Gregg Popovich sur le podium all-time des victoires en saison régulière : peut-il finir numéro 1 ?

Le 12 janv. 2019 à 10:24 par Bastien Fontanieu

Gregg Popovich
Source image : SB Nation

Après une victoire magistrale face au Thunder ce jeudi, Gregg Popovich est devenu le troisième coach avec le plus de succès en saison régulière, dans toute l’histoire de la NBA. Mais Pop peut-il passer de 3 à 1 avant sa retraite ? On va regarder ça de plus près.

Les années passent, les effectifs changent, les joueurs vont et viennent, mais une chose demeure. Sur le banc des Spurs, l’un des (si ce n’est le) meilleurs entraîneurs de basket de tous les temps continue sa sorcellerie, menant la franchise noire et blanche vers les hauteurs de la Ligue, saison après saison. Quel plus bel exemple que celui démontré en ce moment par Popovich, qui est passé par tous les états possibles et imaginables en l’espace de deux ans ? En finale de conférence puis forcé à devoir faire pendant un an sans son franchise player, tout de même aller en Playoffs, puis perdre deux vétérans de son vestiaire et devoir s’ajuster avec de nouveaux éléments, en ayant aujourd’hui une des plus chouettes attaques de toute la NBA, que demander de plus à Pop. Chaque challenge est pris avec grâce, expertise, et un certain niveau de succès puisque ce jeudi la légende de San Antonio est montée sur une putain de marche. Avec 1222 victoires, Gregg Popovich prend le spot de Jerry Sloan et est désormais le troisième coach le plus victorieux dans l’histoire. On parle évidemment de saison régulière, même si Pop est déjà sur le podium en ce qui concerne également les Playoffs, mais ne restent que Lenny Wilkens et Don Nelson devant lui, des dinosaures du basket qui sont restés pendant des décennies dans la Ligue et ont accumulé les succès avec différentes franchises. La prouesse de Pop est évidemment de dérouler autant de bonnes campagnes en restant au même endroit, San Antonio, salle de torture officielle pour un paquet d’équipes depuis plus de vingt ans maintenant.

Y restera-t-il encore longtemps ? C’est la question qu’on se pose en se bouffant les doigts, forcément, dans les rues de la cité texane. Tout le monde sait que Popovich va prendre les rennes de Team USA à partir de 2020, mais l’intéressé a été très clair sur sa position : diriger la sélection américaine n’indique pas forcément que son job chez les Spurs sera définitivement mis de côté. Et c’est en sachant cela que Nelson et Wilkens pourraient commencer à transpirer, quand on voit ce que Pop pourrait accomplir prochainement. Déjà 1222 succès en saison régulière pour ce dernier, si on en ajoute une bonne vingtaine sur cette saison 2018-19, le total du coach de San Antonio montera dans les 1240-1250 victoires à l’été prochain. Ce qui lui demandera deux nouvelles campagnes, seulement, afin d’atteindre les 1335 wins de Don Nelson, aujourd’hui numéro 1 all-time. La base de ce calcul ? Et bien elle est assez simple, Gregg Popovich ne connaît tout simplement pas les saisons à moins de 45 victoires. La dernière fois que c’est arrivé, on payait nos baguettes en francs et Sylvain Wiltord n’était pas encore l’homme le plus détesté d’Italie (1999). Une campagne sous Pop, c’est entre 47 et 60 victoires les yeux fermés, donc deux saisons de ce genre pour devenir le coach le plus victorieux de l’histoire. On le sait, l’entraîneur n’est pas intéressé par ce genre de record, il pourrait donc tout à fait s’arrêter à 1334 et partir avec un petit sourire en coin, mais le compétiteur semble encore en demander quand on voit la passion avec laquelle il gère la saison en cours.

Est-ce que Gregg Popovich restera encore deux ans en NBA, après cette campagne ? C’est la seule question qu’on doit se poser. Car si c’est le cas, inutile de chercher des blessés ou un astéroïde qui tomberait sur San Antonio : Pop parviendra à enquiller les victoires.