Joel Embiid devient de plus en plus riche : quand les pépins physiques disparaissent, le compte en banque se remplit

Le 06 févr. 2019 à 16:20 par Florian Benfaid

Joel Embiid
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Joel Embiid ne cesse de cartonner cette saison et il fait partie des tous meilleurs joueurs de NBA. Son corps le laisse tranquille depuis environ deux ans, ce qui lui permet d’exploiter tout son potentiel et de franchir progressivement des paliers, très lucratifs, qui lui sont fixés dans son contrat.

Renforcés depuis ce matin par l’arrivée de Tobias Harris, les Sixers pourront surtout compter sur Joel Embiid afin de viser les Finales NBA et, pourquoi pas, le titre à court-terme. Double All-Star, le pivot joue actuellement le meilleur basket de sa carrière et ses statistiques le prouvent : 27,4 points, 13,5 rebonds, 3,6 passes et 2 contres de moyenne en 34 minutes. Il fait encore mieux que la saison dernière, où il avait été élu dans la All-NBA Second team et la All-Defensive Second team et, si son équipe carbure autant, Embiid n’y est donc pas étranger. Son physique ne fait plus des siennes et il peut enchaîner les rencontres sans risque et sans se ménager. Depuis peu, il a d’ailleurs franchi la barre des 1650 minutes disputées en 2018-19. Un accomplissement qui permet au Process de toucher de l’argent, comme indiqué dans son contrat. C’est Bobby Marks d’ESPN qui a rapporté cette information hier.

“Joel Embiid a désormais atteint le critère de minutes jouées, fixé dans son contrat, pour cette saison. Dans le cadre de sa prolongation de contrat de 148 millions de dollars [sur 5 ans, ndlr] signée en 2017, Embiid devait l’atteindre au cours de trois de ses quatre premières saisons (incluant la dernière année de son contrat rookie). Le pivot a atteint ce critère en 2017-18. Si Embiid joue 1650 minutes en 2019-20 ou en 2020-21, le montant restant de son contrat deviendra garanti. Les trois dernières années de sa prolongation atteignent 29,5, 31,6 et 33,6 millions de dollars.”

Le contrat de Joel Embiid a été conçu spécialement pour lui et dispose de conditions uniques. Les Sixers l’ont mis en place il y a deux ans afin d’éviter de se retrouver avec un salaire “fantôme” dans leurs finances, en cas de rechute de JoJo. S’il ne peut pas prendre part à minimum 57 matchs et 1650 minutes lors de trois des quatre premières années de son nouveau contrat, sa franchise peut le couper afin économiser des millions de dollars. Pour l’heure, ça n’en prend pas le chemin et puis, vu le niveau atteint par le bonhomme depuis, on imagine mal les dirigeants des 76ers se séparer de leur joueur. Pour rappel, le pivot était sujet aux blessures au moment de son arrivée en NBA. Pour preuve, le 3ème choix de la Draft 2014 a manqué intégralement les saisons 2014-15 et 2015-16 en raison de diverses opérations au pied et au dos. Il avait également rechuté au cours de sa campagne 2016-17 et avait dû l’écourter, ce qui ne l’a pas empêché de figurer dans la All-Rookie First team, malgré 31 petites rencontres disputées. Son impact, déjà immense à cette époque, avait surtout donné envie à Philly de prolonger le Camerounais à l’été 2017. Grand bien leur en a pris puisque, depuis, Embiid rassure et joue beaucoup : 71 matchs (saison régulière et Playoffs réunis) en 2017-18 et déjà 50 de joués durant l’exercice actuel. L’ancien de Kansas évolue à un niveau de MVP et permet à ses Sixers de se hisser à la 5ème place de la Conférence Est, grâce à un bilan de 34 victoires et 20 défaites. De plus, Joel est le sixième meilleur marqueur et le troisième meilleur rebondeur de la saison 2018-19 et, preuve de son importance, beaucoup de ballons passent par lui dans le système de Brett Brown, son usage rate de 33,4% (deuxième de NBA derrière James Harden) le prouvant. Valuable, son PER de 25,8 le place dans le Top 10 NBA et il vient tout juste d’être élu meilleur joueur de l’Est pour le mois de janvier. Tout bonnement effrayant, et on se demande encore jusqu’où le colosse peut aller…

Peu de personnes auraient pu imaginer le niveau atteint aujourd’hui par Joel Embiid quand on se souvient de ses saisons blanches lors de ses débuts en NBA. Les Sixers y ont cru et le Camerounais leur donne raison mois après mois. Philadelphie est l’une des meilleures équipes de l’Est grâce à JoJo, qui enchaîne les matchs sans rechuter physiquement. Ainsi, tout le monde y gagne et y trouve son compte dans cette histoire.

Sources texte : Clutch Points, Sixers Wire