Sixième homme de l’Année 2016-17 : allô Houston, on a un miracle avec Eric Gordon

Le 03 déc. 2016 à 13:23 par Bastien Fontanieu

Playoffs
Source image : Pics about space

C’est un des trophées préférés du peuple, car il rend hommage à un joueur voué à exciter le public. Et chaque année, un remplaçant de luxe booste son équipe en produisant une saison remarquable en sortie de banc. Qui viendra faire de l’ombre à Jamal Crawford ? Et qui pourrait devenir idéal dans son nouveau rôle ? On fait le premier check de la saison après un mois de compétition.

Nombreux sont ceux qui ont déjà commencé à faire péter le scoring ou la distribution, dans des équipes bien placés dans leur conférence. Un aspect important d’ailleurs de ce trophée, puisqu’il récompense généralement ceux qui ont contribué dans des équipes jouant au mois de mai. On fait donc coucou de la main à Brandon Knight et Sean Kilpatrick, car même si on adore leur boulot tous les soirs on ne doit en garder que 10. Dix qui ont fait fort en novembre, dix qu’on va regarder tout de suite ci-dessous.

Les cinq qui dominent la course

# Eric Gordon – Le miraculé

  • 16,4 points, 3 rebonds et 2,6 passes, à 40% du parking et en 31 minutes de jeu
  • Le mec coche tellement de cases en un mois qu’on hésite à appeler la Ligue afin qu’elle commence à graver son nom sur le trophée. La saison est longue, certes, mais EG est en train de nous faire une résurrection selon Saint Jean, ou plutôt Saint D’Antoni qui lui file un temps de jeu fabuleux en sortie de banc. D’abord starter, il a gentiment laissé sa place à Pat Beverley et possède désormais le fauteuil de ses rêves : rentrer, tirer, ne pas se poser de questions, s’asseoir, et le bougre se donne même en défense. Complètement hallucinant.

# Patty Mills – La gâchette

  • 11,5 points, 2,1 rebonds et 3,6 passes, à 45% du parking et en 24 minutes de jeu
  • On l’avait annoncé avant que la saison ne commence, ce spot pourtant réservé à Manu Ginobili allait devoir revenir au bombardeur Australien, qui envoie caisse sur caisse chez les noirs et blancs. On peut dire que Patoche ne nous a pas déçu, lui qui a sauvé les Spurs plus d’une fois en ce début de saison et respecte son rôle à la perfection. Mieux, il augmente sa production sans vivre une hausse énorme de son temps de jeu, ce qui est assez fort d’un point de vue statistique. Good day, mate.

# Lou Williams – Le polygame

  • 16,5 points, 2,2 rebonds et 3,5 passes, à 38% du parking et en 24 minutes de jeu
  • Un siège réservé à Loulou et Jojo Clarkson, qu’on devait quand même mentionner car le bonhomme fout un bordel monstre avec ses Lakers au quotidien. Mais comment ne pas filer cette place à Williams, le vétéran qui nous ressort son mode Toronto d’il y a deux ans ? Meilleur scoreur de son équipe sans avoir commencé un seul match dans le cinq, l’homme aux multiples conquêtes sait aussi bien gérer les petites que le money-time puisque Luke Walton n’hésite pas à lui donne toutes les munitions. S’il avait le bilan de Gordon, il serait number one.

# Jamal Crawford – Le tenant du titre

  • 11,9 points, 1,5 rebonds et 2 passes, à 34% du parking et en 25 minutes de jeu
  • Un petit coup de fatigue ? Benjamin Button continue à faire ses grigris balle en main mais la production a pris un petit coup, ce qui nous rappelle que le mec a quand même bientôt 75 ans. Ou 22, on sait plus. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas plus mal que Jamal traîne moins sur les parquets, car les Clippers auront besoin de lui en mai et pour le moment la franchise cartonne à l’Ouest. Leader de banc d’une équipe leadeuse de division, ding dong.

# Enes Kanter – Le bûcheron

  • 12,8 points, 5,9 rebonds et 0,6 passes, à 57% au tir et en 19 minutes de jeu
  • Il produit beaucoup et en peu de temps le Neness, cependant Billy Donovan essaye de lui donner le moins de temps de jeu possible car ses lacunes défensives sont vraiment des emmerdes pour le Thunder. Tournerait en 25-10 dans n’importe quelle équipe de fond de tableau, mais parce qu’il est à OKC on doit se limiter à un 12-6 solide. Monte en température en ce moment, attention car si son équipe continue ainsi il aura sa place sur le podium. Tirer, tracer, crier, sauter, kanter.

