Preview des Cavs 2018-19 : après le départ du King, comment s’occuper du royaume ?

Le 26 sept. 2018 à 03:43 par Bastien Fontanieu

Source : YouTube

Après quelques magnifiques années passées sous le règne du King LeBron James, une nouvelle ère démarre chez les Cavs et il va falloir se retrousser les manches pour éviter la guerre civile dans le royaume de l’Ohio. Comment aborder la saison à venir ? Qui aura quel rôle ? Zoom sur la clique de Tyronn Lue.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Sam Dekker, David Nwaba, Channing Frye, Collin Sexton (Draft).
  • Ils ont prolongé : Kevin Love, Rodney Hood.
  • Ils sont partis : LeBron James, Jeff Green, Jose Calderon, Kendrick Perkins, Okaro White.

Dans l’ordre chronologique, afin qu’il y ait un minimum de sens à tout ça, tu commences par la Draft et la sélection de Collin Sexton. Ultra-excitant, le meneur formé dans l’Alabama est une pépite que Koby Altman et le management des Cavs voulait prendre sans craquer sous la pression d’un probable départ de LeBron. Une fois cette soirée gérée, c’est James qui a enchaîné en prenant le premier avion direction Los Angeles, sans grande surprise. Une immense page qui se tourne, mais qui n’a pas empêché les décisionnaires de Cleveland de verrouiller un membre important de l’équipe en Kevin Love. Prolongation contractuelle pour Kéké Lamoroso, une extension méritée et qui indique les intentions des Cavs sur les mois voire années à venir. Hormis ça ? Retour de Channing Frye pour ceux qui ont kiffé 2016, départ de Kendrick Perkins, une année de rab avec Rodney Hood et le tour est joué. De toute façon, il y a le départ de LeBron d’un côté et le reste de l’autre.

Effectif pour la saison 2018-19

  • Meneurs : George Hill, Collin Sexton
  • Arrières : J.R. Smith, Kyle Korver, Jordan Clarkson
  • Ailiers : Rodney Hood, Cedi Osman, Billy Preston
  • Ailiers-forts : Kevin Love, Larry Nance Jr, Sam Dekker
  • Pivots : Tristan Thompson, Channing Frye, Ante Zizic

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Y a-t-il un créateur dans cet effectif ? Déjà qu’en présence du numéro 23, les fans se posaient pas mal de questions quant à la possibilité d’avoir un autre homme capable de pénétrer sans se dribbler sur le pied, on va gentiment atteindre des limites techniques et stratégiques sur le backcourt de Tyronn Lue. Avec un nouveau système à mettre en place, la paire Love-Thompson devrait retrouver du service tandis que de grosses questions se poseront sur les ailes. Gérard ou Korver ? Osman ou Hood ? Qui est titulaire dans cette équipe, et surtout quelle dynamique domine l’état d’esprit des Cavs ? On ne pourra tout de même retirer ceci de l’effectif de Cleveland, il y a un doux mélange d’expérience, de jeunesse et de polyvalence sur plusieurs postes, ce qui offre des options au coach préféré de ton coach préféré.

Question de la saison : quelle direction tu dois prendre ?

En prolongeant Kevin Love et en ne trouvant pas de deal pour Tristan Thompson ainsi que J.R. Smith, les Cavs ont clairement montré qu’ils ne voulaient pas tanker sur la saison à venir… n’est-ce pas ? Cette pointe de doute est justement la grande question de ces prochains mois, dans le sens où la franchise de Cleveland devra choisir son visage sur cette campagne 2018-19. Pour rappel, le futur pick de Draft du 1er tour est protégé sur les sélections 1 à 10, ce qui signifie qu’une année trop réussie pourrait retirer un précieux jeune à développer dans les années à venir. Est-ce que tu joues à fond jusqu’en février, avant de lâcher les rennes et perdre une blinde de rencontres ? Est-ce que les mouvements de cet été indiquent que tu vas te battre jusqu’en avril, afin de montrer à ton peuple que le départ de LeBron n’est pas une fin de vie imposée à tout le monde ? Même dans le compte à rebours qui nous sépare de la trade deadline de début 2019, on va froncer les sourcils et se demander ce qui se passe à Cleveland. Tyronn Lue, Gérard, Love, Tristan, Hill, des noms qui pourraient aussi bien faire toute l’année dans la Quicken Loans Arena que terminer ailleurs avant même que la nouvelle année civile ne pointe son zen.

