George Hill is back : le meneur qui revient un jeudi soir, on appelle ça le retour du Jedi

Le 30 déc. 2016 à 06:28 par Bastien Fontanieu

George Hill
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C’est ce jeudi, face à des Sixers volontaires et prêts à créer la surprise, que George Hill a enfin retrouvé son crew sur les parquets : une victoire validée dans le dernier quart, et un large sourire en sortie de match.

Jamais facile, de jouer ces équipes qui n’ont rien à perdre et se ramènent chez vous motivées. Hier soir, Philly se présentait sans Joel Embiid mais avec suffisamment d’enthousiasme pour mener sur les 36 premières minutes de la rencontre. Seul problème pour Jahlil Okafor et ses potes ? Un match en dure 48, et les douze dernières furent insupportables pour les visiteurs. Un quart-temps sous forme de branlée, notamment géré par le banc du Jazz et un cinquième larron qu’on vous laissera deviner, la frayeur de la fin de soirée se transformait finalement en joie collective de fin de semaine. Et au milieu de cette satisfaction générale, un homme se dressait avec le sentiment du devoir accompli. George Hill, qui jouait son premier match sur ce mois de décembre, une absence de 13 rencontres causée par un orteil explosé et imposait à Utah de devoir gérer sans son meneur titulaire. Le bilan du Jazz avait d’ailleurs une assez bonne musicalité pendant cette période, 8 victoires pour 5 défaites et un frenchie au centre des discussions sur ce mois de Noël. Cependant, le plus beau des cadeaux devait être offert en toute fin d’année civile, et la livraison a été convenablement réalisée hier soir.

21 points, 8 rebonds, 6 passes et 3 interceptions plus tard, à 80% au tir, Hill pouvait sourire et ses fans aussi. Car des signes de fatigue ou de galères, il n’en montra aucun. Et un effectif quasi-complet pour Quin Snyder, il y avait bien. Ce jeudi, pour la toute première fois de la saison, Utah présentait son cinq majeur rêvé, celui qui devait écraser une bonne partie de la Conférence Ouest cette saison grâce à sa polyvalence et sa taille : le meneur, Hood, Hayward, Favors et Gobert, mauvais délire pour l’opposition. Pour cette répétition générale de fin d’année, les instruments étaient particulièrement bouchés et le Jazz n’arrivait pas à swinguer face aux Sixers. Surprenant sur le papier, mais compréhensible vu le nombre de minutes passées entre ces cinq hommes sur le même parquet. Cependant, la suite sera plus qu’intéressante, avec un George Hill prêt à poursuivre ses excellentes bases du mois de novembre, et une franchise qui ne veut plus traîner aux alentours de la huitième place. Le bilan actuel est satisfaisant à Utah, l’adaptation des joueurs et les manips de Snyder ont été remarquables compte tenu des nombreuses blessures. Mais maintenant que le squad est quasi-complet, maintenant que les joueurs sont tous bien dans leurs pompes et que la nouvelle année est prête à être lancée, c’est Hill qui devra montrer toute son expérience et sa sérénité en menant son équipe le plus loin possible. Le potentiel, honnêtement, est assez effrayant.

Ses moyennes individuelles sont toujours aussi bonnes (près de 20 points, 4 rebonds et 5 passes de moyenne), et son corps le laisse enfin tranquille. Si Giannis Antetokounmpo semble filer tout droit vers le titre de Meilleure Progression de l’Année, qu’il garde son rythme, car George sera le premier à vouloir maintenir son très beau rythme.