Eric Snow, ou le partenaire idéal d’Allen Iverson : un vrai lieutenant qui défendait comme un mort de faim

Le 24 avr. 2020 à 20:24 par Ruben Dias

Eric Snow, Youtube, All Around
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Si on vous demande de nommer un joueur des Sixers du début des années 2000, qui vous vient en tête ? Allen Iverson bien évidemment, Dikembe Mutombo peut-être, les autres mettent un peu plus de temps à arriver. Pourtant, certains méritent bien d’être cités. Alors aujourd’hui, rendons un petit hommage à un certain Eric Snow.

Eric Snow. Ce n’est pas un autre bâtard de Winterfell, vraiment pas. En ce moment on parle beaucoup de séries c’est vrai, mais à l’instar de son homologue dans la saga Game of Thrones, il a fait le serment de défendre les vivants. L’un a œuvré sur le mur, l’autre à Philadelphie et c’est dans la cité de l’amour fraternel que Snow a connu ses heures de gloire. Vous l’aurez sans doute compris, mais Eric Neige était un défenseur redoutable, même Kobe l’a avoué en 2002. Quand ce dernier était interrogé concernant le joueur qui le gênait le plus à l’époque, la réponse était toute trouvée, et ça, ça force le respect. 

“Eric Snow a toujours fait du bon travail. Aaron McKie aussi. Bruce Bowen également à cause de sa longueur, et Portland a un casting de joueurs qui font un excellent boulot, mais je dirais quand même Eric Snow.”

Quand Kobe parle on écoute, enfin on écoutait, mais lorsqu’il fait un compliment, c’est que vraiment le joueur l’a bien emmerdé. Qu’on ne se méprenne pas, il ne s’agit pas ici de rendre hommage à l’un des meilleurs joueurs de l’histoire et tout ce qui va avec, simplement de rendre à César ce qui appartient à César. Drafté à la 43è place en 1995, Snow va avoir du mal à s’imposer chez les Sonics, sa première équipe. Deux années et demie passées sur le bout d’un banc, puis le grand déménagement. C’est complètement de l’autre côté du pays qu’il va se révéler.

En plein milieu de la saison 1997-98, il atterrit à Philadelphie avec Larry Brown. Son temps de jeu explose aux Sixers, où il montre ses qualités de pitbull et son flair défensif. Devenu titulaire après des débuts sur le banc, il s’installe aux côtés d’Allen Iverson sur le backcourt, une traction complémentaire à souhait. Coach Brown voulait d’un joueur plus stable et fiable en défense aux côtés de sa superstar, peut-être que c’est le chien de garde qui a permis à Iverson de faire du Iverson, qui sait. Co-capitaine de l’équipe avec AI, Snow a joué un vrai rôle en 2001 quand les Sixers ont réussi à rejoindre les Finales NBA contre les Lakers. Bon, on connaît déjà la fin, le gros Shaq a écrasé tout le monde et ça s’est terminé sur un score de 4-1, Philly a pu y croire le temps d’un match, mais la machine californienne a très vite pris le dessus. Pourtant, dans l’ombre d’un Iverson incroyable, Snow était loin d’être ridicule. 12,6 points, 4,4 rebonds, 6 passes et 1,6 interception de moyenne sur les cinq matchs, tout en essayant de faire de son mieux quand il s’est retrouvé face à Kobe Bryant. Sa défense fut officiellement reconnue deux années plus tard avec une nomination dans la NBA All-Defensive Second Team de 2003. Et si la suite fut moins glorieuse, les six années et demie passées à Philly ont permis au meneur drafté au second tour de se faire une petite place dans l’histoire de la franchise. Les autres faits marquants du jeune homme ? Une petite bagarre contre Tracy McGrady, et la dernière faute subie par Michael Jordan en NBA. Il n’y a aucun trophée pour ça ? Dommage. Par la suite, le garçon est allé tranquillement terminer sa carrière aux Cavs. Stoppé par une blessure au genou, il a été contraint de raccrocher les sneakers en 2009. Eric Snow, c’est ça, la belle story d’un défenseur vaillant qui n’avait peur de rien.

Ce n’est pas donné à tout le monde de s’imposer aux côtés d’Allen Iverson. Ce n’est pas donné à tout le monde non plus de recevoir les honneurs de Kobe Bryant durant une carrière. On peut le dire, Eric Snow a réussi à sa manière.


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