Les notes du All-Star Game 2020 : ce genre de match où tout le monde mérite une mention, sauf Chaka Khan bien sûr

Le 17 févr. 2020 à 10:15 par Giovanni Marriette

Chaka Khan 17 février 2020
Source image : YouTube

Le traditionnel All-Star Game n’allait pas déroger à la règle : le dimanche, on note. Peu importe si le seul à défendre ce soir-là se nomme Axel Julien et joue pour la JDA (Rudy Gobert, un peu), on a donc tout de même sorti le stylo pour ressortir ce qu’il y avait de mieux à ressortir de ce grand n’importe quoi annuel. Sortez la machette à punchline et merci pour tout les gars, parce qu’on a quand même passé une bonne petite nuit hein.

Ça partait plutôt pas mal grâce à Common, puis, come on, Chaka Khan est arrivée. Fergie n’est pas passé loin de devenir la deuxième pire interprète de l’histoire des hymnes du All-Star Game et fort heureusement ces messieurs nous ont rapidement fait passer à autre chose.

Team LeBron

LeBron James (6) : on aurait voulu le voir plus impliqué, mais LeBron James était avant tout là pour gagner et il l’a fait. Les fantômes de Mario Hezonja et Andre Iguodala l’ont néanmoins puni puisque Giannis Antetokounmpo lui a offert deux crêpes légendaires, une au sucre et une au plexi. L’essentiel est sauf puisque son asso repart quand même avec 400 000 balles, ça vaut bien quelques Wahoo dans le cornet.

Anthony Davis (6) : lui aussi a gagné, tant mieux pour lui hein, mais lui aussi a appris par cœur le nom de la capitale grecque. Quelques actions estampillées Lakers, rien de bien fou si ce n’est ses épaules qui touchent les deux lignes de touche en même temps.

James Harden (5) : six passes décisives au premier quart-temps ? Six passes décisives en tout et un petit pont ramassé des mains de Cristiano Trae Young. Le contraire de clutch, notamment quand il a raté deux lancers dans le money time avant de refuser un dernier lay-up facile par peur de se faire goumer par son boss chauve. Heureusement qu’entre temps il rentre un énorme trois qui compte, sinon on ressortait les dossiers les plus sombres.

Kawhi Leonard (8) : un début de match Toni le truant en attaque, une fin de match Tonyglandil en défense. Quelqu’un avait fait croire à Kawhi que c’était les Playoffs et le mec a plongé la tête la première dans la farce. Intraitable tel un Pierre Martinet avec de grandes mains, et premier Kobe Bryant MVP award de l’histoire, ça en jette un max ça.

Luka Doncic (5) : un dunk de patapouf en début de match, deux gros trois consécutifs au troisième quart épicétou. Luka sait qu’il va déféquer sur les quinze prochains All-Star Games alors il a eu la gentillesse de laisser les autres s’amuser cette année. Mais quel gentleman.

Domantas Sabonis (3) : magnifique sur un paso doble, Domantas a remporté l’édition 2020 de Danse avec les Kemba. Sinon ? Il était content d’être là, c’est déjà pas mal.

Ben Simmons (7) : on aurait presque pu lui mettre plus mais si Benny a fait du Benny et même très bien, à savoir attaquer le cercle, multiplier les arabesques et lâcher des caviars, nous on voulait juste qu’il prenne un putain de tir à 3-points. Même quand ses gamins le lui demanderont il préferera les punir, c’est incroyable.

Jayson Tatum (4) : on l’a senti un peu emprunté et il a finalement laissé les anciens faire le taf. Faut dire que ça doit être impressionnant d’être assis trois heures à côté de Nikola Jokic, tu bouges à peine le petit doigt que le mec te saute dessus pour le manger.

Nikola Jokic (4) : ah bah tiens, on en parlait. Niko a envoyé un gros trois bien clutch en fin de match et il a déclaré avoir été snobé pour le trophée de MVP. Trop marrant ce mec, et le reste du temps si vous le cherchiez c’est à la cantine qu’il se trouvait.

Chris Paul (7,5) : décidément, ce jeune meneur a de beaux jours devant lui. Blague à part c’est encore une fois le CP3 all-time qu’on a vu cette nuit, aussi clutch que fourbe, aussi adroit que malin. A deux doigts d’être élu MVP du match, probablement toujours cette tête de con qui lui aura desservi. Point God jusqu’au bout des ongles, respect.

Russell Westbrook (2) : même dans un All-Star Game, on a toujours l’impression que Russell Westbrook est un doberman et que le ballon est une saucisse. Sauf que des saucisses dignes de la boucherie Sanzot… le Brodie en a surtout envoyé, et on comprend donc que c’est parce qu’il est puni qu’il ne prend plus un tir de loin avec les Rockets.

Devin Booker (4) : peu de temps de jeu mais le temps de lâcher un putback de l’enfer et de tenter quelques tirs de loin. Pas le plus beau match de sa carrière mais notre petit doigt nous dit qu’il y en aura d’autres.

Damian Lillard (8) : il était présent sur le banc, et on comprend donc pourquoi Russell Westbrook a tant dévissé. Toujours rassurant en tout cas de voir un père surveiller tous les faits et gestes de son gamin.

