Sixième homme de l’année 2019-20 : Lou Williams est lancé, pole position pour remporter une quatrième fois le trophée

Le 01 déc. 2019 à 07:43 par Bastien Fontanieu

Lou Williams
Source image : NBA League Pass

Le Sixième homme de l’année ! Le trophée préféré des remplaçants, de ceux qui regardent l’entre-deux sur le côté, de ceux qui impactent un match en défonçant la rotation d’en face. On ne change pas une formule qui marche, premier point sur cette saison 2019-20 avec beaucoup, beaucoup… beaucoup de joueurs qui font fort en ce début de campagne.

On vous voit venir gros comme des camions avec vos mentions honorables, donc on va les mettre en pagaille ci-dessous. Ce classement prend tout en compte mais met surtout en avant la production statistique dans un effectif qui gagne, donc doucement sur le classement. Petite pensée pour Joe Ingles, Anfernee Simons, Dennis Schroder, Frank Kaminsky, Josh Okogie, Josh Hart, Patty Mills, Brandon Clarke, Terrence Ross, Coby White et Thad Young, Jordan Clarkson, Bobby Portis, Furkan Korkmaz, Marcus Smart (trop de fois titulaire), Norman Powell et George Hill…

Statistiques arrêtées au 30 novembre 2019

10- Jerami Grant (Denver Nuggets)

Statistiques : 9,2 points, 3,6 rebonds, 1,1 assist en 22 minutes

Denver carbure comme il faut, avec un 5 majeur équilibré et des résultats séduisants. Mais l’homme qui obtient le plus de temps de jeu en sortie de banc et qui bouche les trous quels que soient les besoins des Nuggets ? C’est Monsieur Grant. Maladroit à distance sur ce début de saison, Jerami n’a pas l’impact offensif de sa saison précédente à OKC mais cela ne l’empêche pas d’apporter une grosse dose d’énergie chaque fois qu’il entre sur le parquets. Au sein d’un groupe qui avait déjà des piliers remplaçants en Monte Morris, Mason Plumlee et Malik Beasley, c’est bien le ptit nouveau aux bras interminables qui prend le lead en sortie de banc. Disons que le transfert de cet été valait le coup.

9 – Derrick Rose (Detroit Pistons)

Statistiques : 16,5 points, 1,9 rebonds, 5,2 passes en 24 minutes.

Il pourrait être bien mieux classé, si ses Pistons ne perdaient pas de manière lamentable ces derniers temps. Parfaitement intégré et installé dans le système de Dwane Casey, Dédé la Rose se régale en sortie de banc et apporte un punch offensif dont Detroit avait terriblement besoin ces dernières années. L’absence de Reggie Jackson a créé encore plus d’opportunités pour Derrick, qui a dû louper quelques matchs mais s’est bien repris depuis. Pour peu que les résultats de la franchise du Michigan s’améliorent, Rose montera au classement car son impact, son importance numérique et son style joueront en sa faveur.

8 – Davis Bertans (Washington Wizards)

Statistiques : 13,1 points, 4,6 rebonds, 1,7 assist en 28 minutes.

En feu complet depuis le début de saison, l’ancien des Spurs doit bien se marrer en voyant la méforme de son ex-franchise. Pendant qu’à San Antonio rien ne va plus, on se fait plaisir à Washington dans un système 100% Scott Brooks qui donne carte-blanche aux snipers. Et alors quand on donne à Bertans le feu-vert ultime pour shooter sur jeu en transition comme sur demi-terrain… ça fait mal. Le Letton prend quasiment 8 tirs à trois points tous les soirs et en plante un gros pourcentage (44%), ce qui rend son entrée de jeu sacrément excitante pour les fans des Wizards. Une contre-attaque menée par Ish Smith ou Bradley Beal, avec Davis planté derrière l’arc, c’est pas cool à défendre.

7 – Delon Wright (Dallas Mavericks)

Statistiques : 7,9 points, 3,5 rebonds, 3,1 passes en 22 minutes.

Ce n’est pas le meilleur marqueur du banc de Dallas (Tim Hardaway Jr). Ce n’est pas celui qui obtient le plus gros temps de jeu sur le banc de Dallas (Maxi Kleber). Ce n’est ni le joueur le plus apprécié (JJ Barea) ou le plus prometteur dans le coeur des fans (Jalen Brunson). Oui, c’est tout un collectif qui permet aux Mavs de bien démarrer cette saison. Mais quand on regarde les matchs des Texans ? Impossible de nier la sérénité apportée par Delon à la mène, grâce à sa défense suffocante et un calme appréciable pour dérouler l’attaque de Rick Carlisle. N’importe quel garçon de ce groupe pourrait être nommé leader du banc de Dallas, mais plus d’une fois c’est Wright qui a donné la meilleure impression.

6 – Dwight Howard (Los Angeles Lakers)

Statistiques : 6,8 points, 7,2 rebonds, 0,8 assist en 20 minutes.