Les cinq qui toquent à la porte

# Terrence Ross – Le pétard ambulant

  • 10,2 points, 2,1 rebonds et 0,6 passes, à 43% du parking et en 20 minutes de jeu
  • Un poil short pour entrer dans le Top 5, mais il ne démériterait pas sa place s’il y était le T-Rex. Déjà auteur de quelques bons cartons dont un fabuleux à Cleveland, le frère de Philippe a les statistiques et le bilan d’équipe mais il partage souvent la couverture avec Cory Joseph, Patrick Patterson et Norman Powell, ce qui lui enlève quand même pas mal de crédit dans son identité de leader de banc. Solide comme tout, mais pas le premier mec auquel on pense lorsqu’on affronte les Raptors.

# Andre Iguodala – Le couteau-suisse

  • 5,8 points, 3,1 rebonds et 3,7 passes, à 44% au tir et en 25 minutes de jeu
  • Peut-être qu’il ne l’aura jamais. Peut-être que l’histoire est faite pour être ainsi, qu’Andre soit MVP des Finales mais jamais Sixième Homme de l’Année, alors que la cote pour ce scénario était d’environ 150,000,000 tandis que celle inversée était proche de 1,01. Iggy est toujours aussi fondamental pour les Warriors, cependant sa production numérique est devenue tellement réduite qu’on ne voit pas le moindre votant sacrifier son bulletin pour lui. Aussi réduite que la balle qu’il a déposé sur la planche un soir de juin 2016.

# Marcus Smart – Le pitbull

  • 9,7 points, 4,1 rebonds et 4,1 passes, à 29% du parking et en 31 minutes de jeu
  • Touché en début de saison, Mahkss a fait son retour et les Celtics l’ont vite ressenti grâce à son énergie, son hustle et sa défense. Un peu trop foufou et pas assez productif numériquement pour son temps de jeu, le Smart a quand même quasiment le même quota qu’Eric Gordon mais ne séduit pas vraiment les votants. Dommage, car son impact est énorme dès qu’il rentre en jeu, mais pour grimper quelques places il faudrait réaliser un ou deux cartons numériques, ce qui est assez compliqué dans la rotation signée Brad Stevens.

# Brandon Jennings – Le sauveur

  • 6,5 points, 2,8 rebonds et 5,1 passes, à 28% du parking et en 22 minutes de jeu
  • Il a des pourcentages dégueulasses, mais qu’est-ce qu’on s’en fout… Brandon mérite ce trophée rien que pour les 4 premières semaines de la saison, lui qui a réussi à remettre le feu dans le Madison Square Garden en apportant son habituelle dose de n’importe quoi tout-terrain. Parfait pour le public new-yorkais, énorme à la distribution, c’est con qu’il arrose comme un Éléphant Bleu car s’il dépassait la dizaine de points il entrerait dans le Top 5 les yeux fermés. Le Top 5 les yeux fermés, qui sera d’ailleurs le titre de sa future autobiographie.

# Zach Randolph – Le tracteur

  • 14,2 points, 7,9 rebonds et 1 passe, à 48% au tir et en 22 minutes de jeu
  • Oh bah bravo ! Tellement dans le jus qu’on avait même osé ne pas le mettre dans le papier de présentation en début de saison, ce qui a énervé Zibo puisqu’il nous a claqué du lourd avec Vince Carter en bras-droit du banc. Numériquement le vétéran est là, et Memphis est encore dans le Top 8, mais entre les soucis personnels de l’intérieur et la blessure récente de Mike Conley, ça sent la chute dans le classement. On dit ça aussi pour qu’il nous lise et qu’il ferme notre gueule encore une fois, bon courage Zach.

On pense à d’autres joueurs qui ont aussi su se faire remarquer, comme Marco Belinelli, Michael Beasley, Niko Mirotic, Nikola Vucevic dans son nouveau rôle, Tim Hardaway Jr, Trey Lyles, Evan Turner, Wilson Chandler ou Mirza Teletovic, mais pour le moment on va partir sur ces 10 piles et voir laquelle tiendra le plus longtemps. Qui mène la course selon vous ?