Chris Webber souffle ses 46 bougies : retour sur le soir où C-Webb a pris… 47 tirs, un par année pour les nuls en maths

Le 01 mars 2019 à 19:32 par Florian Benfaid

Chris Webber
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Quarante-sixième anniversaire pour Chris Webber et, en ce jour si particulier pour lui, revenons une vingtaine d’années en arrière, en janvier 2001. Face aux Pacers, C-Webb va être goinfré de ballons par ses coéquipiers et il en profitera pour réaliser son meilleur match en carrière, en prenant la bagatelle de… 47 tirs !

Souvenirs, souvenirs. Le 5 janvier 2001, nous venions à peine de découvrir le XXIème siècle que Chris Webber allait nous gratifier de l’une des performances individuelles les plus marquantes de l’histoire. Les Kings recevaient les Pacers, finalistes NBA quelques mois auparavant face aux Lakers du duo Kobe Bryant – Shaquille O’Neal et qui, bien que moins bons que la saison précédente, disposaient toutefois de noms ronflants comme Reggie Miller, Jermaine O’Neal et Jalen Rose. Ce dernier était d’ailleurs un ancien coéquipier de C-Webb à l’époque du Fab Five de Michigan, au début des années 1990. Et face à son camarade de lycée, l’intérieur de Sacramento va régaler (et c’est peu dire) : 51 points, 26 rebonds, 5 passes, 3 interceptions et 2 contres, à 24 sur 47 aux tirs (51,1% de réussite), pour un usage rate de 45% (autrement dit, une possession sur deux a été jouée par le premier choix de la Draft 1993). Telles sont ses statistiques sur la partie, pourtant perdue – après prolongation – 93 à 91 (aujourd’hui, ce serait le score d’un match après trois quart-temps). Gavé de ballons au poste par ses teammates de l’époque qu’étaient Peja Stojakovic, Jason Williams, Doug Christie ou encore Vlade Divac, l’ancien des Bullets est inarrêtable et va dominer outrageusement, laissant Indy sans solution. Cette ligne de stats permet à Webber de devenir le quatrième joueur de l’histoire à réaliser un 50-25-5, après Bob Pettit, Elgin Baylor et Wilt Chamberlain, qui a réalisé pareil exploit à… treize reprises. Pour nous permettre de mesurer davantage la puissance d’une telle prouesse, il faut savoir que l’ami Chris est le seul garçon à avoir compilé ces chiffres depuis la fin des années 1960 ! Surtout, ces 47 tirs lui ont permis d’établir la troisième marque all-time en ce qui concerne les shoots pris par un joueur NBA sur un match, depuis 1983-84. Un classement dominé par les 50 tentatives de Kobe Bryant, lors de sa dernière rencontre disputée en carrière, en avril 2016 (60 points face au Jazz). Un Mamba que l’on retrouve à six des dix premières places de ce même classement, ce qui ne doit pas tellement surprendre. Pour l’ailier-fort de Sacto, croquer autant est plus inhabituel, son deuxième plus haut total s’élevant à 37, ce qui est déjà pas mal.

Une performance à l’image de la saison 2000-01 de Chris Webber, sa meilleure d’un point de vue individuel, en témoignent ses 27,1 points, 11,1 rebonds, 4,2 passes, 1,3 interception et 1,7 contre de moyenne, pour un PER de 24,7 (son plus haut en carrière). Au sommet de son art, le joueur de 27 ans aura surtout permis à ses Kings de se hisser à la troisième place de la Conférence Ouest, grâce à un bilan de 55 victoires et 27 défaites. Membre de la All-NBA First team de fin de saison et, bien évidemment, sélectionné pour le All-Star Game, C-Webb aura même terminé quatrième du vote pour le trophée de MVP, remporté cette année-là par Allen Iverson (tiens tiens, un autre habitué du croquage). Lors des Playoffs, la formation entraînée par Rick Adelman aura d’abord disposé des Suns de Jason Kidd (3-1) au premier tour, avant de se faire sweeper par les rivaux des Lakers en demi-finale de Conférence. Un an après, les deux équipes se retrouveraient d’ailleurs en postseason pour nous offrir l’une des séries les plus marquantes de l’histoire. Une issue notamment rendue possible par la progression connue par Sacramento en quelques mois.

Joueur ayant tenté le plus de tirs à deux-points lors de la saison 2000-01, la performance de Chris Webber datant de ce soir de janvier 2001 l’aura beaucoup aidé pour décrocher cette distinction que l’ancien joueur des Kings échangerait volontiers contre une bague. Quant aux amoureux de basket-ball, on les laisse se délecter des highlights de ce Kings – Pacers, en admirant la prestation de celui qui pourrait devenir Hall of Famer en 2019.