Candidat sérieux au transfert : Tristan Thompson

Résultat de recherche d'images pour "tristan thompson"

Il était déjà dans les rumeurs de transferts depuis quelques temps, il va gentiment voir son nom rester dans cette case sur les mois à venir. Il faut dire que Tristan n’a pas chômé pour donner envie à son management de le transférer, et le voici proche d’un gros virage de sa carrière. Contractuellement ? Encore deux saisons garanties à Cleveland. Mais à quel prix ? 18 millions la saison. Beaucoup trop pour des Cavs qui veulent réduire leur masse salariale et construire un vrai avenir flexible, en ne tournant plus sur les vestiges de 2016. Si Gérard sera lui aussi une tête fortement mentionné sur le marché des transferts, il y a fort à croire que Thompson fera ses valises avant le sniper préféré de la famille. Trois mois de bon jeu en tant que titulaire, et zou.

Candidat sérieux pour la surprise : Cedi Osman

Résultat de recherche d'images pour "cedi osman"

Il a bien bossé au fil des mois, il a montré en Summer League qu’il avait gagné en confiance, et il se retrouve sur un poste où la concurrence n’est plus aussi folle qu’avant. Roi du chest bump avec LeBron l’an dernier, Cedi pourrait tout à fait prendre le spot du King et demander des chest bumps s’il assure cette année dans l’aile de l’Ohio. Hormis Rodney Hood, qui peut tester le Turc ? Véritable ailier, aux bonnes dimensions et à la bonne mentalité, Osman ne va pas voir son temps de jeu exploser mais il aura des opportunités présentées à lui. Et pour peu que la locomotive de Cleveland décide de tanker lourdement à partir de l’hiver, c’est une grosse main qui pourrait être tendue vers lui. Il faudra la saisir fermement.

Meilleur et pire scénario possible

  • Pas de LeBron ? Pas de problèmes ! Alors qu’on pensait voir en James un joueur esseulé et entouré de tocards, c’est finalement un collectif léché et revanchard qui se développe à Cleveland, soutenu par des fans qui tombent amoureux de ces vieux briscards batailleurs. Rodney Hood est à l’aise, Cedi Osman se développe bien, Tristan Thompson rejoue au basket, Collin Sexton excite les foules et Kevin Love apporte une version 3.0 de Minnesota en envoyant de la méchante stat chaque soir. Bonus ? Pour le retour de LeBron avec les Lakers à Cleveland, ce sont les hôtes qui s’imposent avec la manière. Certes, tu perds ton pick de Draft car tu ne fais pas partie des dix pires équipes de la NBA cette saison, mais tu montres que la transition a été bien gérée et que tu as une identité de jeu sans le meilleur joueur de ton histoire à bord. Et toc.
  • Le dysfonctionnement est tel à Cleveland que le management des Wolves passe pour une boite ultra-organisée en comparaison. Kevin Love ? Victime de la méthode Blake Griffin, puisque l’intérieur est transféré seulement 5 mois après sa prolongation. On joue le tanking à fond dans l’Ohio, la stratégie n’est pas bête mais la méthode n’est pas bonne. Même quand les Cavs prennent leurs couilles à deux mains et virent Tyronn Lue, c’est pour prendre Scott Skiles qui n’inspire rien de bon. Ajoutez à cela les blessures de nombreux vétérans, une énorme branlée infligée par les Lakers lors du comeback en début de saison, et vous avez le genre de déprime qui vous suit plusieurs années. Cadeau du chef : t’as beau avoir tanké, tu te retrouves 6ème choix de Draft car les balles de ping pong n’ont pas été en ta faveur. Damn it.

Pronostic de la rédaction : 37 victoires – 45 défaites

C’est la place du con, entre guillemets, que l’on offre aux Cavs cette saison. Cependant, il y a place du con et place du con, et c’est dans la manière que cette équipe va devoir nous surprendre. S’agit-il d’un groupe perdu, sous un coach incapable, et qui traîne vers 30 victoires ? Ou bien est-ce plutôt une team revancharde, qui se libère et suit un énorme intérieur pour gratter un quasi-spot en Playoffs ? La réponse prochainement.