Les Warriors font la spéciale, les Rockets aussi : braquage à Houston, no KD no problem pour les champions

Le 11 mai 2019 à 07:11 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Here we go again ! Malgré l’absence de Kevin Durant, les Warriors ont une nouvelle fois envoyé les Rockets en vacances en crucifiant la bande à James Harden cette nuit lors du Game 6 du côté de Houston. Golden State a réalisé un match de champion, tandis que les Texans ont chié dans la colle. Classique.

Quand Kevin Durant s’est blessé à la fin du troisième quart-temps du Game 5, on pensait que les planètes s’étaient alignées en faveur de Houston. On se disait, ‘Ça y est, c’est enfin la bonne année pour les Rockets après tant d’années de frustration face aux Warriors’. Désormais on se dit, ‘Houston n’y arrivera tout simplement jamais’. Parce que oui, les Fusées ont encore raté le coche, et ce malgré l’absence de KD. Est-ce qu’on est surpris ? Pas vraiment quand on connaît la capacité des Rockets à choke dans les moments importants et l’ADN de champion des Dubs. Mais tout de même. S’il y avait bien un moment pour faire tomber Golden State, c’était là. On savait que les Warriors étaient capables de gagner sans Kevin Durant mais vu le niveau de jeu de ce dernier et l’importance qu’il avait sur ces Playoffs, on pouvait penser que les Californiens allaient souffrir plus que d’habitude en son absence. Sauf que les Dubs ont montré à tout le monde qu’ils restaient les patrons, KD ou pas. Une victoire arrachée lors du Game 5, et rebelote cette nuit au Toyota Center, en mode 2015. Oui, on avait l’impression d’être revenu quatre années en arrière, rien qu’en voyant le cinq de départ. Avec l’absence de Durant, c’est Andrew Bogut qui a commencé la rencontre aux côtés de Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green et Andre Iguodala. Ils étaient tous là en 2015 pour le première titre de l’ère Splash Brothers, et ils se sont rappelés au bon souvenir de cette campagne dorée.

Justement, en parlant des Splash Bro, ils ont fait très mal aux Rockets. Steph et Klay ont inscrit 60 points à eux deux, comme au bon vieux temps. Thompson a particulièrement brillé en première mi-temps pendant que Curry galérait comme jamais, gêné par les fautes et auteur d’un zéro pointé au moment de rentrer aux vestiaires. Et puis, en deuxième période, Baby Faced Killer a commencé à trouver son rythme en attaque grâce notamment à quelques lay-ups, avant de prendre feu. 33 pions après la pause, c’était trop pour les Fusées, surtout dans le money time. Stephen Curry a marqué 16 des 19 points de son équipe dans les quatre dernières minutes de la rencontre. Les trois autres unités sont pour Klay Thompson avec un tir du parking assassin à 36 secondes du buzzer final. Le score est passé de 99-97 en faveur de Golden State à 118-113 pour les Warriors. Bonne vacances Houston ! Derrière ce duo, Andre Iguodala a également brillé avec notamment 17 points (dont cinq shoots primés) et cinq interceptions au compteur, tandis que Draymond Green a comme souvent pesé sur les différents aspects du jeu. 2015 on vous dit. Vous voulez encore plus de nostalgie ? Allez, on y va. L’une des grandes raisons qui expliquent la magnifique victoire des Dubs cette nuit, c’est la prestation du banc. Strength in numbers, le retour. Moins réputés pour leur profondeur d’effectif durant ces Playoffs, les Warriors ont pu compter sur une superbe second unit. Kevon Looney a confirmé sa grosse prestation du Game 5, Shaun Livingston a rajeuni de quelques années, et les autres se sont tous donnés à fond pour compenser tant bien que mal la perte de Durant. Quinn Cook et Jordan Bell ont foulé le parquet pour la première fois dans cette série à cause notamment des problèmes de faute de Curry et Green, tandis que Jonas Jerebko et Alfonzo McKinnie ont fait ce qu’il pouvait. Très performant en première période, ce banc-là a permis aux Warriors de rivaliser avec les Rockets pendant que Curry était invisible. De plus, la domination de Golden State au rebond offensif a été un autre facteur important dans les deux premiers quart-temps (sept des 10 rebonds offensifs ont été pris par des membres du banc dans ce match).

Côté Houston, que dire ? Que dire à part que les Rockets version James Harden ont écrit un nouveau chapitre dans leur choke book ? Perdre la série dans un tel contexte, avec la blessure de KD, c’est très moche, surtout après avoir clamé haut et fort leur volonté de taper enfin les Warriors. Il y avait l’absence de Chris Paul l’an dernier pour les deux derniers matchs, mais cette année il était bien là et a d’ailleurs sorti un très gros match, son meilleur sur les Playoffs 2019. Pas d’excuse donc. Cette nouvelle défaite face aux Dubs va forcément laisser des traces et on ne peut pas s’empêcher de pointer du doigt James Harden, dont la réputation ne va pas s’arranger avec cette énième élimination prématurée. Le Barbu a fait ses stats, mais c’est presque devenu anecdotique avec lui. La seule chose qu’il doit encore accomplir dans sa carrière, c’est franchir ce foutu cap en Playoffs et pour l’instant il n’y arrive pas. En tant que MVP, il devait porter son équipe vers la qualification. On attendait qu’il enfonce les Warriors après la blessure de Durant. Résultat, il n’a pas pris le match en main lors du Game 5 et n’a pas réussi à guider son équipe vers la win cette nuit. Ça commence à faire beaucoup d’échecs en Playoffs pour James Harden. Comme un symbole, le spécialiste des lancers francs a laissé filer cinq points sur la ligne dans ce match. Cinq points, c’est aussi l’écart final entre les Fusées et les Dubs dans cette partie. On dit ça, on dit rien.

Les Rockets sont en vacances et James Harden peut réserver son hôtel à Cancun, tandis que les Warriors continuent leur route vers le three-peat. Une victoire magnifique pour eux, et une énième déception pour Houston. L’été risque d’être long dans le Texas, très long. 

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