Stephen Curry revient sur la défaite en 2016 : le môme regrette d’avoir envoyé une pastelle sur Love, la planche aussi

Le 05 juin 2019 à 16:19 par Arthur Baudin

Curry on Love
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Bordel, rien que d’y penser ça égaie notre journée. Les Finales 2016 sont pour tous les fans de basket la preuve qu’aucune équipe n’est invincible, même quand elle a remporté 73 victoires en saison régulière. Pour gagner, il faut évidemment du talent mais aussi Gérard plein d’autres choses. Cette série entre les Cavaliers de LeBron James et les Warriors de Stephen Curry est désormais dans la légende, comme si cette bague en valait douze. Sortons de cet aspect spirituel qui nous envoûte et analysons de plus près les raisons du naufrage de la Dub Nation dans les dernières minutes du Game 7.

Faites entrer l’accusé ! Stephen Curry, double MVP et trois fois vainqueur du trophée Larry O’Brien, est récemment revenu sur la débâcle connue par son équipe lors de la saison 2015-2016. D’après lui, il est responsable de la défaite des Warriors avec son tir forcé sur Kevin Love à 33 secondes du buzzer, quand les Cavs étaient à +3. Une mauvaise décision, qui s’est transformée en brique et qui a mis Golden State dans une situation très compliquée. Effectivement, peut-être que le sniper des Dubs n’aurait jamais dû envoyer ce pavé mais les quatre dernières minutes sont entrées dans l’histoire puisque le score est resté longtemps cloué à 89-89En réalité, tout le cinq de Golden State a loupé un tir dans cette fin de match, donc chacun peut se sentir aussi responsable que Steph. Et puis, le vrai tournant du match est sans doute la gifle du King sur les petites fesses pleines de talc d’Andre Iguodala, suivie du tir légendaire de Kyrie Irving, qui a posé ses énormes balls sur la tête de Stephen Curry. Bref, ce dernier est récemment revenu sur sa brique aux micros d’ESPN et a exprimé quelques regrets.

“Je me dis que j’ai juste besoin d’un peu d’espace, et c’est là que j’ai commencé à me précipiter. Quand je regarde l’action, je me dis que j’aurais pu facilement faire le tour de Kevin Love et obtenir deux points. Ensuite, on aurait pu faire un stop puis j’aurais pu reprendre mes responsabilités en marquant encore, pour gagner un nouveau titre. Au lieu de ça, j’ai essayé de jouer au héros. C’était un tir non-contrôlé et ça nous a coûté le championnat.”

Ce à quoi Kevin Love a répondu en s’étonnant du terme “facilement faire le tour de Kevin Love”. Il n’a visiblement pas apprécié :

Easily. https://t.co/xSoClgDjVo

— Kevin Love (@kevinlove) June 4, 2019

Bref, cette saison, pas de 73-9 pour les Dubs mais pas de Kevin Love non plus. Stephen Curry réalise des Playoffs solides avec 27,4 points, 6,1 rebonds et 5,5 passes de moyenne, le tout à 38,8% du parking. S’il venait à devoir prendre ses responsabilités dans un match crucial face aux Raptors, il le fera sans doute avec plus d’expérience. Cette sortie médiatique permet de montrer que le petit Stephen a bien grandi et qu’il a conscience de ses erreurs passées. Attention néanmoins à ne pas trop y penser, afin de garder cette petite dose d’inconscience qui fait aussi sa force quelque part. De plus, Threezus n’a jamais été MVP des Finales, c’est donc l’occasion pour lui d’ajouter une récompense à son palmarès en faisant preuve de patience, de réflexion, le tout avec un peu de cette folie qui le caractérise. On sait qu’il est difficile dans les derniers instants d’un match de regarder le chrono, de prendre son temps sans se dire “Punaise il faut que je tire !”, mais c’est aussi ça la marque des plus grands : ice in my veins comme dirait l’autre.

Allez, le môme va ramener le three-peat à la maison et tout ça sera de l’histoire ancienne, Iguodala président et Jerebko au parlement. On n’en parlera plus quand Bogut aura le caleçon d’Obama sur la tête pendant les festivités.