Flashback interdit aux moins de 16 : ce jour où DeAndre Jordan a mis Brandon Knight sur le poster le plus sale de la décennie

Le 22 déc. 2019 à 16:29 par Giovanni Marriette

Nous sommes le 16 mars 2013 et ce soir-là, la carrière de Brandon Knight va prendre une toute nouvelle trajectoire. Car de Pierre Richard de la NBA le pauvre meneur va passer à victime la plus salie de la saison, et peut-être même de la décennie. Le Staples Center s’en souvient encore, car c’est tout simplement l’un des moments les plus fous de la franchise depuis dix ans. Un dunk quoi, tout un symbole.

C’est bien simple, à peu près tous les malheurs potentiels sont arrivés à ce pauvre guignard de Brandon Knight. Du lay-up pour la gagne raté au buzzer aux cross les plus sanglants, en passant par des posters affreux pour sa pomme (aussi nombreux qu’il pourrait retapisser tout le désert du Nevada) ou une douche au Gatorade en tribune, le pauvre petit en a toujours pris plein la gueule pour pas un rond et cela depuis la maternelle. DeAndre Jordan bien sûr, mais aussi le gros Peko, Kyrie Irving ou même Kobe… On ne compte plus les mecs qui ont un jour abusé de la faiblesse de Brandon. Mais ce soir de mars, mon dieu, quel souvenir…

16 mars 2013 donc, et ce soir-là les Clippers mordent à pleines dents dans l’ère Lob City. Déjà vingt points d’avance face aux Pistons, et en même temps comment pourrait-il en être autrement quand le meilleur scoreur de Detroit s’appelle Jose Calderon ou Jonas Jerebko. Quatre minutes et trente secondes à jouer avant la mi-temps et sur une base bien connue passe lobée – tomar, Chris Paul et DeAndre Jordan offrent deux points de plus aux Clippers. Sauf qu’au moment où Dede claque l’un des ses 12 000 alley-oops en carrière… un homme  a mis sa vie en jeu juste devant lui et il n’aurait pas du. Cet homme c’est Brandon Knight, 1m91, qui s’est donc dit à ce moment-là qu’il lui serait probablement possible de stopper 2m11 et 115 kilos lancés à toute allure. Mauvaise idée comme dirait l’autre. Le corps de Brandon se retrouve englouti dans l’ombre imposante de celui d’un assaillant qui ne l’a peut-être même pas vu arriver, le choc est terrible et si le alley-oop est validé la victime chute lourdement, comme explosée en l’air par trois ans de highlights rassemblés en un seul instant.

Brandon Knight 22 décembre

La salle hurle son hallucination, le banc des Clippers est évidemment debout et ne se gêne pas pour en faire des caisses et ce bon gros Dede oscille entre l’euphorie et la gêne pour sa victime, nous offrant d’ailleurs une des plus belles moues jamais vues ces dernières années. Brandon Knight ? Il sera relevé par ses amis, ses sauveteurs, une fois de plus, après une action qualifiée par beaucoup de véritable attentat à la pudeur basketballistique…

Une action qui symbolise parfaitement la décennie des Clippers. Du feu de Dieu envoyé en saison régulière avec des actions légendaires plusieurs fois par an (ce dunk, les posters de Blake Griffin, la passe entre les jambe de Jamal Crawford en alley-oop pour Blake…) mais une flamme qui s’éteint à partir d’avril. Mais on se plaint pas hein, y’a quand même quelques franchises qui n’ont pas vu l’ombre d’un mois de mai ET qui nous ont emmerdé toute l’année. Qu’est ce vous voulez ma bonn’ dame, on peut pas tout avoir.