L’Avis du Psy – S06 Épisode 11 : LeBron James trouve le temps long, et il partira peut-être en vacances… encore plus tôt que prévu

Le 15 mars 2019 à 13:52 par Giovanni Marriette

LeBron James
Source image : YouTube

Saison 6… Wow. Déjà cinq ans que le Psy a installé son bureau entre les douze machines à café du bâtiment TrashTalk, contant ça et là les aventures des acteurs les plus agités de la Ligue. Parce que les stats c’est bien, les highlights c’est cool, mais rien ne vaut un bol de soupe qui vole à l’entraînement ou un panier contre son camp lors d’un Clippers-Lakers. L’Avis du Psy c’est un peu la NBA underground, la Grande Ligue mais en direct du quatrième sous-sol, pour rendre hommage à une partie de ceux pour qui on se lève la nuit, en guettant silencieusement les dérapages et autres coups de folie. L’Avis du Psy c’est un peu la rubrique qui nous rappelle que vous comme nous aurions pu faire carrière en NBA, et qu’on aurait été super forts pour défaire les lacets d’un adversaire ou célébrer un tir raté. Allez, ouvrez les portes en grand, c’est pas encore cette année que le Psy prendra des vacances.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Dwyane WadeDwyane Wade


On se rapproche tranquillement de la fin pour le meilleur joueur de l’histoire du Heta avant l’arrivée de Kelly Olynyk. The Last Dance se déroule pour l’instant sans accroc, Mayami se dirige tranquillement vers les Playoffs et c’est donc sur son terrain de jeu favori que Flash pourrait finir sa magnifique carrière. Passage ce matin chez le Psy pour que ce dernier lui témoigne également son affection, pour un petit échange de maillot aussi (le Vice Edition contre un marcel H&M c’est propre), et plus globalement pour profiter de D-Wade une dernière fois ou presque, lui qui s’en ira dans quelques semaines se servir de son fameux banana-boat mais douze mois par an. L’occasion de le remercier une nouvelle fois pour tout ce qu’il a apporté à la NBA depuis seize ans, l’occasion de lui dire qu’il manquera vraiment aux fans du Heat mais pas que, et l’occasion aussi de faire la bise à Anderson Varejao.

Joakim Noahsalaires, dollars
La raison de la venue tôt ce matin de Jooks au cabinet ? Elle est bien simple : lui proposer de devenir son agent afin d’aller chercher un gros contrat cet été. Même s’il reste encore de sacrés restes de salaires à toucher from the Knicks, Joakim a prouvé depuis son retour qu’il pouvait apporter dans la NBA actuelle, et on connaît quelques franchises pas franchement farouches qui pourraient se faire avoir laisser tenter pour la saison prochaine. Apport défensif, intensité, fighting spirit, tous ces petits riens qui font la différence, Joakim peut l’apporter à une vraie franchise. Une vraie franchise, pas de celles qui n’ont pas de réel objectif à court terme, autre que dire qu’elles ne tankent pas alors qu’elles ont à peine 20% du talent nécessaire pour jouer une place dans un Top 8. On veut un Joakim de retour dans un vrai projet, et le Psy se porte donc volontaire pour remettre le Jooks au centre du village, là où il mérite encore d’être quelques saisons. Youpi, on va bientôt pouvoir en reparler en équipe de France, ça nous manquait.

Andre Drummond
James Harden
Un moment déjà que le Psy avait émis le souhait de faire venir Dede au cabinet, histoire de rétablir quelques vérités. Habitué depuis le début de sa carrière à être raillé pour son adresse aux lancers (c’est beaucoup mieux aujourd’hui), pour son manque de moves au poste (y’a encore du boulot), Dede n’est clairement pas reconnu à sa juste valeur. On parle quand même d’un mec qui se dirige vers son troisième trophée de meilleur rebondeur de la Ligue à seulement 25 ans, et tant pis si ses chiffres sont grandement aidés par les briques envoyées par Reggie Jackson. Ce pauvre Andre peut bien prendre 20 rebonds en un match, on se rappelle davantage de lui après un step back raté, il peut bien enchaîner les 20/20 et se diriger vers les Playoffs, on préfère retenir de lui les bagues sur ses dents et les poils sur ses épaules. Grillé dans tous les Yves Rocher du pays, le patient Drummond aimerait toutefois voir de temps en temps quelques éloges à son égard car il le mérite, et c’est en tout cas la raison de sa venue ce matin. Alors qu’on se le dise, Andre Drummond est une bête qui aura dans dix ans une place à part dans l’histoire, alors respectons ça au moins un tout petit peu. Allez, à la semaine prochaine pour une ode aux grosses fesses de Kyle Lowry.

