Ennemis-alliés unis en NBA #2 : Rondo, Allen, Pierce et Garnett à Boston

Le 18 août 2017 à 17:04 par Bastien Fontanieu

Celtics
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Mettre son égo de côté et réaliser des exploits en groupe, une mission bien compliquée quand on est un compétiteur avec un énorme égo. Luke Cage, Jessica Jones, Iron Fist et Daredevil en savent quelque chose. En se basant sur le synopsis de Marvel’s The Defenders et en duo avec Netflix (la série sera en exclu chez eux), TrashTalk annonce la couleur et retrousse ses manches pour explorer l’histoire des ennemis-alliés légendaires en NBA. Deuxième quatuor à passer au scalpel ? Celui de Boston, avec Ray Allen, Rajon Rondo, Kevin Garnett et Paul Pierce.

Si les Celtics et les Lakers des années 80 sont clairement les piliers du mot “rivalité” en NBA, la baston quotidienne de l’époque n’est plus d’actualité aujourd’hui. Un comportement global qui a changé, mais des retrouvailles qui ont bien eu lieu en 2008, lorsque Boston obtenait à nouveau la gloire derrière son Big Three de Hall of Famers. Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen, trois poids lourds se réunissant dans le Massachusetts pour faire des merveilles. Sauf que pour diriger ce groupe aux égos surdimensionnés, il fallait bien un chef d’orchestre, un meneur. C’est Rajon Rondo qui s’occupa de cette lourde tâche, avec un certain brio. Car même si le numéro 9 des Celtics montrait déjà les bases d’un caractère bien trempé, c’est face à ces bons Lakers que Boston fêtera son 17ème titre. Une bannière montée en 2008, créant une vague verte sur toute la NBA, mais aussi une future vague de haine entre certains joueurs. Et notamment Ray Allen, avec Rondo, tous les deux embourbés dans une embrouille insupportable. Pierce fronce les sourcils, Garnett soupire. Il faut savoir que le management des Celtics souhaitait transférer le Rajon et Ray à Phoenix en 2009, contre Amar’e Stoudemire et Leandro Barbosa, un deal finalement jeté à la poubelle. Sauf que la tentative créa une micro-faille, une qui se transforma en gouffre de la taille du Grand Canyon entre les deux joueurs, puis le reste du groupe. Allen, de son côté, clame qu’il voulait calmer le jeu en parlant à Rondo. Rajon, de son côté, n’en avait rien à faire et voulait se faire respecter dans la hiérarchie des meneurs. Garnett et Pierce pendant ce temps-là, ne pouvaient que constater les dégâts.

Ce clash, mal géré par Doc Rivers le coach et Danny Ainge le manager, fût le point de départ d’une chute inévitable pour Boston. Âgé de 34 ans à l’époque et sentant que son rôle commençait à se réduire, Ray Allen tapait du poing sur la table. Comment osent-ils signer Jason Terry, en me disant que je vais juste m’asseoir dans mon coin, alors que je reste un des meilleurs snipers de l’histoire ? Comment me manquer autant de respect ? Une frustration face à laquelle Rondo se frottait les mains. Car dans cette transition majeure au sein des Celtics, le meneur se retrouvait responsabilisé comme jamais auparavant. Considéré comme la 5ème roue du carrosse jusque là, le roi du triple-double devenait immédiatement All-Star, en augmentant ses moyennes personnelles tout en maintenant Boston dans les hauteurs de la NBA. Un jeune qui devait d’abord rester discret puis voyait le succès lui tendre les bras, un ancien qui était fondamental dans le titre obtenu puis voyait le banc lui tendre les bras.

Pour un tireur de la trempe de “Jesus”, avoir une relation de confiance avec son meneur et ses autres All-Star est la base de toute réussite. Les passes doivent être dans le bon rythme, la communication doit être permanente, les feintes et regards doivent s’échanger avec précision d’un aigle. Mais tout ça, c’était fini. L’apothéose de 2008 avait mené à une divergence des comportements, Allen avait besoin de soutien quand Rondo se voyait bien devenir All-Star. Et quand Boston dût faire un choix, c’est bien Ray qui décida de faire ses valises. Et pas n’importe où : Miami, afin de rejoindre LeBron James et définitivement exploser le groupe de Boston champion en toute fin de décennie. L’ennemi était le cyborg de Cleveland qui avait ensuite rejoint le Heat, Allen s’offrit la plus belle des revanches en s’alliant au monstre détesté dans les rues de Beantown.

Avoir une attitude de merde peut vous mener loin comme vous attirer des ennuis, n’est-ce pas Jessica Jones ? Aujourd’hui, Ray Allen et Rajon Rondo sont plus distants que jamais, pendant que Pierce et Garnett gardent le silence. Quatre anciens coéquipiers, champions en 2008, mais deux qui ne pouvaient tout simplement plus se blairer. Prochain dossier ? Un certain quatuor de Chicago…

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