Brandon Ingram utilise les galères de sa saison rookie comme socle pour s’améliorer : la marque des grands bosseurs

Le 15 déc. 2017 à 08:52 par Stanislas Frégard

Brandon Ingram
Source image : YouTube - The Players' Tribune

Le début de saison de Brandon Ingram est convaincant. Après une première expérience compliquée l’année dernière, l’ailier trouve ses marques et donne confiance à ses fans comme à lui-même. Il faut dire que l’ancien numéro 2 de la Draft n’était apparemment pas à son aise dans le roster des Lakers.

L’an passé, Brandon Ingram a eu du mal. Que ce soit à cause de son manque de jeu physique ou la transition effectuée dans sa franchise, la saison rookie ne fût pas des plus joyeuses. Sauf qu’une fois cette tempête passée, le joueur très skinny au début a pris de la masse et la sérénité qui va avec. Ce qui ne se remarque pas forcément physiquement au premier coup d’oeil, mais sur le parquet ça se voit clairement et des yeux commencent à se tourner vers lui tout autour de la Ligue. Le joueur de 20 ans a pris conscience de ses défauts, a bossé comme un grand pour entrer dans la cours des grands, et même s’il reste encore beaucoup de boulot à abattre les bases sont très intéressantes sur son début de seconde campagne pro. La campagne sophomore est d’ailleurs un vrai cap pour ceux qui souhaitent exceller au plus haut niveau ou ceux à qui cela va demander bien plus de temps. Une fois le “dépucelage” acté en tant que rookie, on observe ceux qui s’élèvent pour tenter d’atteindre les sommets, et ceux qui piétinent au sol. Ingram a choisi sa route, notamment grâce aux galères de ses débuts. Il a justement pu revenir dessus auprès de Yahoo Sports :

“Il y avait beaucoup d’attente […] Venir à L.A, être le numéro deux de la Draft. J’ai toujours essayé de rester moi-même. Je pense que l’année dernière, j’ai perdu une partie de mon identité. J’ai perdu de la confiance. Je n’étais pas à l’aise à l’exception des deux derniers mois de la saison. C’était un vrai tourbillon. Rester à la maison comme voyager – c’était fou. Avoir la chance de revenir pour cette deuxième année, savoir ce qui m’attend, ça rend tout plus facile.”

Il faut dire aussi, au-delà de l’évolution d’Ingram, que l’effectif s’est étoffé cet été du côté de Los Angeles. Exit D’Angelo Russell, bienvenue Lonzo Ball. Ce dernier soulage l’ailier des Lakers avec sa capacité à créer, à driver, le tout avec une très bonne vision du jeu. Le fait de pouvoir se reposer sur le numéro deux de la draft 2017 permet à Brandon de se concentrer sur son rôle, qui consiste avant toute chose à enfiler les points. Ce qui a l’air de plutôt bien se dérouler puisque le produit formé à Duke est passé de 10 à 16 points de moyenne, en attendant encore plus au fil de cette saison. En outre, l’apport surprise de Kyle Kuzma soulage également Ingram. Il n’est plus obligé de faire le travail du meneur, de l’ailier, de l’ailier-fort, du vendeur de tacos dans les tribunes, avec la pression médiatique qui va avec. Plus réservé et acceptant volontiers que les projecteurs soient fixés sur son meneur, Brandon peut dorénavant se concentrer sur ses tâches et les Lakers se frottent les mains en voyant l’avenir que l’ailier leur réserve… Le fait qu’il soit plus serein s’est notamment manifesté lors de la rencontre à Philly durant laquelle il a cloué les Sixers sur un tir décisif, action qu’il aurait probablement foiré par “sur-pensée” l’an dernier.

Cela fait plaisir de voir une jeunesse en pleine confiance à Los Angeles. Certes, ce n’est pas encore parfait. Mais au moins les jeunes Lakers aiment jouer, et surtout, aiment jouer ensemble, Brandon Ingram étant devenu un des rouages centraux du système de Luke Walton. Dix points de moyenne l’an dernier, seize cette saison, vingt dans un an ?

Sources : Yahoo Sports