Le Jazz crée la surprise en s’imposant à Houston : 116-108, le génie de Quin Snyder a encore frappé

Le 03 mai 2018 à 06:09 par Giovanni Marriette

Quin Snyder
source image : youtube

Peu d’entre-nous imaginait le Jazz capable de tenir la dragée haute à la franchise la plus impressionnante de la saison régulière, titulaire d’un bilan de 34-7 à la maison avant ce match. Et pourtant… Et pourtant, c’est bien avec l’avantage du terrain que le squad de Quin Snyder quitte le Texas, après un Game 2 énorme à tous les niveaux. Y’a du souci à se faire à Houston, parce qu’en face les mecs ne sont pas là pour rigoler…

On loue tous les jours le travail d’un Brad Stevens qui arrive à sublimer chaque jour des joueurs réputés moyens ? Qui façonne à la perfection certaines des futures pépites de la Ligue ? On préfère vous prévenir tout de suite : Monsieur Quin Snyder joue bien dans la même cour. Au delà des progrès exceptionnels cette saison d’un Donovan Mitchell pourtant passé relativement à côté de son Game 2 (6/21 au tir mais le tomar de la nuit), c’est tout le collectif du Jazz qui respire la patte Snyder. Et si le futur second meilleur rookie de l’année était bien brouillon et si Ricky Rubio était encore absent, ce sont de nouvelles cartes que Quinny a sorti cette nuit pour venir à bout de l’armada de Mike D’Antoni…

Alec Burks et Dante Exum, pour ne pas les citer, ont ainsi été les facteurs X d’une rencontre dominée de bout en bout par Youttah, après un départ qui ne ressemblait en rien à ceux de Christophe Lemaître sur 200m (38-26 après douze minutes, 64-55 à la mi-temps). Tous deux en sortie de banc, les deux arrières ont sorti un match de mammouth puisque si Alec a été le joker offensif parfait (17 points à 7/11, 6 rebonds et 4 passes), Dante Exum a quant à lui accompagné un énorme poster d’une défense étouffante sur James Harden durant ses vingt petites minutes passées sur le parquet du Toyoya Center. Prenant le relais d’un Royce O’Neale toujours solide sur l’homme ou d’un Jae Crowder une fois de plus focus puissance 1000, le jeune australien a offert une mixtape défensive, laissant parfois le génie du futur MVP l’emporter mais prenant la plupart du temps le dessus sur la barbe la plus connue des States derrière celle de Chuck Norris. A l’arrivée un Harden à 9/22 au tir dont un piteux 2/10 du parking de Canberra, et une défense bien chiante ayant obligé Ramesse a privilégié la distribution – avec succès -, notamment en direction d’un Clint Capela encore une fois en grande forme (21 points à 10/15 et 11 rebonds).

Mais la défense seule ne fait pas gagner de matchs, à moins de s’appeler Pistons et de vivre à la fin des années 80 ou au début des années 2000. Et en attaque, c’est une nouvelle fois… Joe Ingles qui a envoyé du rêve à tous les athlètes qui comme lui n’ont pas forcément été gâté par la nature. 36 minutes de courses bizarres, de repli défensif les bras ballants, mais surtout 27 points à 10/13 au tir dont un fantastique 7/9 du parking de… Sydney, puisque tous les parkings australiens étaient ce soir bien représentés. Un nouveau match parfait pour celui qui s’impose de plus en plus comme le baromètre de son équipe. Des Playoffs pour l’instant parfaits, et si les Rockets commencent à s’agenouiller devant Joe Ingles après que ce dernier ait envoyé le Thunder en vacances à coup de gros tirs et de trashtalking de mec bourré, on va devoir commencer à parler très sérieusement du bonhomme.

Une défense étouffante (big up à Rudy au passage, parfois rudoyé par Capela mais auteur d’un match solide), une attaque de feu pour répondre au jeu rapide des Rockets, et voilà comment le Jazz se retrouve à 15A et deux services à suivre face à la supposée meilleure équipe de la Ligue cette saison. Attention toutefois au réveil des snipers texans, mais si les habitudes des uns et des autre sont respectées, on pourrait bien avoir un Ingles dans le rôle de Ginobili dans quelques jours. Les vrais savent, et nous on aiguise nos couteaux.

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