Giannis Antetokounmpo a déjà activé le mode MVP : 37 points et 13 rebonds à Boston, une machine

Le 19 oct. 2017 à 05:07 par Bastien Fontanieu

Source image : SportingNews

C’était un des gros clients attendus pour cette deuxième soirée de la saison NBA, il n’a pas loupé sa rentrée. Giannis Antetokounmpo a fait la totale aux Celtics, qui ont dû s’incliner une deuxième fois en deux jours.

Plutôt difficile ce début de semaine, pour Boston. Disons qu’on a connu mieux, qu’on a connu plus facile, et qu’on a connu moins douloureux. Le mardi, c’est LeBron qui montrait ses muscles en écartant la menace verte à domicile. Le mercredi, c’est Giannis qui en a rajouté une couche en imposant son immense talent sur une équipe qui jouait chez elle, au TD Garden. Les deux meilleurs joueurs de la Conférence Est ? On peut le dire. Ou du moins, en écoutant Brad Stevens après les deux matchs, on peut le comprendre. Ce qu’Antetokounmpo a fait cette nuit ? Du matos “de MVP” disait le coach de Boston, secoué par la domination individuelle, physique et technique du bonhomme. Obligation de rendre hommage avant tout à un Matthew Dellavedova des plus clutch, la traction Brogdon – Middleton qui a fait le taff, de parfaits compléments pour aider Giannis à l’emporter en déplacement. Car c’est ça, surtout, la grosse info de cette rencontre, au-delà de la performance du Freak. On parle de Milwaukee, de passage par Beantown donc, et qui se permet de climatiser la salle comme l’an dernier avec une victoire validée au finish. Rien de bien dominant, mais rien de bien délaissé non plus, ce genre de match que les Bucks vont reproduire et qui devrait laisser place à un joueur déjà effrayant pour son jeune âge.

Chaque saison, il est important d’envoyer un message dès les premières rencontres à ses adversaires. Histoire que le nom résonne en tête, que les coachs transpirent un bon coup avant de jouer la bête en question, que la hype monte autour d’un trophée prestigieux. Le MIP ? Non, déjà gagné, next. Ce que Giannis veut, c’est le MVP, celui des grands garçons. Et quand on le voit jouer comme hier soir, il y avait de quoi rester bouche-bée devant autant de capacités. Pauvre Aron Baynes, pauvre Jaylen Brown, pauvre Jayson Tatum, pauvres Celtics en fait. Les efforts étaient là, mais comment agir face à un tel monstre de la nature ? Trop long, trop puissant et désormais trop confiant, le Freak a l’air d’avoir 30 ans sur le parquet alors qu’il n’en a que 22. Et cela se voyait encore sur ce match, avec un money time assez bien géré, en tout cas d’une façon moins spectaculaire que ses actions antécédentes. Les alley-oops vertigineux, les eurostep de la taille d’un arrête de bus, tout ça on connaît. Par contre, gérer les fins de matchs serrés dans une atmosphère hostile, là c’est autre chose. Et pour le premier test de la saison, qui a demandé au leader des Bucks de prendre les bonnes décisions, Giannis a été sérieux. En utilisant parfaitement son côté aimant afin de créer un décalage, et en mettant précieusement ses coéquipiers en avant lorsqu’il fallait terminer Boston. Un match complet, dominé, spectaculaire, qui aurait pu être étonnant par le passé mais ne l’est plus du tout.

Giannis est en mission. Giannis fait peur. Giannis est un peu trop fort pour son âge, et on en vient déjà à se demander s’il ne serait pas the numéro 1 sur la planète basket. Il reste du temps, des efforts, des résultats à valider, mais un comme hier soir ne peut que l’aider en son sens : 37 points, 13 rebonds, 3 passes, 3 interceptions, 13/22 au tir, la base.

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