en première mi-temps et un gros tir au troisième en plein temps fort des Dinos, mais l’homme au nez en forme de porte-manteau inversé n’a pas suffisamment pesé cette nuit. NoPo en PO ? C’est no.

Serge Ibaka (6) : des passages solides, des rebonds virils, quelques shoots utiles, le plus dommageable restant le fait qu’il est le meilleur Espagnol de son équipe.

Matt Thomas (3) : comme la valeur de son unique shoot du match. Dommage, c’est peut-être le genre de facteur Y qu’on aurait mérité de voir un peu plus cette nuit.

Un bulletin de notes évidemment bien vert, avec des élèves appliqués d’un côté et brouillons de l’autre. Décision du corps enseignant ? Les Celtics passent en classe supérieure et iront apprendre au contact des plus grands, alors que côté Raptors on va tranquillement reprendre les fondamentaux en vue de la saison prochaine. Allez, a tutti.