Team Giannis

Giannis Antetokounmpo (8) : si les quinze dernières minutes n’avaient pas été les plus disputées dans un All-Star Game depuis vingt piges, Giannis aurait probablement terminé sa soirée avec 50 pions, une victoire et le trophée de MVP. Trop parfait pour ce genre de match, le coquinou s’est même permis de bâcher deux fois LeBron et une fois AD, et le prochain Bucks-Lakers s’annonce du coup d’une saleté rarissime.

Joel Embiid (6,5) : il a longtemps été en retrait, se contentant de grab des rebonds. Puis quand le match s’est durci il a tout d’abord fait la tronche et réclamé des fautes, avant de se mettre en mode compet’ et d’aller chercher des points importants dessous. A également offert un petit Dream Shake des familles en fin de match, validé à 100% par la street, mais a encore perdu un match serré face à Kawhi.

Pascal Siakam (5) : un match discret pour Pascalou, titulaire mais parmi les plus petits temps de jeu de son équipe. Le fait que Nick Nurse soit son coach a peut-être pesé un peu dans la balance et sa première ne restera donc pas dans les annales.

Kemba Walker (6) : il a pris beaucoup de tirs et il en a réussi un paquet également. Une balle perdue dommageable en fin de match mais si vous en êtes à compter les balles perdues dans un All-Star Game, autant compter les intermittents du spectacle dans une ZAD, au moins tu rigoles en matant leur look.

Trae Young (5) : un petit pont donc sur l’elite defenseur James Harden et un half-court shot au buzzer de la mi-temps, comme son copain Luka vendredi soir. Point faible, trop fort, vrai point faible, cette coupe de cheveux de plus en plus dégueulasse qui ferait passer Cedric Villani pour un mec qui soigne son style.

Bam Adebayo (4) : comme son partenaire du Heat, il n’a fait que passer. Quelques buckets par-ci par-là, mais Spo et Pat avaient clairement du leur donner la consigne de s’en battre les steaks jusqu’à la moelle. La question du jour étant : y a t-il de la moelle dans un steak ?

Jimmy Butler (4) : comme son partenaire du Heat, il n’a fait que passer. Quelques buckets par-ci par-là, mais Spo et Pat avaient clairement du leur donner la consigne de s’en battre les steaks jusqu’à la moelle. La question du jour étant : y a t-il de la moelle dans un steak ?

Khris Middleton (4) : il a planté son gros trois, il s’est même permis d’être à la réception d’un alley-oop contre la planche… avant de mordre comme un enfant dans une feinte de LeBron James. Un match discret qui ne nous fera pas oublié que Khris reste un gros pistonné.

Donovan Mitchell (3) : il a laissé le shine de Salt Lake City à son grand partenaire dans la raquette, se contentant de rater quelques tirs pour montrer qu’il était là. Pas la meilleure version de Spida ça, si c’était un film ce serait probablement le n°3.

Rudy Gobert (7,5) : oh le Rudy. Ooooh le Rudy ! You think you can shake this 1st time All-Star ? AU CONTRAIRE, MON FRÈRE ! Quelle première pour le Français, perdu tel un coq sans tête dans les premières minutes mais tellement à l’aise par la suite. Il a dit no, no, no à Anthony Davis, mais il a ensuite dit yes, yes, yes quand il a fallu putback tout ce qui bougeait ou récupérer les caviars de Trae Yiung et des autres copains. Vrai match de l’ami Gobert, à trois alley-oops d’aller chercher un trophée de MVP. Et dans chercher y’a quoi ? Y’a deux fois “cheh”.

Kyle Lowry (7) : incroyable Kyle. Quand le match s’est durci Kyle s’est durci aussi, et Félicie aussi. Hanté par le besoin de provoquer des passages en force, Calorie a passé la moitié de son match le cul par terre à récupérer des coups de sifflet et s’il n’avait pas pris le bras d’Anthony Davis pour un bâton anti-stress à la fin du match… le meneur des Raptors aurait bien pu être le héros du match. Le Kyle qu’on aime, sauf quand on est son adversaire bien sûr.

Brandon Ingram (2) : si l’on devait résumer son match, on dirait qu’il est proportionnel à son poids. Maigrichon, qu’on ne remarque pas dans une foule, qui a besoin d’un coup de fouet. Il a essayé des choses hein, mais il les a toutes ratées. Si on avait su on aurait pris Ja Morant bon dieu.

Chaka Khan (-14) : le clou du spectacle, même si l’ouragan a eu lieu avant le match. On attendait la reine Chaka Khan mais on a eu un mix entre Genghis, Oliver, Sher et Dominique Strauss. C’est pas qu’elle chantait pas bien la sorcière hein, c’est juste qu’elle a péte nos vitres de salon tellement elle en a fait des caisses. Ne manquait plus qu’elle en lâche une et c’était le pompon.

Le All-Star Weekend c’est fini, et le feu d’artifice était clairement fun. Déjà hâte d’être en février prochain tiens, et rien que ça… ça faisait un moment qu’on l’avait pas pensé si fort. Merci pour tout les gars hein, sauf à toi Chaka. Chacal ouais.