Les Spurs restent les patrons au Texas : victoire 96-89 face aux Rockets, vivement le début de saison à Houston

Le 11 nov. 2018 à 06:04 par Giovanni Marriette

James Harden
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Il faudrait leur dire aux Rockets, que la saison a commencé. Il faudrait leur dire que s’ils veulent être considérés – c’est apparemment leur souhait – comme des contenders sérieux cette saison… il faudrait commencer à jouer au basket. Un questionnement que les Spurs ont pour leur part déjà eu, eux qui ne sont pourtant pas la franchise préférée des bookmakers. Comme quoi, les années passent et se ressemblent…

James Harden a peut-être encore les images douloureuses de la défense de Manu Ginobili et Kawhi Leonard, lui qui trône en victime sur les posters de pas mal de jeunes fans de la franchise aux cinq bagues. Peut-être pas d’ailleurs, mais en tout cas on en connait un qui avait la tête ailleurs cette nuit. 7/27 au tir dont 1/13 du parking officiel de la maladresse, il est beau le MVP en titre. Sans Carmelo Anthony, jugé incapable d’aider une équipe de basket, les Rockets avaient pourtant l’objectif de l’emporter pour se rapprocher d’un bilan équilibré (toujours aucune victoire… à domicile ?!?). Avec un backcourt titulaire à 11/40 au tir, c’est finalement Eric Gordon, probablement rassuré après le trade de Jimmy Butler, qui aura été le plus gros danger pour la défense des Spurs. Un gros paquet de tirs lui aussi (10/26 dont 3/14 du parking) mais un état d’esprit bien plus tranchant que celui de ses petits coéquipiers. Un body language global bien trop zen pour espérer vaincre une franchise des Spurs qui quant à elle poursuit son petit bonhomme de chemin sans se soucier des aventures hollywoodiennes de sa Conférence.

Un franchise player qui se barre sans se retourner après une saison quasi-blanche ? C’est pas grave. Deux des cinq meilleurs joueurs de l’histoire de la franchise qui quittent le navire le même été ? C’est pas grave. les 412 meneurs du roster qui font un pacte et se blessent tous en même temps ? Bah ouais, c’est pas grave non plus. Car à San Antonio il y a quelque chose dans l’air, un quelque chose qui ferait de Kyle Singler un putain de All-Star. On ne parle pas, attention, d’une équipe de bras-cassés qui gagne des matchs par surprise, mais la faculté des Spurs à avancer en toute discrétion reste impressionnante. Car cette nuit la victoire des Éperons n’est pas due pour une fois aux perfs de ses deux leaders (13 points à 4/13 pour DeRozan et 27 points à 10/21 pour LMA), mais plutôt à un état d’esprit globalement très positif. User l’adversaire, planter la banderille au moment où ça fait le plus mal, profiter du moindre millimètre pour trouver la passe facile et le panier qui va avec, et ce soir mettre en avant des héros inhabituels. Coucou Bryn Forbes, le genre de joueur que seuls les Spurs semblent pouvoir faire jouer, coucou aussi à Derrick White, enfin de retour pour jouer ses mauvais tours. Un peu d’ambiance avec Patty Mills, un coup de Bertans dans le corner et le tour est joué, même le dénommé Chimezie Metu a apporté sa pierre à l’édifice. Et quand Chimezie Metu apporte sa pierre à l’édifice, tu sais que tu viens de vivre une soirée réussie.

Les Spurs sont désormais propriétaires d’un bilan de 7-4 alors que les finalistes de Conférence 2018 ont bien du mal à débuter leur saison (4-7). Quatre matchs de suite en dessous des 100 points marqués, six depuis la reprise… mais sont-ils au moins au courant que la saison a commencé ? Merci de leur en toucher deux mots, ça commence à devenir relou là.

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