Les fans des Lakers sont totalement en droit de placer Kyle Kuzma sur ce spot, si on prend la production au scoring comme premier critère de sélection. Sauf que quand on regarde la saison de la franchise californienne dans son ensemble, l’efficacité défensive de la troupe dirigée par Frank Vogel, la présence tous les soirs, la discipline montrée avec le sourire et l’impact sur chaque rencontre, c’est Dwight qui mérite ce siège. En ayant parfaitement accepté son nouveau rôle, comprenant ce qu’il peut créer comme décalages des deux côtés du terrain, Howard est dans la veine de Derrick Rose, c’est à dire une ancienne égérie d’adidas candidat MVP obligé d’accepter sa nouvelle réalité. On aime, on valide.

5 – Devonte’ Graham (Charlotte Hornets)

Statistiques : 18 points, 3,6 rebonds, 7,5 assists en 33 minutes.

On est sur un vrai dilemme ici avec Graham. Pourquoi ? Parce que bibi sortait du banc en début de saison, quand il était assuré que Dwayne Bacon serait le titulaire à l’arrière chez les Hornets. Le problème, c’est que depuis, Batum est revenu, Malik Monk assure, et Bacon se retrouve expulsé de la rotation de James Borrego… pendant que Devonte’ est la révélation de la saison à Charlotte. Ce qui place le dragster dans le cinq majeur actuellement, et pourrait lui coûter sa place dans le classement. Superbe dans le style de jeu des Hornets, Graham est un remplaçant en puissance mais attention car au prochain checkpoint il pourrait ne plus du tout apparaître dans ce Top 10.

4 – Bogdan Bogdanovic (Sacramento Kings)

Statistiques : 15,3 points, 2,7 rebonds, 4,8 assists en 28 minutes.

Il n’a vraiment pas de chance, car devant lui sont des monstres à leur poste, et qui ont des victoires qui plus est. Pas de chance car, sur le papier, Bogdan a vraiment la gueule du Sixième homme de l’année, avec ses statistiques généreuses, son impact sur le match, ses gros shoots quand ça chauffe et sa bonne entente avec les titulaires. La bonne nouvelle, c’est qu’il est en train de faire grimper sa cote sur le marché. La mauvaise, c’est qu’il va falloir assurer le retour de De’Aaron Fox dans la rotation, donc les minutes pourront prendre un coup et les rumeurs de transfert vont s’accélérer au fil du temps.

3 – Goran Dragic (Miami Heat)

Statistiques : 15,2 points, 3,2 rebonds, 5 assists en 29 minutes.

Si ce trophée était basé purement et simplement sur l’originalité, il serait déjà dans les mains de Dragic. Sérieusement, Goran ? N’est-ce pas là le geste le plus symbolique du professionnalisme du Slovène ? Titulaire indiscutable dans un paquet de franchises, conscient que le Heat tourne mieux avec un équilibre en sortie de banc, le gaucher a accepté de s’asseoir à côté de Spoelstra et c’est tout Miami qui fait la teuf dans les hauteurs de l’Est. Chaque nuit, Dragic apporte sérénité, vista et exécution avec les remplaçants, un luxe qui peur faire de la franchise de Floride un sleeper en avril prochain.

2 – Spencer Dinwiddie (Brooklyn Nets)

Statistiques : 19,6 points, 2,4 rebonds, 5,7 assists en 29 minutes.

Quoué ? Mais comment ça Spencer il est deuxième, wesh c’est un titulaire nan ?! Alors, précisons. En ce moment, oui, Dinwiddie est titu et fait ça plutôt bien en mettant la sauce à tous ses adversaires. Par contre, la réalité reste la même pour lui comme pour Brooklyn : Kyrie et Caris sont blessés, donc les rotations sont changées. Une fois que les deux zozos seront de retour, donc sur ce mois de générosité, on retrouvera Spencer sur le banc de Kenny Atkinson. Avec toujours autant de sauce hein, mais en sortie de banc. Pour le reste, rien à redire, Dinwiddie est merveilleux à regarder jouer, ultra-clutch et met tout le monde à l’aise sur le terrain.

1 – Lou Williams (Los Angeles Clippers)

Statistiques : 22,5 points, 3,6 rebonds, 6,2 assists en 32 minutes.

La question sera de savoir, en cas de titre pour les Clippers, si Lou Williams n’est pas l’un des meilleurs remplaçants de tous les temps. Car on est dans ce genre de discussion actuellement, quand on voit à quel point l’arrière habite ce rôle, aime ce rôle, et en a fait une signature. La franchise de Los Angeles a beau avoir deux superstars sur les ailes, combien de fois a-t-on vu Louloute sauver les siens en rentrant des gros shoots ? S’il était titulaire, on parlerait de Big Three chez les Clippers. Mais parce qu’il accepte de démarrer chaque rencontre en t-shirt, Williams continue à provoquer des lancers et rendre fou ses défenseurs. Statistiques hallucinantes, impact du même niveau tous les soirs, et un autre remplaçant de Doc Rivers qui nous donne l’occasion de chuchoter à mots feutrés : est-ce que ce ne serait pas la saison ou jamais pour donner un… double-trophée ?

Difficile de caser seulement 10 joueurs sur ce premier checkpoint, tant les candidats sont nombreux après un mois de compétition. Mais tout en haut du classement, en tout cas, le débat n’existe pas vraiment. C’est Lou Williams d’un côté, et le reste de la Ligue de l’autre. Allez, prochaine update dans quatre semaines.