James HardenJames Harden
C’est le moment, ça y est. Comme chaque année et peut-être plus encore en 2019, on attend un James Harden au rendez-vous en avril. 36 points par match cette saison, rendez-vous compte, des Playoffs qui s’annoncent palpitants avec la montée en puissance de ses Rockets, mais attention à valider cette accélération avec de vraies perfs au printemps, pas le genre de masterclass d’excréments que Ramesse a l’habitude de nous servir chaque année en avril/mai. L’an passé les Rockets étaient passé à un genou de la Finale NBA, et malgré une saison compliquée et un roster pas forcément plus fort que l’an passé, voilà Houston qui remontre le bout de son nez au – presque – meilleur moment. Le Psy l’a donc bien signifié à son barbu patient : cette année il va falloir être un patron, un vrai, faute de quoi la sentence sera encore une fois terrible. On les connaît trop ces mecs qui chauffent toutes les nanas en boîte, qui en ramènent cinq à la maison en privant quatre types d’une bonne nuit, mais qui s’endorment au pieu parce qu’il leur faut leur dix heures de sommeil. Allez James, on te regarde.

Frank NtilikinaJeep Elite
Il fallait bien que quelqu’un se préoccupe de notre Franky national, alors évidemment le Psy s’y est collé. Déjà pour montrer au meneur des Knicks (apparemment) qu’on ne l’oublie pas, malgré un début de carrière décidément bien compliqué. Blessé, pas blessé, mais surtout au cœur d’une franchise qui n’en finit plus de jouer les laboratoires, l’ancien (et futur ?) strasbourgeois n’a aucunement les faveurs de la bande de mecs qui sert de staff aux Knicks et on se dirige lentement vers la fin d’une saison cauchemar. Le principal fait d’arme du patient Ntilikina depuis son arrivée dans la Ligue il y a deux ans ? Avoir vu Enes Kanter le défendre face à LeBron James… Y’a pas franchement de quoi faire un Top 10, et le Psy a du se résoudre à faire comprendre à son patient qu’il ne devait à présent plus hésiter si jamais une offre hors-NBA devait se présenter. Entre le Madison Square Garden et Jean-Christophe Markovic il n’y a malheureusement qu’un pas, en espérant que Frank Ntilikina rebondira autrement mieux que les ballons dégonflés du pire film de basket jamais réalisé dans l’histoire du cinéma.

Karl-Anthony TownsKobe Bryant


Nouvelle visite du gros chaton au cabinet, parce que franchement… c’est de pire en pire. Premièrement le mec est en train de nous lâcher une fin de saison à la Shaquille Jabbar et personne ou presque ne le remarque, mais alors le plus grave est peut-être bien la manière avec laquelle les Wolves prennent soin de leur bijou. Le lineup de Minny pour affronter les Nuggets il y a quelques jours ? Karl-Anthony Towns donc, puis Cameron Reynolds, C.J. Williams, Tyus Jones et Keita Bates-Diop. Une belle brochette de mecs que tu ne peux pas connaitre si t’as fais une sieste de plus d’un an, et globalement un KAT qui doit parfois se sentir bien seul au milieu de ce roster mi-NBA mi-G League. Véritable monstre statistique et clairement parmi ces mecs qui domineront la NBA pour les quinze prochaines années, le pauvre chat se sent ainsi bien seul et a eu besoin de s’en épancher auprès du Psy, ce sur quoi ce dernier a pu se pencher avant de lui proposer le deal idéal : partir à San Antonio pour profiter un an ou deux d’un coach légendaire et d’une atmosphère autrement bienveillante que celle du Minnesota. Et à ceux qui croiraient que ce dernier paragraphe n’est pas objectif, et bien je répondrai qu’ils ont tout à fait raison. Allez, croquettes.

Russell Westbrookzen


Quel mois de mars étrange pour l’un des patients les plus instables du Psy… Sur le terrain ? Monsieur Triple-Double (désolé Giovanni Castaldi) est irréprochable puisqu’il a enfin retrouvé la mire en plus d’exploser toutes les feuilles de stats. Mais en dehors c’est une autre histoire puisque le patient Brodie a du faire face il y a quelques jours à la haine en personne, aux vociférations d’un être qui a depuis été banni de salle par les instances du Jazz. Difficile de garder la tête haute dans des moments pareils mais Russell a su le faire, répondant presque calmement à une provocation qui aurait pu finir tellement plus mal. La convocation du matin avait finalement pour but de libérer un peu le patient, le libérer d’une rage qu’il vaut mieux lâcher entre les quatre murs molletonnés du cabinet plutôt que devant des centaines de caméra. La rage est d’ailleurs sortie, avec cette voix de cartoon que l’on affectionne particulièrement ici, mais ce processus aura au moins eu le don d’éviter à Russell des problèmes qu’il ne mérite pas d’avoir. Consultation gratuite évidemment, et facture envoyée à cet olibrius dont on taira le nom pour éviter toute publicité.

