Les Raptors plus forts que Philly : 92-90 grâce à une énorme défense et un immense Kawhi, les Finales de conf c’est par là

Le 13 mai 2019 à 05:25 par Giovanni Marriette

Raptors
Source image : NBA League Pass

Le premier match de la soirée nous avait déjà offert un scénario dantesque et, oh mamma, personne ne s’attendait à ce que le second allait finalement nous proposer. Il y a des matins comme ça où l’on a envie de crier notre amour pour cette chère NBA, et si vous êtes fans de Toronto vous avez peut-être même décidé de vous le tatouer dès aujourd’hui. I love this game putain, i love this foutu game.

Pour ceux qui s’attendaient à un match rythmé et offensif, passez votre tour, allez faire un tour à la médiathèque pour emprunter La Défense pour les Nuls, passez également par la pharmacie pour récupérer votre masque à oxygène. En effet, ce Game 7 entre les Raptors et les Sixers aura été suffocant de la première à la dernière minute, avec une apothéose déjà rentrée dans la légende à peine quelques minutes après avoir fait exploser la planète basket.

Le début de match ? Un indice de ce que ces 48 minutes nous proposeront ensuite. 6-3 après cinq minutes de jeu, pour scorer il faudra donc un passe-droit. Les attaquants ne trouvent pas un millimètre de brèche, et seuls quelques tirs couillus parviennent à dépoussiérer un peu le tableau d’affichage. Ce n’est pas le plus fort qui l’emportera, c’est le plus solide. Comme un symbole en cette nuit de Game Of Thrones, c’est un Game Of Run auquel on va finalement assister. Une fois débridé, ce match va ainsi nous proposer une succession de coups de chaud de part et d’autres, le score ne parvenant jamais à prendre de l’ampleur. Game 7 oblige, on va quand même pousser ça jusqu’au bout du bout hein. Côté Dinos Kawhi Leonard commence piano mais montre déjà que la lumière viendra par lui ou ne viendra pas, alors que la marque est plus partagée pour les homme des Brett Brown. Joel Embiid en chie face à Marc Gasol, parce qu’on ne change pas une équipe qui en chie, Serge Ibaka joue les facteurs X à Toronto grâce à une belle adresse extérieure et à la mi-temps les locaux mènent de quatre, juste ce qu’il faut pour nous empêcher de craquer malgré un dernier somme estimé à jeudi passé.

L’énorme run de ce match ? Il sera à mettre à l’actif des Sixers, qui vont prendre le bouillon dès le retour des vestiaires avant de passer un terrible… 17-0 aux Dinos. De 41-50 à 58-50 il n’y a qu’un pas ou plutôt cinq minutes, et le coup de pied au cul est énorme pour les Raptors. Revenus dans le match grâce à un momentum retrouvé, la fin de match s’annoncera pour sa part comme un duel épique entre Jimmy Butler et Kawhi Leonard, les deux hommes se répondant coup pour coup dans un mano a mano que l’on ne verra par contre jamais dans un concours de sourires. Buckets sanctionne, Kawhi rétorque et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’on commence à comprendre lequel des deux avait le plus virilement coché ce Game 7. Indices, rire démoniaque et Spurs Nation en PLS. Car c’est bien Kawhi Leonard qui va prendre les choses en main en fin de match, enchaînant les tirs compliqués comme s’ils étaient en fait super fastoches. Le type est au dessus de tout le monde et la défense des Raptors devient pire qu’un enfer à contourner pour de pauvres Sixers qui n’arrivent parfois même pas à aligner deux passes. Le money time semble avoir choisi le Canada mais à la force du poignet Philly reviendra finalement à 90 partout après un lay-up de Jimmy Butler. La suite vous la connaissez, et c’est Kawhi qui vous a déjà conté la story… Premier game winner de l’histoire pour un Game 7 de finale de conf’, deuxième finale de conf de l’histoire de la franchise de l’Ontario, et des jeunes 76ers dont les larmes s’échappent toutes seules, donnant lieu à des scènes nous transformant de geek de la balle orange à gros fragile tout penaud.

L’atmosphère aura été lourde durant 48 minutes, elle l’aura été pendant sept matchs. Logiquement l’équipe la plus forte l’a emporté, mais ce soir c’est plutôt le meilleur joueur de la série qui a décidé de l’issue de cette dernière. Si près si loin doivent se dire Ben Simmons and co., mais le pire dans tout ça c’est que dans ce genre de soirée… rien ne semble pouvoir atteindre l’ancien ailier des Spurs. Hello le ranking des meilleurs joueurs du monde, ça commence à causer très fort.

stats Raptors stats sixers