Les Warriors gagnent à Houston sans Kevin Durant : un match de champion, avec un très gros Boogie

Le 14 mars 2019 à 05:24 par Bastien Fontanieu

En déplacement à Houston cette nuit, les Warriors devaient faire sans Kevin Durant. Un gros problème ? Pas pour cette fois. Sans leur ailier, les champions en titre ont offert un match… de champion en titre chez les Rockets.

Stephen Curry l’avait annoncé. C’était comme ça, point barre. La rencontre de ce mercredi devait être un vrai rendez-vous pour les Warriors. Pas le genre de rendez-vous qui va définir la saison de la franchise californienne, mais plutôt un bon test pour voir où en est l’équipe de Steve Kerr dans son approche du triplé. Il faut aussi dire que les étoiles étaient alignées pour que Steph tienne ces propos. Déjà, les deux premiers matchs contre Houston qui n’étaient pas jojo, notamment la victoire des Rockets à l’Oracle Arena sur un shoot monstre de James Harden début-janvier puis une autre victoire des Rockets dans la salle des Dubs… mais cette fois sans le MVP en titre. Doucement sur la prise de confiance, se sont dit Klay Thompson et compagnie, qui voulaient remettre les pendules à l’heure. En y ajoutant la mauvaise passe récente de l’arrière et de ses coéquipiers, notamment battus par les Suns pour leur dernier match à domicile, ça commençait à bien faire. Et alors si vous mettez la cerise sur le gâteau, avec l’absence de Durant après l’avoir vu se blesser à la cheville, que demander de plus ? L’équipe de Mike D’Antoni était au complet ce mercredi, les Warriors se pointaient avec le couteau entre les dents, tout ce qu’on voulait c’était une pure rencontre de basket avec un fumet de Playoffs en entrée nasale. Et bien on peut dire qu’on a pas été déçus, surtout si les fans de Golden State lisent ces quelques lignes. En imposant directement un ton défensif digne de leurs meilleures saisons, les Dubs ont mis le Toyota Center dans leur poche et ont gardé les deux mains sur le volant tout le long de la rencontre. Sans prendre de grande avance, mais sans sembler en perte de contrôle non plus.

Un premier quart-temps magnifiquement exécuté permettait à Steve Kerr de démarrer sur de très bonnes bases, notamment avec l’intégration d’Andre Iguodala dans le cinq de départ en l’absence de KD. Curry engagé, Cousins adroit, la défense qui tient, même le banc des visiteurs arrivait à contribuer avec l’éveil des Looney et Livingston. Du coup, tout de suite, quand vous prenez les Warriors et que vous mélangez tous ces éléments avec un peu de défense, ça peut vite ressembler à une équipe double-championne en titre, bien dans ses pompes. Sauf que maintenant, il faut y ajouter un DeMarcus Cousins sauvage dans la peinture, et le monstre s’est gavé comme rarement cette nuit (27-8-7). Une affaire personnelle ? Probablement. Déjà, ces derniers temps, on a vu Boogie régler quelques comptes avec les intérieurs d’en face, mais Houston c’était un cran au-dessus. Peut-être parce que Chris Paul était en face. Peut-être parce que le blabla dans les bars d’Oakland suggèrent que Cousins ne pourra pas tenir en Playoffs en cas de série face aux Rockets, à cause de ses limitations défensives. Bullshit, nous a répondu DeMarcus cette nuit. Intenable en attaque, collectif, point focal au poste et en tête de raquette pour diriger le jeu, le pivot a méchamment puni Capela et Faried, qui servaient de grattoir dans le dos plus qu’autre chose. Klay Thompson, bouillant (30 points), profitait de son intérieur pour prendre feu dans tous les recoins du parquet, et soudain on se rendait compte que GS menait confortablement sans KD dans la salle et pendant que Curry était sur le banc. Un ultime comeback des Rockets n’y fera rien, les Warriors s’en vont avec la gagne, sourire aux lèvres.

👻 @boogiecousins fills up the stat sheet with a season-high 27 PTS, 8 REB, 7 AST in the @warriors road W! #DubNation pic.twitter.com/QWXttgFGtc

— NBA (@NBA) 14 mars 2019

Ils avaient donné rendez-vous aux Rockets ce mercredi, et ils ont assuré. Les Warriors devaient envoyer un message à Houston, il est particulièrement bien reçu : on peut défendre comme des chiens quand on veut, on a DeMarcus Cousins dans la raquette, et il va falloir que vous fassiez avec ça… en attendant que Kevin Durant revienne. Dur.