Bilan de l’été des New York Knicks : un peu de calme dans la Big Apple, ça fait pas de mal

Si la hype ne quittera jamais New York et ses grands buildings, le calme fût plutôt tendance dans la ville qui ne dort jamais ces derniers temps. Changement de coach, pas de star recrutée, un peu de Draft et le tout sans une masse de médias obnubilés par les décisions prises en interne. Alors, ça a donné quoi du côté des Knicks ? Zoom sur les emplettes à New York sur le Summer 2018.

Quitte à totalement nettoyer l’ère Phil Jackson et repartir sur des bases totalement saines, la troupe new-yorkaise a gentiment demandé à Jeff Hornacek de faire ses valises en lui donnant une tape dans le dos. Eh, faire ce boulot sans finir par uriner sur tout le monde, c’est limite un exploit. C’est justement ce genre de réaction, et ce genre de décision, qui symbolisent l’été des Knicks. Plutôt en interne, plutôt sur du long-terme, plutôt calme. Ce qui ne plaît pas forcément aux grandes gueules de la ville de New York, mais tant pis. Le but n’est pas de faire dans le strass et les paillettes, ça a déjà foiré récemment. On a donc appuyé sur pause et décidé de miser sur le turfu en prenant des décisions avec un maximum de visibilité cet été.

Ils ont bougé

Michael Beasley, Jarrett Jack, Kyle O’Quinn
Ramon Sessions, Jeff Hornacek

C’est un peu le plouf-plouf de l’horreur, pour être totalement transparent avec vous. Quelle est la meilleure perte de cet été ? Difficile à dire, encore plus difficile de tenter de répondre à la question. Comme annoncé à l’instant, Hornacek fait ses valises après quelques années de survie dans le merdier local en transition, mais il n’a pas été seul à se rendre à l’aéroport. Après une saison convaincante, Beasley part fumer des moquettes à Los Angeles, ce qui ne fera pas trop de mal au vestiaire new-yorkais. Jack et Sessions font eux aussi partie du navire one year puisque les deux vétérans ont été priés de laisser leur place à la jeunesse du coin, ce qui nous mène finalement à la probable plus grosse perte. Kyle O’Quinn, sans être All-Star, était suffisamment bon et apprécié pour mériter sa place une année de plus dans la Grosse Pomme, mais le pivot a vu l’herbe plus verte ailleurs. Cela donne donc une raquette un peu moins funky, une énergie collective un peu moins dense, mais Kyle est facilement remplaçable. Surtout si on a le nez à la Draft, ce que les Knicks ont l’air d’avoir eu cette année.

Ils arrivent 

Mario Hezonja, David Fizdale, Noah Vonleh
Kevin Knox, Mitchell Robinson

Le plus de hype ? Kevin Knox et Mitchell Robinson à la Draft. Le plus d’exposition médiatique ? David Fizdale au coaching. Les plus sous-estimés ? Hezonja et Vonleh. Pas la moindre star dans le recrutement des Knicks cette année, pour changer lol, mais un message clair et évident envoyé par le management : on prend notre temps, les copains. Pas de rush, pas de stress, pas d’objectif, ajoutez un Porzingis en rééducation et vous avez une saison en bois à venir. Ce qui a notamment poussé les dirigeants à tenter l’option Knox, tout comme Robinson à l’intérieur. Si un des deux loulous devient une perle tombée entre les mains du coin, cela aura mérité son bon petit tanking des familles. Alors certes, on peut parler de besoins sur certains postes dans l’effectif de Fizdale, mais il y a surtout un besoin qui tabasse tous les autres, et c’est celui de joueurs talentueux. Les Knicks ont besoin de développer des pépites plutôt que de croire pouvoir les acheter, cette année sera notamment l’occasion pour ces jeunes de s’exprimer sur la plus grande des plateformes. On parlait de l’entraîneur à l’instant, c’est probablement lui qui aura le plus gros job à réaliser cette saison car ça sent le bilan de merde à justifier tous les soirs.

L’avis du banquier

Tant que le contrat de Joakim Noah est encore dans les books new-yorkais, tout le monde respirera avec une paille à Gotham. Deux années et quasiment 40 millions de dollars restants, comment survivre à ça ? Cet été, les Knicks auraient pu trouver un moyen de s’en débarrasser mais au moment où ces lignes sont écrites, nada. Ceci étant dit, il s’agit probablement ici de la seule mauvaise nouvelle financière de l’été local, puisque ce fût assez calme hormis ce statu quo concernant Noah. Hezonja et Vonleh sont récupérés pour deux bouchées de pain, Kanter prend son option sans que ce soit une immense surprise, il n’y a surtout pas eu de contrat lourdingue envoyé à un joueur qui ne le mérite pas du tout, et ça c’est plutôt rassurant quand on voit les récents étés des Knicks. Seulement 107 millions de contrats garantis pour la saison qui arrive, on est pas tout mal. Maintenant vient la grande question, celle qui fait stresser la plupart des fans de la franchise : que va-t-il se passer sur le dossier Porzingis ? Kristaps a le droit à une extension avant la reprise, s’il prend tarif cela changera pas mal de choses au niveau sportif comme financier pour la franchise. Il va falloir patienter…

Note : 3/10

Il fallait changer de coach, c’est fait. Et en David Fizdale, peut-être que les Knicks ont trouvé leur sauveur, même si ça sent la viande ultra-fraîche pour les médias locaux qui adorent les grands parleurs. Mais hormis cette modif et une Draft intrigante ? Pas de signature notable, ou de bon plan bien reniflé sur le marché. Plus préoccupant, les deux cas les plus troublants avant que la saison ne reprenne, en Joakim Noah et Kristaps Porzingis. Le premier est toujours dans l’effectif, la note globale de l’été changera si les Knicks trouvent une solution apaisante. Le second reviendra de blessure et on ne sait pas vraiment s’il aura droit ou s’il signera un contrat max pour rester à New York. Pas d’argent gaspillé, certes, mais pas de quoi être rassuré non plus.