Luka DoncicLuka Doncic
Deuxième passage au cabinet pour Luka cette saison, plus ou moins pour la même raison d’ailleurs. Habitué à gagner, gagner et toujours gagner, HalleLuka a déjà connu la défaite à 41 reprises cette saison, soit autant que dans toute sa vie et dans la vie de tous ses ancêtres réunies. Même lorsqu’il fait le taf – comme cette nuit – pour offrir une victoire à Dallas, un mec se débrouille toujours pour avoir le dernier mot. Toute tristesse est relative car le petit aura dès la saison prochaine l’occasion d’avoir d’autres objectifs en tête, mais le patient Doncic avait besoin de sortir lui aussi ce seum accumulé, au cours d’un début de carrière sympa individuellement mais compliqué collectivement. Le Psy a toutefois pu le rassurer car en NBA c’est comme ça que ça se passe et très peu ont eu la chance d’exploser dès leur arrivée tout en enchaînant les victoires. Quand t’es rookie c’est souvent soit l’un soit l’autre, en attendant de faire péter le combo dans quelques années, celui qui fera de lui un champion NBA et… un MVP. Bah si.

Kyrie IrvingVilain petit canard
Le vilain petit canard des Celtics continue de diviser, même si la fanbase de Boston préfère jurer que tout va bien dans le meilleur des mondes. Les résultats des C’s sont aussi fluctuants que la courbe de poids de Babac depuis 2010, les perfs de Kyrie pas tellement car c’est surtout son leadership qui est parfois remis en cause. Kyrie par-ci, Kyrie par-là, bah Kyrie il en a marre et comme mentionné au Psy, le mec aimerait juste qu’on lui foute la paix et qu’on le laisse jouer. Oui mais non, ici c’est pas la Nationale 3 et tous vos faits et gestes sont épiés au millimètre, c’est un peu dans le contrat quand on débarque dans la Grande Ligue. Et si on se gargarise d’un triple-double face aux Kings on peut aussi noter une moue au bout d’un banc et en tirer les conclusions nécessaires, c’est un peu ça aussi le boulot des insiders et des journalistes. La seule manière de faire taire les médisants selon le Psy ? Réaliser de grands Playoffs, des Playoffs de patron vu que c’est ce dont à quoi Kyrie aspire, et à ce moment-là seulement on pourra lâcher des my bad t’es un vrai grand joueur. Pour cela il faudra commencer par éviter une cinquième place possiblement synonyme de premier tour face aux Sixers, et faire le sprint pour aller cher un podium qui enverrait les Nets challenger Boston au premier tour. On n’a rien contre les Nets hein, on les adore même, mais quitte à choisir entre Rodions Kurucs et Joel Embiid, enfin bref on s’est compris.

LeBron JamesCahier de vacance
On se dirige tranquillement vers un abonnement illimité de LeBron chez le Psy. A moins évidemment que le patient James ne décide de tout faire voler en éclat et de partir en vacances avant même la fin du mois de mars. Parce qu’après avoir longuement échangé avec le joueur des Lakers, le Psy s’est bien rendu compte de l’état de fatigue psychologique dans lequel se trouve son patient le plus célèbre. Fatigue psychologique, ras-le-bol même, tant le pauvre homme ne s’imaginait pas vivre ce genre de saison à son emménagement en Californie. Playoffs désormais utopiques, un planning à gérer dès le  avril soit deux mois avant la date habituelle, des critiques qui pleuvent de partout et même… des rumeurs de trade, le genre de rumeur dans lesquelles on retrouve normalement de simples humains. Ça commence à faire beaucoup, alors vivement cette fin de saison et un repos bien mérité, son premier printemps tranquille depuis quatorze ans, soit la moyenne d’âge des fans du Thunder même si cela n’a rien à voir. Et soit dit en passant, ne vous étonnez pas si LeBron James termine sa saison avant même le  avril à cause d’un petit bobo, on vous dit pas qu’on a une info, mais on vous dit que notre petit doigt est bien informé.

Allez, c’est tout pour ce onzième épisode de la saison et c’est déjà plus que pas mal. Rendez-vous dans quinze jours pour l’Épisode 12 et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous bisous.