NBA Flashback 2018-19 #16 : ce jour où Evan Fournier a posé ses bourses sur la table, et le mec est un récidiviste

Le 16 juil. 2019 à 10:00 par Giovanni Marriette

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

Il existe plusieurs manière de terminer un match de basket. Rasheed Wallace avait l’habitude de les finir sur le banc ou aux vestiaires, Chandler Parsons est plutôt habitué à les vivre dans son canapé, Gérard Smith dans la légende, Chris Paul à la Caisse d’Épargne et Michael Ruffin (les vrais savent) au sommet de la honte. Kawhi Leonard a pour sa part l’habitude de finir sur une victoire alors que les Suns sont heureux quand ils perdent de moins de trente points. Evan Fournier ? Disons que le dégarni de Charenton s’est fait une délicieuse habitude de call game, dans la plus pure tradition d’un Thomas Heurtel, d’un Damian Lillard ou d’un Kevin Durant face aux Cavs. C’est pas donné à tout le monde, raison de plus pour apprécier ce genre de moment. Allez, flashback.

Si la saison 2018-19 du Magic fut en tous points réussis, Evan Fournier n’y est évidemment pas pour rien. Un peu moins incisif au scoring que lors des deux saisons précédentes, le Frenchie a néanmoins pesé de tout son poids dans l’organisation floridienne, au point d’aider les copains à retrouver des Playoffs que le Magic n’avait plus connu depuis de longues années. Un vrai rôle en défense, un vrai rôle de vétéran, oui, déjà, auprès de la jeune garde de Steve Clifford, sans oublier de jouer les patrons quand le besoin s’en faisait ressentir. La preuve de cette confiance et de ce niveau atteints cette saison par l’international français ? Deux énormes game winners en début de saison. Parce que la pression… Evan la boit, parce que la pression… elle est dans ses pneus. Qu’elles sont belles nos expressions de beauf, mais revenons-en plutôt au basket avec ces deux Marseillaises bien heureuses.

5 novembre 2018, Amway Center : 100 partout entre le Magic et les Cavs, et comme souvent les projos sont braqués sur la plus belle calvitie de Floride. Evan Fournier assume la perte des cheveux contrairement à son voisin Horatio Caine, et ce soir-là c’est Cedi Osman qui va apprendre à ses dépends qu’il vaut mieux serrer de plus près Vavane dans un money time… Moins de deux secondes au chrono, mais juste assez pour que ce grand gamin d’Aaron Gordon trouve le Français après un vrai bon démarquage d’école. Une feinte pour faire sauter un défenseur décidément bien naïf, un énorme tir le pied sur la ligne à 3-points et… ficelle, remballez-moi tout ça on rentre chez nous.

30 décembre 2018, Amway Center : 107 partout entre le Magic et les Pistons, décidément Orlando galère face aux favoris au titre. Toujours Aaron Gordon à la remise en jeu, et c’est cette fois-ci Reggie Bullock qui ne lâche pas Evan d’un cheveu (…). Mais dans la tête de Vavanito tout est clair. En deux temps trois écrans c’est Stanley Johnson qui se retrouve à défendre le Français. Plus costaud mais moins explosif, le néo-Raptors se fait surprendre par le Usain Bolt du Magic et voit Evan driver pour terminer les Pistons sur un floater parfait au dessus de Dede Drummond. 109-107, c’est qui le patron, c’est le futur maire de Charenton.

Deux tirs remplis de testostérones, deux preuves de la confiance engrangée par Evan à Orlando, et deux raisons parmi tant d’autres qui ont poussé le Magic à retrouver les Playoffs après une superbe saison. Big up également à son BFF Nikola Vucevic auteur d’une saison magnifique récompensée par une logique sélection pour le All-Star Game. Mais aujourd’hui c’est le 14 juillet (presque), alors on fait la part belle au saucisson, à la baguette et au pinard. Allez, envoyez le game winner, la main sur le cœur.